HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre II

παραδοὺς



Texte grec :

[2,34] Καὶ ἔτι περὶ τούτων διασκοπουμένων ἡμῶν εἰσδραμών τις ἀπήγγελλε τὸν ἀρχιθέωρον τῶν Αἰνιάνων ἐπὶ θύραις ὄντα πάλαι δι´ ὄχλου παρακαλεῖν τὸν ἱερέα παρεῖναι καὶ κατάρχειν τῶν ἱερῶν. Ἐμοῦ δὲ ἐρομένου τὸν Χαρικλέα τίνες οἱ Αἰνιᾶνες ἢ τίς ἡ θεωρία καὶ ἣν ἄγουσι θυσίαν «οἱ μὲν Αἰνιᾶνες» ἔφη «Θετταλικῆς ἐστι μοίρας τὸ εὐγενέστατον καὶ ἀκριβῶς Ἑλληνικὸν ἀφ´ Ἕλληνος τοῦ Δευκαλίωνος, τὸ μὲν ἄλλο τῷ Μαλιακῷ κόλπῳ παρατεινόμενον μητρόπολιν δὲ σεμνυνόμενον Ὑπάταν, ὡς μὲν αὐτοὶ βούλονται ἀπὸ τοῦ τῶν ἄλλων ὑπατεύειν καὶ ἄρχειν ὠνομασμένην ὡς δὲ ἑτέροις δοκεῖ διότι περ ὑπὸ τῇ Οἴτῃ τῷ ὄρει κατῴκισται. Ἡ δὲ θυσία καὶ ἡ θεωρία, τετραετηρίδα ταύτην, ὅτε περ καὶ ὁ Πυθίων ἀγών, ἔστι δὲ νῦν ὡς οἶσθα, πέμπουσιν Αἰνιᾶνες Νεοπτολέμῳ τῷ Ἀχιλλέως· ἐνταῦθα γὰρ ἐδολοφονήθη πρὸς αὐτοῖς τοῖς τοῦ Πυθίου βωμοῖς ὑπ´ Ὀρέστου τοῦ Ἀγαμέμνονος. Ἡ δὲ νυνὶ θεωρία καὶ πλεονεκτεῖ τὰς ἄλλας, Ἀχιλλείδης γὰρ εἶναι σεμνύνεται ὁ τῆς θεωρίας ἐξάρχων· συνέτυχον γὰρ τῇ προτεραίᾳ τῷ νεανίσκῳ καί μοι ἀληθῶς ἔδοξε τοῖς Ἀχιλλείδαις ἐμπρέπειν, τοιοῦτός ἐστι τὴν μορφὴν καὶ τοσοῦτος ἰδεῖν τὸ μέγεθος ὡς βεβαιοῦν τῇ θέᾳ τὸ γένος.» Ἐμοῦ δὲ θαυμάσαντος καὶ πῶς Αἰνιάνων γένος τυγχάνων Ἀχιλλείδην ἑαυτὸν ἀναγορεύει φήσαντος, ἡ γὰρ Ὁμήρου τοῦ Αἰγυπτίου ποίησις τὸν Ἀχιλλέα Φθιώτην ἐνδείκνυται, «ὁ μὲν νεανίσκος» ἔφη ὁ Χαρικλῆς «καὶ ὁλοσχερῶς Αἰνιᾶνα εἶναι τὸν ἥρωα διαγωνίζεται, τὴν Θέτιν ἐκ τοῦ Μαλιακοῦ κόλπου γήμασθαι τῷ Πηλεῖ καὶ Φθίαν τὸ περὶ τὸν κόλπον τοῦτον ὀνομάζεσθαι πάλαι διατεινόμενος, τοὺς δὲ ἄλλους δι´ εὐδοξίαν τοῦ ἀνδρὸς ἐφελκομένους ἑαυτοῖς ἐπιψεύδεσθαι. Καὶ ἄλλως δὲ ἑαυτὸν ἐγγράφει τοῖς Αἰακίδαις Μενέσθιον ἑαυτοῦ προπάτορα καταφέρων τὸν Σπερχειοῦ παῖδα καὶ Πολυδώρας τῆς ἐκ Πηλέως, ὃς καὶ Ἀχιλλεῖ συνεστράτευσεν ἐν πρώτοις ἐπὶ Ἴλιον καὶ τῆς πρώτης τῶν Μυρμιδόνων διὰ τὸ συγγενὲς ἐξῆρχε μοίρας. Τῷ δ´ Ἀχιλλεῖ πάντοθεν περιφυόμενος καὶ πανταχόθεν αὐτὸν τοῖς Αἰνιᾶσιν οἰκειούμενος τεκμήριον λαμβάνει πρὸς τοῖς ἄλλοις οἷς καταλέγει καὶ τὸν ἐναγισμὸν τὸν Νεοπτολέμῳ πεμπόμενον οὗ σύμπαντες, ὥς φησιν, Αἰνιᾶσιν ἐξεχώρησαν Θετταλοί, τὸ ἐγγυτέρους εἶναι τοῦ γένους προσμαρτυροῦντες.» «Ἐκείνοις μὲν οὖν οὐδεὶς φθόνος» ἔφην «ὦ Χαρίκλεις, ἢ χαρίζεσθαι ταῦτα ἢ καὶ ἐπαληθεύειν ἑαυτοῖς, τὸν δὲ ἀρχιθέωρον εἰσκαλεῖσθαι πρόσταξον, ὡς ἔγωγε αὐτοῦ μανικῶς ἀνεπτέρωμαι πρὸς τὴν θέαν.»

