HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre II

ὥς



Texte grec :

[2,28] Τέλος δέ ποτε καὶ περὶ τοῦ Νείλου καὶ τίνες μὲν αὐτῷ πηγαί, τίς δὲ ἡ παρὰ τοὺς ἄλλους ποταμοὺς ἰδιάζουσα φύσις καὶ ὁπόθεν τὴν θερινὴν ὥραν μόνος τῶν πάντων πλημμυρεῖ πεῦσίν τις ἐμοὶ προσῆγε τῶν ἀστειοτέρων. Ἐμοῦ δὲ ἅπερ ἐγίνωσκον εἰπόντος καὶ ὅσα περὶ τοῦ ποταμοῦ τούτου βίβλοις ἱεραῖς ἀναγεγραμμένα μόνοις τοῖς προφητικοῖς καὶ γινώσκειν καὶ ἀναγινώσκειν ἔξεστι, καὶ διελθόντος ὡς τὰς μὲν ἀρχὰς ἐκ τῶν ἄκρων τῆς Αἰθιοπίας ἐσχάτων δὲ τῆς Λιβύης λαμβάνει, καθ´ ὃ μέρος τὸ κλίμα τὸ ἀνατολικὸν ἀπολῆγον ἀρχὴν τῇ μεσημβρίᾳ δίδωσιν, αὔξεται δὲ κατὰ τὴν θερινὴν ὥραν οὐχ ὥς τινες ᾠήθησαν πρὸς τῶν ἐτησίων ἀντικρὺ πνεόντων ἀνακοπτόμενος ἀλλ´ αὐτῶν δὴ τούτων τῶν ἀνέμων κατὰ τροπὴν τὴν θερινὴν ἀπὸ τῶν ἀρκτῴων ἐπὶ τὴν μεσημβρίαν πᾶν νέφος ἐλαυνόντων τε καὶ ὠθούντων ἕως ἐπὶ τὴν διακεκαυμένην ζώνην συρράξωσι, καθ´ ἣν τῆς πρόσω φορᾶς ἀνακόπτονται δι´ ὑπερβολὴν τοῦ περὶ τὰ μέρη πυρώδους, πάσης τῆς πρότερον καὶ κατὰ μικρὸν ἀθροισθείσης καὶ παχυνθείσης νοτίδος ἐξατμιζομένης, κἀκ τούτου λάβρων ὑετῶν ῥηγνυμένων ὀργᾷ τε ὁ Νεῖλος καὶ ποταμὸς εἶναι οὐκ ἀνέχεται ἀλλὰ κατεξανίσταται τῆς ὄχθης καὶ θαλασσώσας τὴν Αἴγυπτον τῇ παρόδῳ γεωργεῖ τὰς ἀρούρας, διὸ πιεῖν τέ ἐστι γλυκύτατος ἅτε ἐξ ὄμβρων οὐρανίων χορηγούμενος καὶ θιγεῖν προσηνέστατος, οὐκέτι μὲν θερμὸς ὡς ὅθεν ἤρξατο ἔτι δὲ χλιαρὸς ὡς ἐκεῖθεν ἀρξάμενος, δι´ ἣν αἰτίαν καὶ μόνος ποταμῶν αὔρας οὐκ ἀναδίδωσι, πάντως ἂν ὡς τὸ εἰκὸς ἀναδοὺς εἰ καθώς τινες ἐβουλήθησαν ὡς πυνθάνομαι τῶν παρ´ Ἕλλησιν εὐδοκίμων χιόνος τηκομένης τὸ πλήρωμα ἐλάμβανε.

Traduction française :

[2,28] Finalement, des questions sur le Nil, sur ses sources, sur sa nature qui le rend unique parmi les fleuves, sur la raison qui le fait, seul, entre tous, déborder pendant la saison d'été, me furent posées par l'un des plus distingués d'entre eux. Moi, je leur dis tout ce que je savais, tout ce qui est écrit dans les livres sacrés au sujet de ce fleuve et que seuls les prêtres ont le droit de savoir et de lire; j'exposai comment il prend naissance aux confins de l'Ethiopie et de la Libye, dans la région où la zone orientale finit et laisse la place à la zone méridionale; je disais qu'il grossit en été non pas, comme l'ont pensé certains, parce que les vents étésiens soufflent en sens contraire de son courant et le font refluer, mais parce que ces mêmes vents, vers le temps du solstice d'été, chassent toutes les nuées du Nord vers le Sud et les entraînent jusqu'à ce qu'elles soient accumulées dans la zone torride; là, leur voyage est interrompu par l'excès de la chaleur qui règne sous ces climats, l'humidité qui, jusque-là, s'était rassemblée peu à peu en formant des nuages s'évapore et produit des pluies abondantes. Le Nil, alors, grossit, n'accepte plus d'être simplement un fleuve, il déborde de ses rives, transforme l'Egypte en une mer et, sur son passage, fume les champs. C'est pourquoi il est très doux à boire, car il provient des pluies du ciel, et très agréable à toucher, car il n'est plus aussi chaud qu'à sa source, mais encore tiède, étant donné son origine. C'est pour cette raison que, seul entre tous les fleuves, il ne donne pas naissance à des brumes, ce qu'il ferait sans aucun doute si, comme l'ont supposé, à ce que l'on m'a dit, certains des savants les plus estimés parmi les Grecs, il devait ses crues à la fonte des neiges.





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Dernière mise à jour : 17/01/2007