HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre II

γῆν



Texte grec :

[2,22] Σκάφους οὖν ἐπιβάντες, πολλὰ δὲ περὶ τὴν ὄχθην ἐσάλευεν εἰς χρείαν τοῦ διαπορθμεύειν ἐπὶ μισθῷ παρεσκευασμένα, περαιοῦνται πρὸς τὴν κώμην εἴς τε τὴν καταγωγὴν ἀφικνοῦνται οὗ κατέλυεν ὁ πρεσβύτης· καὶ τὸν μὲν τοῦ οἴκου δεσπότην οὐ καταλαμβάνουσιν, ὑποδέχονται δὲ αὐτοὺς προθυμότατα θυγάτηρ τε τοῦ ἑστιάτορος ἤδη γάμου ὡραία θεραπαινίδες τε ὅσαι κατὰ τὴν οἰκίαν, αἳ τὸν ξένον ἴσα καὶ πατέρα ἦγον, οὕτως οἶμαι πρὸς τοῦ κεκτημένου διατεταγμένον. Καὶ ἡ μέν τις ἀπένιζε τὼ πόδε καὶ τῆς κόνεως ἠλευθέρου τὰ ὑπὸ κνήμην, ἡ δὲ ἐφρόντιζε τῆς εὐνῆς καὶ μαλακὴν ηὐτρέπιζε τὴν κατάκλισιν, ἑτέρα κάλπην ἔφερε καὶ πῦρ ἀνέκαιε καὶ ἄλλη τράπεζαν εἰσεφέρετο ἄρτου τε πυρίνου καὶ ὡραίων παντοίων βρίθουσαν. Ὃ δὴ Κνήμων θαυμάσας «ἀλλ´ ἦ ξενίου Διός, ὡς ἔοικεν, εἰς αὐλὰς ἥκομεν, ὦ πάτερ, οὕτως ἀπροφάσιστος ἡ θεράπεια καὶ πολὺ τὸ εὔνουν τῆς γνώμης ἐμφαίνουσα.» «Οὐκ εἰς Διός» ἔφη, «ἀλλ´ εἰς ἀνδρὸς Δία τὸν ξένιον καὶ ἱκέσιον ἀκριβοῦντος. Βίος γάρ, ὦ παῖ, κἀκείνῳ πλάνος καὶ ἔμπορος καὶ πολλαὶ μὲν πόλεις πολλῶν δὲ ἀνθρώπων ἤθη τε καὶ νοῦς εἰς πεῖραν ἥκουσιν ὅθεν, ὡς τὸ εἰκός, ἄλλους τε κἀμὲ οὐ πρὸ πολλῶν τῶνδε ἡμερῶν ἀλύοντα καὶ πλανώμενον ὁμωρόφιον ἐποιήσατο.» «Καὶ τίς ἦν ἡ πλάνη, ὦ πάτερ, ἣν λέγεις;» «Παίδων» ἔφη «πρὸς λῃστῶν ἀφαιρεθεὶς καὶ τοὺς μὲν ἀδικοῦντας γινώσκων ἐπαμῦναι δὲ οὐκ ἔχων εἰλοῦμαι περὶ τὸν τόπον καὶ θρήνοις παραπέμπω τὸ πάθος, ὥσπερ οἶμαί τις ὄρνις ὄφεως αὐτῇ τὴν καλιὰν πορθοῦντος ἐν ὀφθαλμοῖς τε τὴν γονὴν θοινωμένου προσελθεῖν μὲν ὀκνεῖ φεύγειν δὲ οὐ φέρει, πόθος γὰρ ἐν αὐτῇ καὶ πάθος ἀνταγωνίζεται, τετριγυῖα δὲ περιποτᾶται τὴν πολιορκίαν εἰς ὦτα ἀνήμερα καὶ οἷς ἔλεον οὐκ ἐγνώρισεν ἡ φύσις ἀνήνυτον ἱκετηρίαν τὸν μητρῷον προσάγουσα θρῆνον.» «Ἆρ´ οὖν ἂν ἐθέλοις» ἔφη ὁ Κνήμων «καὶ ὅπως καὶ πότε τὸν βαρὺν τοῦτον ὑπέστης πόλεμον ἐξειπεῖν;» «Εἰσαῦθις» ἔφη· «νῦν δὲ ὥρα καὶ τὴν γαστέρα θεραπεύειν· 〈ἥν〉, ἐς τάδ´ ἀποσκοπῶν Ὅμηρος {καὶ} ὡς πάντα δεύτερα αὐτῆς ποιεῖται, θαυμασίως οὐλομένην ὠνόμασεν. Ἀλλὰ πρῶτον ἡμῖν ὡς νόμος Αἰγυπτίων σοφοῖς ἐσπείσθω τὰ πρὸς τοὺς θεούς· οὐ γὰρ δή με καὶ τοῦτο ὑπερβῆναι πείσει, μὴ οὕτω ποτὲ πάθος ἰσχύσειεν ὡς μνήμην τὴν εἰς τὸ θεῖον ἐκπλῆξαι.»

