HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Hérodien, Histoire romaine, livre I

διαδραμὼν



Texte grec :

[1,7] τῆς δὲ ἐξόδου διαγγελθείσης κίνησις δὴ μεγίστη καταλαμβάνει τὸ στρατόπεδον, καὶ πάντες αὐτῷ συναπελθεῖν ἤθελον, ὡς ἂν ἀπαλλαγεῖεν μὲν τῆς ἐν τῇ πολεμίᾳ διατριβῆς, ἀπολαύσειαν δὲ τῆς ἐν Ῥώμῃ τρυφῆς. ἐπειδὴ δὲ διεφοίτησεν ἡ φήμη ἄγγελοί τε ἧκον κηρύττοντες τὴν τοῦ βασιλέως ἄφιξιν, ὑπερήσθη τε ὁ Ῥωμαίων δῆμος καὶ χρηστὰς εἶχεν ἐλπίδας νέου αὐτοκράτορος ἐπιδημίᾳ, πατρῴζειν τὸ μειράκιον ἡγούμενοι. ἀνύσας δὲ τὴν ὁδοιπορίαν ὁ Κόμοδος μετὰ νεανικῆς σπουδῆς καὶ διαδραμὼν τὰς ἐν μέσῳ πόλεις, ὑποδεχθείς τε πανταχοῦ βασιλικῶς καὶ δήμοις ἑορτάζουσιν ἐπιφανείς, ἀσπαστός τε καὶ ποθεινὸς πᾶσιν ὤφθη. ὡς δὲ πλησίον ἐγένετο τῆς Ῥώμης, πᾶσά τε ἡ σύγκλητος βουλὴ καὶ πανδημεὶ ὅσοι τὴν Ῥώμην κατῴκουν ἄνθρωποι, μὴ κατασχόντες αὑτῶν ἀλλ´ ἕκαστος φθάσαι θέλων, δαφνηφόροι τε καὶ πάντα ἐπιφερόμενοι ἄνθη τότε ἀκμάζοντα, ὡς ἕκαστος οἷός τε ἦν, πόρρω τῆς πόλεως ὑπήντων, θεασόμενοι τὸν νέον καὶ εὐγενῆ βασιλέα. ἐπόθουν γὰρ αὐτὸν ἀληθεῖ ψυχῆς διαθέσει ἅτε παρ´ αὐτοῖς γεννηθέντα τε καὶ τραφέντα καὶ ἄνωθεν ἐκ τριγονίας βασιλέα τε καὶ εὐπατρίδην ὄντα Ῥωμαίων. τὸ μὲν γὰρ πρὸς πατρὸς αὐτῷ γένος ἐκ τῶν τῆς συγκλήτου βουλῆς ἐπισήμων ἦν· Φαυστῖνα δ´ ἡ μήτηρ βασίλισσα γεγένητο θυγάτηρ τε οὖσα Ἀντωνίνου τοῦ εὐσεβοῦς ἐπικληθέντος, καὶ Ἀδριανοῦ ἔκγονος κατὰ θηλυγονίαν, ἀνήνεγκε δὲ τὸ γένος αὕτη ἐπὶ Τραϊανὸν πρόπαππον. γένους μὲν οὖν ὁ Κόμοδος οὕτως εἶχε, πρὸς δὲ τῇ τῆς ἡλικίας ἀκμῇ καὶ τὴν ὄψιν ἦν ἀξιοθέατος σώματός τε συμμετρίᾳ καὶ κάλλει προσώπου μετ´ ἀνδρείας. ὀφθαλμῶν τε γὰρ ἀρθμίαι καὶ πυρώδεις βολαί, κόμη τε φύσει ξανθὴ καὶ οὔλη, ὡς, εἴποτε φοιτῴη δι´ ἡλίου, τοσοῦτον ἐκλάμπειν αὐτῷ πυροειδές τι, ὡς τοὺς μὲν οἴεσθαι ῥίνημα χρυσοῦ προιόντι ἐπιπάσσεσθαι, τοὺς δὲ ἐκθειάζειν, λέγοντας αἴγλην τινὰ οὐράνιον περὶ τῇ κεφαλῇ συγγεγενῆσθαι αὐτῷ· ἴουλοί τε αὐτοῦ κατιόντες ταῖς παρειαῖς ἐπήνθουν. τοιοῦτον δὴ θεασάμενοι βασιλέα οἱ Ῥωμαῖοι, εὐφημίαις τε παντοδαπαῖς καὶ στεφάνων καὶ ἀνθέων βολαῖς ὑπεδέχοντο. ὡς δ´ ἐς τὴν Ῥώμην εἰσήλασεν, ἐς τε τοῦ Διὸς τὸ τέμενος καὶ τοὺς ἄλλους νεὼς ἀνελθὼν εὐθὺς τῇ τε συγκλήτῳ καὶ τοῖς ἐν Ῥώμῃ καταλειφθεῖσι στρατιώταις χαριστήρια ὁμολογήσας τῆς φυλαχθείσης πίστεως, ἐς τὴν βασίλειον αὐλὴν ἀνεχώρησεν.

