HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre I

ἑαυτὴν



Texte grec :

[1,12] Ἐπεὶ δὲ οὕτως ἕξειν ὑπεσχόμην, τότε μὲν ἀπιοῦσα ᾤχετο. Τρίτῃ δὲ ὕστερον νυκτὶ καθεύδοντά με ἐξανίστησι καὶ τὸν μοιχὸν ἔνδον εἶναι κατεμήνυε, τὸν πατέρα μὲν εἰς ἀγρὸν αἰφνιδίου τινὸς χρείας καλούσης πεπορεῦσθαι λέγουσα, τὸν δέ, οὕτω συγκείμενον αὐτῷ πρὸς τὴν Δημαινέτην, ἄρτι παρεισδεδυκέναι· προσήκειν δὲ καὶ πρὸς ἄμυναν εὐτρεπίζεσθαι καὶ ξιφήρη ποιεῖσθαι τὴν ἔφοδον τοῦ μὴ διαδρᾶναι τὸν ὑβριστήν. Ἐποίουν οὕτως, καὶ λαβὼν ἐγχειρίδιον, τῆς Θίσβης ἡγουμένης καὶ δᾷδας προσαπτούσης, ἐπὶ τὸν θάλαμον ᾔειν. Ἐπεὶ δὲ ἐπέστην, λύχνου τέ τινος ἔνδοθεν αὐγὴ διεξέπιπτε καὶ τὰς θύρας ἐπικειμένας ὡς ὀργῆς εἶχον ἐρραγεὶς ἀνοίγω, καὶ εἰσδραμὼν »ποῦ ποτε ὁ ἀλιτήριος« ἐβόων »ὁ λαμπρὸς τῆς πάντα σωφροσύνης ἐρώμενος;« καὶ ἅμα λέγων ἐπῄειν ὡς ἄμφω διαχειρισόμενος. Ἐκ δὲ τῆς εὐνῆς ὁ πατήρ, ὦ θεοί, περιτραπεὶς προσπίπτει μου τοῖς γόνασι καὶ »ὦ τέκνον, ἐπίσχες μικρόν« ἔλεγεν· »οἴκτειρον τὸν γεννήσαντα, φεῖσαι πολιῶν αἵ σε ἀνέθρεψαν· ὕβρισα μέν σε, ἀλλ´ οὐ μέχρι θανάτου τιμωρητέος. Μὴ γίνου τῆς ὀργῆς ὅλος μηδὲ φόνῳ πατρῴῳ χεῖρας μιάνῃς τὰς σάς.« Ὁ μὲν ταῦτα καὶ ἕτερα πρὸς τούτοις ἐλεεινῶς ἱκέτευεν· ἐγὼ δέ, ὥσπερ τυφῶνι βληθείς, αὖος ἀπόπληκτος εἱστήκειν· τὴν Θίσβην περιέβλεπον οὐκ οἶδ´ ὅπως ἑαυτὴν ὑποστείλασαν· τὴν κλίνην καὶ τὸν θάλαμον ἐν κύκλῳ περιεσκόπουν, εἰπεῖν τι διαπορῶν, πρᾶξαι ἀμηχανῶν. Ἐκπίπτει μου καὶ τὸ ξίφος τῶν χειρῶν, καὶ τὸ μὲν ἡ Δημαινέτη προσδραμοῦσα σπουδαίως ἀνήρπασεν· ὁ δὲ πατὴρ ἐν τῷ ἀκινδύνῳ γεγονὼς ἐπιβάλλει τέ μοι τὰς χεῖρας καὶ δεσμεῖν ἐκέλευε, πολλὰ τῆς Δημαινέτης παροξυνούσης καὶ »οὐ ταῦτα ἦν ἃ προηγόρευον« βοώσης »ὡς φυλάττεσθαι προσήκει τὸ μειράκιον, ὡς ἐπιβουλεύσει´ ἂν καιροῦ λαβόμενον; ἑώρων τὸ βλέμμα, συνίην τῆς διανοίας.« Ὁ δὲ »προηγόρευες« εἰπὼν »ἀλλ´ ἠπίστουν«, τότε μὲν ἐν δεσμοῖς εἶχε, λέγειν τι βουλομένῳ τῶν ὄντων καὶ φράζειν οὐκ ἐπιτρέψας.»

Traduction française :

[1,12] Je lui promis de le faire ainsi. Et pour lors elle se retira. La troisième nuit en suivant, comme j'étais déjà endormi, elle me vint éveiller et me dire que l'adultère était dans la chambre de mon père avec Démaenété, disant que le soir tout tard mon père s'en était allé aux champs pour quelque affaire soudainement survenue, et que le mignon était naguère entré secrètement, comme il avait auparavant fait son complot avec Démaenété ; et pour ce qu'il fallait que je m'apprêtasse d'en faire la vengeance et que j'y allasse l'épée nue au poing, de peur que ce galant qui faisait une telle injure à mon père ne m'échappât. Je le fis tout ainsi comme elle me le dit et pris en ma main une dague. La garce allait devant et me menait portant un flambeau. Quand je fus tout auprès, j'aperçus la lueur d'une petite lampe qui éclairait dedans la chambre, et comme j'étais transporté de courroux, je mis l'huis qui était fermé au dedans et entrai en criant : où est-il le méchant ? où est-il le bel amoureux de cette bourgeoise, qui fait tant de la prude femme ? Quant et quant en disant cela je m'approche du lit pour les défaire tous deux, et alors mon père (ô dieux !) tout effrayé de peur se jette hors du lit, et se vient prosterner à mes pieds, disant : hélas ! mon fils, arrêtez-vous un peu, ayez pitié de celui qui vous a engendré ! pardonnez à la vieillesse de celui qui vous a nourri. Je vous ai fait tort, je le confesse, mais vous n'en devez pourtant prendre la vengeance si cruelle que de m'en faire mourir. Ne croyez pas du tout votre courage, et ne contaminez point vos mains du sang de votre père. Ainsi que le bon homme me faisait ces piteuses prières et d'autres semblables, je demeurai tout fiché comme une personne transportée et étonnée qui a été frappée d'un tourbillon de foudre, regardant autour de moi si je ne verrais point Thisbé, laquelle ne sait comment s'était dérobée de moi, fuyant de l'oeil tout l'environ du lit et de la chambre, sans pouvoir rien dire ni rien faire, en sorte que d'étonnement la dague que je tenais me tomba des mains, laquelle Démaenété ne faillit pas d'amasser tout incontinent. Et adonc mon père se voyant hors de danger met la main sur moi et commande qu'on me lie. A quoi faire Démaenété l'irritait encore davantage, criant : "ne vous l'avais-je pas bien dit, qu'il se fallait donner garde de ce méchant, et qu'il vous épierait pour vous faire un mauvais tour, là où l'occasion s'en offrirait. Ha ! je le voyais bien à sa mine, je connaissais bien quel était son cœur. Vous le m'aviez bien dit voirement, répondit mon père, mais je n'en pouvais rien croire". Et me tint pour lors ainsi lié et garrotté, sans me permettre que je pusse dire un seul mot de ce qui était vrai pour ma justification.





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Dernière mise à jour : 9/01/2007