HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre I

τῷ



Texte grec :

[1,11] Ταῦτα ὡς ἤκουσεν, οὐκ εἶπεν, οὐκ ἠρώτησεν, οὐκ ἀπολογίαν προὔθηκεν, ἀλλὰ πιστεύων μηδ´ ἂν ψεύσασθαι κατ´ ἐμοῦ τὴν οὕτω περὶ ἐμὲ διακειμένην, εὐθὺς ὡς εἶχε κατά τι μέρος τῆς οἰκίας περιτυχών, οὐδὲν εἰδότα πύξ τε ἔπαιε καὶ παῖδας προσκαλεσάμενος μάστιξιν ᾐκίζετο, μηδὲ τὸ κοινὸν δὴ τοῦτο διότι ξαινοίμην γινώσκοντα. Ὡς δὲ ἐνεπέπληστο τῆς ὀργῆς, »ἀλλὰ νῦν γε« ἔφην »ὦ πάτερ, εἰ καὶ μὴ πρότερον, δίκαιος ἂν εἴην τὴν αἰτίαν τῶν πληγῶν μανθάνειν.« Ὁ δὲ μᾶλλον παροξυνθεὶς »ὢ τῆς εἰρωνείας« φησί· »τὰς πράξεις αὐτοῦ τὰς ἀνοσίας παρ´ ἐμοῦ βούλεται μανθάνειν.« Καὶ ἀποστραφεὶς ἐπὶ τὴν Δημαινέτην ἔσπευδεν· ἡ δέ, οὔπω γὰρ κεκόρεστο, δευτέρας ἐπιβουλῆς κατ´ ἐμοῦ τοιᾶσδε ἥπτετο. Θίσβη παιδισκάριον ἦν αὐτῇ ψάλλειν τε πρὸς κιθάραν ἐπιστάμενον καὶ τὴν ὄψιν οὐκ ἄωρον. Τοῦτο ἐπ´ ἐμὲ καθίησιν ἐρᾶν μου δῆθεν προστάξασα, καὶ ἤρα παραχρῆμα ἡ Θίσβη, καὶ ἡ πολλάκις πειρῶντά με ἀπωσαμένη τότε παντοίως ἐφείλκετο βλέμμασι νεύμασι συνθήμασιν· ἐγὼ δὲ ὁ μάταιος ἀθρόον καλὸς γεγενῆσθαι ἐπεπείσμην, καὶ τέλος ἐπὶ τὸν θάλαμον ἐλθοῦσαν νυκτὸς ὑπεδεχόμην· ἡ δὲ καὶ αὖθις ἀνῆκε καὶ πάλιν καὶ τοῦ λοιποῦ συνεχῶς ἐφοίτα. Ἐπεὶ δέ ποτε φυλάττεσθαι αὐτῇ τὰ πολλὰ παρῄνουν μὴ γνωσθείη παρὰ τῆς δεσποίνης, »ὦ Κνήμων« ἔφη »ὡς λίαν ἁπλοϊκός τις εἶναί μοι δοκεῖς· εἰ γὰρ ἐμὲ θεράπαιναν οὖσαν καὶ ἀργυρώνητον ἡγῇ χαλεπὸν εἶναί σοι προσομιλοῦσαν ἁλῶναι, τίνος ἂν ἐκείνην ἀξίαν εἴποις τιμωρίας, ἣ καὶ εὐγενὴς εἶναι φάσκουσα καὶ νόμῳ τὸν συνοικοῦντα ἔχουσα καὶ θάνατον τὸ τέλος τοῦ παρανομήματος γινώσκουσα μοιχᾶται;« »Παῦε« ἔφην, »οὐ γὰρ ἔχω σοι πιστεύειν.« »Καὶ μήν, εἴ σοι δόξειεν, ἐπ´ αὐτοφώρῳ παραδώσω τὸν μοιχόν.« »Εἰ γὰρ οὕτω βουληθείης« ἔφην. »Καὶ μὴν βουλήσομαί γε« ἀπεκρίνατο »σοῦ τε ἕνεκεν οὕτω πρὸς αὐτῆς περιυβρισμένου, καὶ ἐμαυτῆς δὲ οὐκ ἔλαττον, ἣ πάσχω τὰ ἔσχατα ἐφ´ ἑκάστης, ζηλοτυπίαν ματαίαν ἐκείνης ἐπ´ ἐμὲ γυμναζούσης. Ἀλλ´ ὅπως ἀνὴρ ἔσῃ σκέψαι.«

Traduction française :

[1,11] Incontinent que mon père eut ouï ce propos, sans me dire rien, sans m'interroger, sans me donner congé ni loisir de me défendre, croyant fermement que celle qu'il estimait si bien affectionnée envers moi ne mentirait jamais à mon préjudice, tout de ce pas me vint trouver où j'étais en quelque lieu de notre logis, ne sachant rien de tout ceci, et commença à me battre de grands coups de poings ; puis appela ses serviteurs et m'outragea vilainement d'escourgées (lanières de cuir) sans que je le pusse deviner, à tout le moins, pour quelle cause j'étais ainsi vilainement déchiré. Après qu'il eut assouvi son ire à me battre; "Hé! déa ! mon père, dis-je alors, s'il n'était devant raisonnable, au moins me semble-t-il que maintenant vous me dussiez dire quelle occasion vous avez eue de m'outrager ainsi de coups. Ô la bonne pièce, me répondit-il : Adonc il veut que je lui dise les méchancetés qu'il a lui-même commises". En disant cela il me laisse-là et s'en reva vers Démaenété, laquelle n'étant pas encore assouvie me dressa une autre seconde embûche qui fut telle : elle avait une jeune garce chambrière qu'on appelait Thisbé, qui savait assez bien baller, chanter et jouer de la cithare, et si n'était point laide. Elle la vous attira encontre moi et lui commanda qu'elle m'aimât. Thisbé tout incontinent devint amoureuse de moi, et là où elle m'avait auparavant souventes fois refusé, alors elle même commença à me solliciter par oeillades, par regards, par signes qu'elle me faisait, et assignations qu'elle me baillait ; tellement que je, pauvre sot, pensai être tout soudain devenu beau, et, finalement, une nuit elle vint dans ma chambre et depuis qu'elle eut une fois commencé, elle continua toujours sans y faillir; et comme je l'admonestasse souvent qu'elle se donnât bien de garde que sa maîtresse ne s'en aperçut. "Ô Cnémon ! me dit-elle, vous me semblez merveilleusement simple ; car si vous estimez qu'il y ait danger, ou que ce soit mal fait, que moi, qui suis serve achetée à prix d'argent, je sois trouvée par ma maîtresse couchée avec vous, de quelle punition diriez-vous qu'elle est digne, elle qui se dit être gentille femme, et qui a son mari avec lequel elle peut habiter sans forfaire à son honneur, et qui sait très bien que peine de mort est établie par les lois à un tel méfait, néanmoins encore est adultère. Tais-toi, dis-je donc, car je ne le saurais croire ; comment, dit-elle, je vous ferai prendre l'adultère sur le fait, si vous voulez ? Je le veux bien, dis-je. Et moi aussi, répondit-elle, tant pour l'amour de vous à qui elle a fait un si méchant tour, qu'aussi pour l'amour de moi-même ; car elle me fait du pis qu'elle peut, pour une jalousie qu'elle a sans raison conçue à l'encontre de moi ; et pour ce montrez-vous homme de coeur et la prenez sur le fait".





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Dernière mise à jour : 9/01/2007