HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre V

χάρις



Texte grec :

[5,26] Ἐπεὶ δὲ καὶ ἡμεῖς τῷ δόγματι πειθόμενοι παρῄειμεν ὁ Τραχῖνος τῆς Χαρικλείας ἐπιλαβόμενος »Οὐδὲν« ἔφη »πρὸς σὲ ὅδε ὁ πόλεμος, ὦ φιλτάτη, ἀλλὰ διὰ σὲ γεγένηται καὶ σοὶ πάλαι καὶ ἐξ οὗ γε ἀπολελοίπατε τὴν Ζακυνθίων ἕπομαι, τοσοῦτον ἕνεκα σοῦ καὶ πέλαγος καὶ κίνδυνον ἀναδεξάμενος· ὥστε θάρσει καὶ ἴσθι δέσποινα σὺν ἡμῖν τῶνδε ἁπάντων ἐσομένη.« Ταῦτα ἐκεῖνος μὲν ἔλεγεν, ἡ δέ (ἔστι γὰρ χρῆμα σοφώτατον) καιρὸν διαθέσθαι δραστήριος ἅμα δέ τι καὶ τῆς ἐμῆς ὑποθήκης ἀνύουσα, τὸ κατηφὲς ἐκ τῶν περιεστηκότων τοῦ βλέμματος ἀπεσκευασμένη καὶ πρὸς τὸ ἐπαγωγότερον ἐκβιασαμένη »Ἀλλὰ θεοῖς μὲν« ἔφη »χάρις τοῖς τὰ φιλανθρωπότερα περὶ ἡμῶν ἐπὶ νοῦν τὸν σὸν ἄγουσιν. Εἰ δὲ βούλει με τῷ ὄντι θαρσοῦσαν καὶ ἔχειν καὶ μένειν, πρώτην δίδου ταύτην αἴσθησιν τῆς σῆς εὐνοίας· ἀδελφὸν τουτονὶ τὸν ἐμὸν καὶ πατέρα περίσῳζε μηδὲ ἐπίτρεπε τὴν ναῦν ἀπολιπεῖν, ὡς οὐκ ἔστιν ὅπως βιώσομαι τούτων χωριζομένων.« Καὶ ἅμα λέγουσα τοῖς γόνασι προσέπιπτεν καὶ εἴχετο ἐπὶ πλεῖστον ἱκετεύουσα, τοῦ Τραχίνου ταῖς περιπλοκαῖς ἐντρυφῶντος καὶ τὴν ὑπόσχεσιν ἐπίτηδες παρέλκοντος. Ὡς δὲ ὑπό τε τῶν δακρύων πρὸς οἶκτον ἤγετο καὶ ὑπὸ τῶν βλεμμάτων πρὸς τὸ ὑπήκοον ἐδουλοῦτο, τὴν κόρην ἀναστήσας »Τὸν μὲν ἀδελφὸν« ἔφη »δωροῦμαί σοι καὶ μάλα χαίρων, ὁρῶ γὰρ νεανίσκον ἀνδρείας ἀνάμεστον καὶ βίῳ τῷ ἡμετέρῳ συντελεῖν ἐπιτήδειον· ὅδε δὲ ὁ πρεσβύτης, ἄχθος τηνάλλως, εἰς χάριν μόνην τὴν σὴν περιέστω.«

Traduction française :

[5,26] Mais lorsque, nous aussi, pour obéir à l'ordre, nous passions devant lui, Trachinos arrêta Chariclée et lui dit : « Cette guerre n'est pas faite contre toi, ma chérie, mais à cause de toi; il y a longtemps que je te suis, depuis que vous avez quitté Zacynthe; et c'est pour toi que j'ai affronté tant de mer et tant de dangers! Rassure-toi, et sache que tu régneras avec moi sur toutes ces choses. » Telles furent ses paroles, et elle — car elle est fine! — prompte à saisir l'occasion, et aussi obéissant à mes instructions, chassa de son regard la tristesse qu'y avaient mise nos malheurs présents et réussit, au prix d'un effort, à prendre un air riant : « Je remercie les dieux, dit-elle, qui t'ont inspiré ces sentiments de bienveillance à notre égard. Si tu veux que je sois vraiment rassurée, et que je le reste, donne-moi cette première marque de tes bonnes dispositions : sauve mon frère que voici, et mon père, ne les force pas à quitter le navire, car il m'est impossible de vivre s'ils sont loin de moi. » Et, tout en parlant, elle tomba à ses genoux, qu'elle tint longuement embrassés, comme une suppliante; Trachinos, enchanté de sentir ses bras l'enlacer, fit, exprès, attendre sa réponse. Mais, ému de pitié par ses larmes, et contraint par ses regards à lui obéir, il la fit lever, disant : « Ton frère, je t'en fais cadeau, avec grand plaisir, car je vois que ce jeune homme est plein de courage, et qu'il est tout à fait capable de partager notre existence; quant à ce vieillard, qui n'est qu'un fardeau inutile, qu'il reste avec nous, mais cest pour te faire plaisir.





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Dernière mise à jour : 28/02/2007