Traduction française :

[2,22] Ils montent sur une barque, dont il y avait un grand nombre mouillées le long de la berge, à la disposition de quiconque voulait traverser le fleuve, en payant, se dirigent vers le village et arrivent à la maison où était descendu le vieillard. Ils n'y trouvent point le maître, mais ils y sont reçus avec le plus grand empressement par la fille de leur hôte, une jeune fille en âge de se marier et par tout ce qu'il y a de servantes dans la maison; elles traitent le vieillard comme un père, apparemment sur l'ordre du maître de maison. L'un lui lave les pieds, et ôte la poussière de ses jambes, l'autre s'occupe de son lit et lui prépare une couche moelleuse, une autre apporte une cruche d'eau et allume le feu, une autre encore sert une table chargée de pain de froment et de toutes sortes de fruits de saison. Cnémon fut étonné : « C'est à la cour de Zeus Hospitalier, apparemment, que nous sommes arrivés, Père, tant l'on reçoit ici de prévenances spontanées et tant l'on y témoigne de sentiments bienveillants! — Ce n'est pas chez Zeus, répondit l'autre, mais chez un homme qui honore exactement Zeus Hospitalier et Zeus-des-Suppliants. Car il mène, lui aussi, mon enfant, une vie errante; il est marchand, et nombreuses sont les villes, er les moeurs des hommes, et leurs pensées dont il a l'expérience; aussi n'est-il pas étonnant qu'il reçoive bien des gens sous son toit, comme il m'a reçu moi-même, il y a quelques jours, alors que j'étais inquiet et errant. — Et pourquoi errais-tu, Père, comme tu le dis? — Mes enfants, dit le vieillard, m'ont été enlevés par des brigands; je connais les coupables, mais ne puis les punir; alors, je tourne dans cette région, accompagnant ma douleur de mes gémissements. De même, un oiseau, lorsqu'un serpent ravage son nid et dévore sous ses yeux ses petits, n'ose approcher, mais n'a pas le courage de fuir, car le désir et la souffrance se combattent en lui; avec de petits cris, il voltige autour de son domaine assiégé, mais c'est à des oreilles cruelles, auxquelles la nature n'a pas enseigné la pitié, qu'il adresse, sans résultat, la plainte suppliante de son coeur maternel. — Voudrais-tu, dit Cnémon, me raconter comment et quand cette catastrophe s'est abattue sur toi? — Tout à l'heure, répondit l'autre; maintenant, c'est le moment de penser à notre ventre, qu'Homère a baptisé, parce qu'il entend toujours et en tout passer le premier, « un étonnant fléau ». Mais, d'abord, selon la règle des sages d'Egypte, offrons aux dieux les libations; car on ne saurait me persuader d'y manquer, et jamais aucun malheur ne sera assez grand pour être capable de me faire perdre le souvenir de ce que je dois aux dieux. »





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Dernière mise à jour : 17/01/2007