Traduction française :

[1,7] XVI. Dès que la nouvelle du départ vint à se répandre, une grande agitation se manifesta soudain dans tout le camp. Tous voulaient retourner à Rome avec le prince et échanger le sol ennemi contre les délices de Rome. Quand le bruit public et les messages de l'empereur eurent fait connaître à la capitale son retour inattendu, le peuple entier se livra à l'allégresse; il concevait les plus douces espérances de l'arrivée du jeune monarque; tous se persuadaient qu'ils retrouveraient en lui les vertus de son père. Commode précipitant son voyage avec toute l'impatience de la jeunesse, poussant rapidement son char à travers toutes les villes qu'il rencontrait sur sa route, accueilli partout par les honneurs dus à la royauté, et par les têtes d'un peuple ravi, marchait vers Rome au milieu de tous les voeux et de l'affection générale. XVII. Quand il approcha de cette ville, le sénat sortit en corps à sa rencontre, et tous les habitants, se devançant à l'envi, se répandaient hors des portes, chargés de lauriers et de toutes les fleurs de la saison. Chacun s'avançait le plus loin possible dans la campagne pour voir le premier ce jeune prince, d'une si auguste naissance. Ils lui portaient en effet une affection réelle en songeant qu'il était né et qu'il avait été élevé au milieu d'eux, que ses titres et sa noblesse remontaient à la troisième génération : du côté de son père, il descendait d'une des premières familles du sénat, et sa mère Faustine, épouse de l'empereur, fille d'Antonin le Pieux, nièce d'Adrien par sa mère, avait eu Trajan pour aïeul. XVIII. A cette illustre origine, à une jeunesse dans sa fleur, Commode joignait un extérieur plein de dignité, son corps était bien proportionné ; ses traits beaux et mâles; son regard à la fois paisible et plein de feu : sa chevelure, naturellement blonde et bouclée, semblait briller comme la flamme, lorsqu'il se promenait au soleil, et l'on eût cru alors qu'une pluie d'or avait arrosé sa tête. Quelques-uns même croyaient y voir la marque d'une origine céleste et pensaient qu'une auréole divine ceignait son front; ses joues commençaient à se couvrir d'un léger duvet. Tel était Commode, tel était le jeune empereur qui s'offrit aux yeux des Romains, et qu'ils accueillirent par des fêtes, des cris d'allégresse, des couronnes, et en semant des fleurs sous ses pas. XIX. Entré dans la capitale, il s'empressa de visiter le temple de Jupiter et celui des autres dieux; il remercia le sénat et les soldats restés à Rome de la fidélité qu'ils lui avaient gardée, et se retira enfin dans le palais des empereurs.





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Dernière mise à jour : 20/04/2007