HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodien, Histoire romaine, livre IV

φόνῳ



Texte grec :

[4,6] εὐθὺς δὲ πάντες ἐφονεύοντο οἱ ἐκείνου οἰκεῖοί τε καὶ φίλοι, καὶ οἱ ὄντες ἐν τοῖς βασιλείοις ἔνθα ἐκεῖνος ᾤκει· ὑπηρέται τε πάντες ἀνῃροῦντο· οὐδέ τις ἦν φειδὼ ἡλικίας, οὐδὲ μέχρι νηπίων. τὰ δὲ πτώματα συρόμενα μεθ´ ὕβρεως πάσης ἁμάξαις ἐπιτεθέντα καὶ ἔξω τῆς πόλεως κομισθέντα σωρηδὸν κατεπίμπρατο ἢ ὁπωσδὴ ἐρρίπτετο. οὐδεὶς δὲ περιεγένετο τῶν κἂν μετρίως ἐκείνῳ γνωσθέντων. ἀθληταὶ δὲ καὶ ἡνίοχοι ὑποκριταί τε πάσης μούσης καὶ ὀρχήσεως, πᾶν τε ὅπερ ἐκεῖνος δι´ ἡδονῆς ἔσχε θέαμα ἢ ἄκουσμα, διεφθείρετο. τῆς τε συγκλήτου βουλῆς ὅσοι γένει ἢ πλούτῳ ὑπερεῖχον, ἐπὶ βραχυτάταις ἢ οὐδ´ ὑφεστώσαις αἰτίαις ἐκ τῆς τυχούσης διαβολῆς, ὡς ἐκείνου φίλοι, ἀνῃροῦντο. τήν τε Κομμόδου ἀδελφήν, πρεσβῦτιν ἤδη καὶ πρὸς πάντων βασιλέων ὡς Μάρκου θυγατέρα τετιμημένην, ἀπέκτεινεν, αἰτίαν ἐπαγαγὼν ὡς δακρυσάσῃ παρὰ τῇ μητρὶ αὐτοῦ ἐπὶ τῷ τοῦ παιδὸς φόνῳ. τήν τε γυναῖκα γενομένην ἑαυτοῦ, Πλαυτιανοῦ θυγατέρα, οὖσαν δὲ ἐν Σικελίᾳ, τόν τε ἀνεψιὸν αὑτοῦ Σεβήρῳ τε ὁμώνυμον, καὶ τὸν Περτίνακος υἱόν, τῆς τε Κομόδου ἀδελφῆς Λουκίλλης υἱόν, καὶ εἴ τι γένος ἦν βασιλικὸν ἢ ἐν συγκλήτῳ ἐξ εὐπατριδῶν καταβαῖνον, πᾶν ἐξέκοψεν. ἔς τε τὰ ἔθνη πέμπων, ἡγεμόνας τε καὶ ἐπιτρόπους ὡς ἐκείνου φίλους πάντας διεχρήσατο. πᾶσά τε νὺξ ἔφερε φόνους παντοδαπῶν ἀνθρώπων. τάς τε τῆς Ἑστίας ἱερείας ζώσας κατώρυττεν ὡς μὴ φυλαττούσας τὴν παρθενίαν. τὸ δὲ τελευταῖον καὶ μήποτε γενόμενον ἔργον· ἱπποδρομίαν μὲν ἐθεᾶτο, ἀπέσκωψε δέ τι τὸ πλῆθος ἐς ἡνίοχον, περὶ ὃν ἐκεῖνος ἐσπουδάκει· ὃ δὲ οἰηθεὶς αὐτὸς ὑβρίσθαι κελεύει τῷ πλήθει προσπεσεῖν τὸ στράτευμα, ἀπάγειν τε καὶ φονεύειν τοὺς κακῶς τὸν ἡνίοχον εἰπόντας. οἱ δὲ στρατιῶται τοῦ βιάζεσθαί τε καὶ ἁρπάζειν λαβόντες ἐξουσίαν, οὐκέτι διακρίνοντες τίνες ἦσαν οἱ προπετέστερον φθεγξάμενοι (καὶ γὰρ ἦν εὑρίσκειν ἀδύνατον ἐν δήμῳ τοσούτῳ μηδενὸς ὁμολογοῦντος), ἀφειδῶς τοὺς ἐντυγχάνοντας ἀπάγοντες ἀνῄρουν, ἢ ἀφαιρούμενοι ἅπερ εἶχον ὥσπερ λύτρα μόλις ἐφείδοντο.

Traduction française :

[4,6] Aussitôt commença le carnage des amis de Géta et de toutes les personnes attachées à son service; aucun âge, pas même l'enfance, ne fut épargné. Les cadavres étaient jetés sur des chariots au milieu d'outrages de toute espèce, et transportés hors de la ville : là on les brûlait pêle-mêle, par monceaux, ou on les laissait ignominieusement exposés; aucun de ceux qui avaient eu le moindre rapport avec Géta ne survécut au massacre. Athlètes, conducteurs de chars, musiciens, danseurs, en un mot, tous ceux qui avaient servi à ses plaisirs, charmé ses oreilles, flatté ses yeux, furent indistinctement égorgés. Tous les sénateurs distingués par leurs richesses ou par leur naissance, sur le plus léger prétexte, ou même sans aucun motif apparent, et sur la foi des délations les plus hasardées, périssaient comme partisans de Géta. L'empereur n'épargna pas même la soeur de Commode, déjà vieille, et que tous les empereurs avaient entourée des hommages dus à la fille de Marc-Aurèle. Il l'accusait d'avoir pleuré la mort de Géta chez Julie, leur mère. Il fit également périr la fille de Plautien, son ancienne épouse, reléguée en Sicile; son cousin, qui portait le nom de Sévère, le fils de Pertinax, celui de Lucilla, soeur de Commode, et enfin toutes les personnes du sang royal, et tous les sénateurs issus de familles patriciennes. Il envoya des bourreaux dans les provinces tuer tous les généraux et les gouverneurs dénoncés comme amis de Géta. Des nuits entières se passèrent en massacres de toute espèce. L'empereur fit enterrer vivantes des vestales qu'il accusa faussement d'avoir enfreint leur voeu de virginité; enfin il donna l'exemple d'un crime inouï : il assistait aux jeux du cirque ; le peuple osa faire quelques plaisanteries sur un conducteur de char qu'il protégeait. Aussitôt, pensant que cette insulte s'adresse à lui, il ordonne à ses soldats de se précipiter sur le peuple, d'arrêter et de massacrer ceux qui avaient outragé son cher favori. Les soldats, ainsi autorisés à toute espèce de violence et de rapines, ne pouvant d'ailleurs dans une pareille foule reconnaître les coupables, qui n'avaient garde de s'avouer, n'épargnèrent personne, entraînèrent, égorgèrent tout ce qui tomba sous leurs mains, et laissèrent à peine la vie à ceux qui se dépouillèrent de tout pour la racheter.





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Dernière mise à jour : 26/04/2007