HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre V

δίδου



Texte grec :

[5,21] Ἀπῄειν κατηφὴς τούτων ἀκούσας καὶ παντοίας ἔστρεφον παρ´ ἐμαυτῷ βουλὰς ἕως ἐκ ταὐτομάτου μοι πάλιν ἐντυχὼν ὁ ἔμπορος καὶ περὶ τῶν αὐτῶν διαλεγόμενος σκέμματός τινος ἐνδόσιμον παρεῖχεν· ἀποκρύπτων γὰρ τῶν παρὰ τοῦ Τυρρηνοῦ μηνυθέντων ἅπερ ἐβουλόμην, ἐκεῖνο μόνον τὸ μέρος ἐξέφαινον ὡς ἁρπάσαι τις τῶν ἐγχωρίων διανοεῖται τὴν κόρην πρὸς ὃν οὐκ ἔστιν ἀξιόμαχος ἀντιτάξασθαι. »Ἐγὼ δὲ σοὶ μᾶλλον ἂν« ἔφην »ἑλοίμην αὐτὴν κατεγγυῆσαι διά τε τὴν προϋπάρχουσαν γνῶσιν διά τε τὴν περιουσίαν, καὶ πρὸ πάντων ὅτι τὴν ἡμετέραν οἰκεῖν, εἰ τοῦ γάμου τύχοις, ἔφθης ἐπαγγελλόμενος, ὥστε εἴ σοι πάντως φίλον σπουδαστέον ἡμῖν τὸν ἐνθένδε ἀπόπλουν πρίν τι καὶ πρὸς τὸ ἀκούσιον προληφθῆναι παθόντας.« Ὑπερήσθη τούτων ἀκούσας καὶ »Εὔγε, ὦ πάτερ« ἔφη, καὶ ἅμα ἐφίλει προσιὼν τὴν κεφαλὴν ἐπυνθάνετό τε πότε ἀνάγεσθαι κελεύοιμι, καὶ γὰρ εἰ μηδέπω τῆς ὥρας εἶναι τὰ πλώιμα ἀλλ´ ὑπάρχειν μεταστησαμένους εἰς ἕτερον ὅρμον ἐπιβουλῆς τε ἐκτὸς γενέσθαι τῆς ὑπονοουμένης καὶ τὸ ἀκριβὲς τοῦ ἔαρος περιμεῖναι. »Οὐκοῦν« ἔφην »εἰ δὴ μέλλει τὸ ἐμὸν ἰσχύειν πρόσταγμα, τῆς ἐρχομένης ἂν βουλοίμην ἀποπλεῦσαι νυκτός«. Καὶ ὁ μὲν »Οὕτω γενήσεται« εἰπὼν ἀπεχώρει· ἐγὼ δὲ οἴκαδε ἐλθὼν πρὸς μὲν τὸν Τυρρηνὸν οὐδὲ ἓν πρὸς δὲ τοὺς παῖδας ἔφραζον ὡς μεθ´ ἑσπέραν βαθεῖαν αὖθις ἐπιβαίνειν δεήσει τῆς ὁλκάδος· τῶν δὲ τὸ αἰφνίδιον θαυμαζόντων καὶ τὴν αἰτίαν πυνθανομένων ὑπερεθέμην εἰσαῦθις ἐρεῖν, »νῦν δὲ οὕτω πραχθῆναι συμφέρει« ἔλεγον.

Traduction française :

[5,21] Je m'en allai, sombre, après avoir appris tout cela, et retournant en moi-même toutes sortes de plans jusqu'au moment, où, par hasard, je rencontrai, une fois de plus, le marchand; et comme il recommençait à parler de la même chose, cela me donna l'idée d'une solution. Ne lui révélant de ce que m'avait dit Tyrrhénos que ce que je voulus, je lui appris seulement ceci : qu'un homme du pays avait formé le projet d'enlever ma fille, et que l'on ne pouvait songer à entrer en lutte contre lui. « Pour moi, ajoutai-je, je préférerais la fiancer à toi, parce que je te connais déjà, que tu es riche, et, surtout, parce que tu as spontanément promis, si je te donnais ma fille, de venir habiter notre pays; donc, si le projet te tient à coeur, il nous faut nous hâter de partir d'ici avant que nous ne soyons surpris par quelque mauvais coup. » Il fut rempli de joie de ce que je lui disais : «Très bien, Père », répondit-il, et il vint m'embrasser la tête; puis il me demanda quand je désirais partir, car, disait-il, ce n'était pas, sans doute, encore la saison favorable pour naviguer, mais il suffisait d'aller mouiller dans un autre port afin d'être à l'abri de l'agression projetée et d'y attendre que le printemps soit bien installé. « Eh bien! dis-je, si c'est à moi de commander, je souhaiterais partir la nuit prochaine. — Entendu », répondit-il, et il partit. Lorsque je rentrai à la maison, je ne dis rien à Tyrrhénos, mais je prévins les enfants que, le soir même, à la nuit close, il nous faudrait nous embarquer à nouveau sur le cargo. Et, comme ils s'étonnaient de cette hâte, et m'en demandaient la raison, je remis à plus tard de les en instruire, disant seulement : « Il faut faire cela, c'est très important pour nous. »





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Dernière mise à jour : 28/02/2007