Texte grec :
[3,124] Ὁ δὲ πολλὰ μὲν τῶν μαντίων ἀπαγορευόντων πολλὰ δὲ τῶν φίλων ἐστέλλετο αὐτόσε, πρὸς
δὲ καὶ ἰδούσης τῆς θυγατρὸς ὄψιν ἐνυπνίου τοιήνδε· ἐδόκεε οἷ τὸν πατέρα ἐν τῷ ἠέρι μετέωρον ἐόντα
λοῦσθαι μὲν ὑπὸ τοῦ Διός, χρίεσθαι δὲ ὑπὸ τοῦ ἡλίου. (2) ταύτην ἰδοῦσα τὴν ὄψιν παντοίη ἐγίνετο μὴ
ἀποδημῆσαι τὸν Πολυκράτεα παρὰ τὸν Ὀροίτεα, καὶ δὴ καὶ ἰόντος αὐτοῦ ἐπὶ τὴν πεντηκόντερον
ἐπεφημίζετο. ὁ δέ οἱ ἠπείλησε, ἢν σῶς ἀπονοστήσῃ, πολλόν μιν χρόνον παρθενεύεσθαι. ἣ δὲ
ἠρήσατο ἐπιτελέα ταῦτα γενέσθαι· βούλεσθαι γὰρ παρθενεύεσθαι πλέω χρόνον ἢ τοῦ πατρὸς
ἐστερῆσθαι.
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Traduction française :
[3,124] CXXIV. Celui-ci partit pour se rendre auprès d'Orétès, malgré les
représentations des devins et celles de ses amis. D'ailleurs sa fille avait cru
voir en songe son père élevé dans les airs, où il était baigné par les eaux du
ciel, et oint par le soleil. Effrayée de cette vision, elle fit tous ses efforts
pour le dissuader de partir ; et, comme il allait s'embarquer sur un vaisseau à
cinquante rames, elle lui rapporta des choses de mauvais augure. Alors il la
menaça de ne la marier de longtemps, s'il revenait sain et sauf de ce voyage. «
Je souhaite, lui répondit-elle, que vos menaces aient leur effet ; et j'aime
mieux rester longtemps vierge que d'être privée de mon père.»
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