Texte grec :
[3,105] Ἐπεὰν δὲ ἔλθωσι ἐς τὸν χῶρον οἱ Ἰνδοὶ ἔχοντες θυλάκια, ἐμπλήσαντες ταῦτα τῆς ψάμμου
τὴν ταχίστην ἐλαύνουσι ὀπίσω· αὐτίκα γὰρ οἱ μύρμηκες ὀδμῇ, ὡς δὴ λέγεται ὑπὸ Περσέων,
μαθόντες διώκουσι. εἶναι δὲ ταχυτῆτα οὐδενὶ ἑτέρῳ ὅμοιον, οὕτω ὥστε, εἰ μὴ προλαμβάνειν τοὺς
Ἰνδοὺς τῆς ὁδοῦ ἐν ᾧ τοὺς μύρμηκας συλλέγεσθαι, οὐδένα ἂν σφέων ἀποσώζεσθαι. (2) τοὺς μέν νυν
ἔρσενας τῶν καμήλων, εἶναι γὰρ ἥσσονας θέειν τῶν θηλέων, παραλύεσθαι ἐπελκομένους, οὐκ ὁμοῦ
ἀμφοτέρους· τὰς δὲ θηλέας ἀναμιμνησκομένας τῶν ἔλιπον τέκνων ἐνδιδόναι μαλακὸν οὐδέν. τὸν
μὲν δὴ πλέω τοῦ χρυσοῦ οὕτω οἱ Ἰνδοὶ κτῶνται, ὡς Πέρσαι φασί· ἄλλος δὲ σπανιώτερος ἐστι ἐν τῇ
χώρῃ ὀρυσσόμενος.
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Traduction française :
[3,105] CV. Les Indiens ne sont pas plutôt arrivés sur les lieux où se trouve l'or,
qu'ils remplissent de sable les sacs de cuir qu'ils ont apportés, et s'en
retournent en diligence : car, au rapport des Perses, les fourmis, averties par
l'odorat, les poursuivent incontinent. Il n'est point, disent-ils, d'animal si
vite à la course ; et si les Indiens ne prenaient pas les devants pendant
qu'elles se rassemblent, il ne s'en sauverait pas un seul. C'est pourquoi les
chameaux mâles, ne courant pas si vite que les femelles, resteraient en arrière,
s'ils n'étaient point tirés ensemble et à côté d'elles. Quant aux femelles, le
souvenir de leurs petits leur donne des forces. C'est ainsi, disent les Perses,
que ces Indiens recueillent la plus grande partie de leur or : celui qu'ils
tirent de leurs mines est plus rare.
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