Traduction française :

[2,34] Nous étions encore en train d'examiner le problème lorsque quelqu'un vint en courant nous prévenir que le chef de la députation sacrée des Enianes se trouvait depuis longtemps à la porte et qu'il invitait, peu aimablement, le prêtre à se présenter pour commencer les cérémonies. Et comme je demandais à Chariclès qui étaient les Enianes, quelle était cette députation sacrée et quel sacrifice ils venaient célébrer : « Les Enianes, me répondit-il, est ce qu'il y a de plus noble dans le pays de Thessalie; ils sont sans conteste grecs, car ils descendent d'Hellen, le fils de Deucalion; ils sont établis le long du golfe Maliaque et sont très fiers de leur métropole, Hypaté, dont le nom, selon eux, signifie qu'elle est «commande » aux autres peuples, mais qui, selon l'opinion commune, a été ainsi nommée parce qu'elle est établie au pied du Mont Oeta. Le sacrifice qu'ils célèbrent et la députation sacrée reviennent tous les quatre ans, en même temps que les jeux Pythiques, qui, comme tu le sais, ont lieu en ce moment; ils sont organisés par les Enianes en l'honneur de Néoptolème, le fils d'Achille; car c'est ici qu'il fut traîtreusement égorgé, au pied même de l'autel d'Apollon Pythien, par Oreste, le fils d'Agamemnon. La députation de cette année surpasse toutes les autres, car l'homme qui la conduit se vante d'être un descendant d'Achille; je me suis trouvé, hier, rencontrer ce jeune homme et, en vérité, il m'a paru bien digne de descendre d'Achille, tant il est beau et grand, et sa race est évidente, rien qu'à le voir. » Comme je demandais en m'étonnant comment un Eniane pouvait prétendre appartenir à la descendance d'Achille, puisque le poème de l'Egyptien Homère nous apprend qu'Achille était de Phthie. » Ce jeune homme, dit Chariclès, soutient que le héros était un pur Eniane, et prétend que Thétis a épousé Pélée sur les rives du golge Maliaque et que la région qui borde ce golfe s'appelait autrefois la Phtiotide, mais que les autres peuples, jaloux de la gloire d'Achille, ont menti pour l'annexer. De plus, ce jeune homme se compte au nombre des Eacides, puisqu'il place au nombre de ses ancêtres Ménesthée, le fils du Sperchéios et de Polydora, fille de Pélée, qui fut l'un des principaux compagnons d'Achille dans l'expédition contre Troie et à qui sa parenté avec Achille valut de commander le premier corps des Myrmidons. Mais il s'attache fermement à Achille et cherche, par tous les moyens, à le naturaliser Eniane, invoquant pour cela, entre autres arguments, ce sacrifice expiatoire offert à Néoptolème, dont l'exécution est confiée aux Enianes, du consentement unanime des Thessaliens, témoignant ainsi qu'ils sont ses plus proches parents. — Personne, dis-je, Chariclès, ne refuse de leur faire ce plaisir ni même de leur passer cette prétention. Fais appeler le chef de la députation, car j'ai une envie folle de le voir.





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Dernière mise à jour : 17/01/2007