HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

HÉLIODORE, Théagène et Chariclée, livre I

μεῖραξ



Texte grec :

[1,17] Καὶ ἅμα εἰποῦσα ἀπέτρεχε· καὶ πρὸς τὴν Δημαινέτην ἐλθοῦσα »κόσμει« ἔφη »σαυτήν· ἁβρότερον ἔχουσαν ἥκειν προσήκει. Πάντα σοι τὰ ἐπηγγελμένα ηὐτρέπισμαι.« Ἡ δὲ περιέβαλέ τε καὶ ἔπραττεν ὡς ἐκέλευσεν. Ἤδη δὲ ἑσπέρας οὔσης ἀναλαβοῦσα ἦγεν οὗ συνετέτακτο, Ἐπεὶ δὲ ἐπλησίαζον, τὴν μὲν ἐπιστῆναι μικρὸν ἐκέλευσεν· αὐτὴ δὲ προλαβοῦσα παρεκάλει τὴν Ἀρσινόην εἰς ἕτερον μεταστῆναι δωμάτιον καὶ σχολὴν αὐτῇ παρασχεῖν· ἐρυθριᾶν γὰρ ἔφη τὸ μειράκιον ἄρτι τῶν Ἀφροδίτης μυούμενον. Τῆς δὲ πεισθείσης ἐπανελθοῦσα παραλαμβάνει τὴν Δημαινέτην καὶ εἰσαγαγοῦσα κατακλίνει τε καὶ τὸν λύχνον ἀφαιρεῖ τοῦ μὴ γνωρισθῆναι αὐτὴν παρὰ σοῦ δῆθεν τοῦ ἐν Αἰγίνῃ διάγοντος. Καὶ σιωπῶσαν πληροῦν τὴν ἐπιθυμίαν παρεγγυήσασα »ἐγὼ δὲ ἐπὶ τὸν νεανίαν ἄπειμι« φησὶ »καὶ ἥξω σοι φέρουσα. πίνει δὲ ἐνταῦθα ἐν γειτόνων.« Καὶ ὑπεξελθοῦσα τὸν Ἀρίστιππον ἔνθα προείρητο καταλαμβάνει, καὶ δεσμεῖν ἐπιστάντα τὸν μοιχὸν ἤπειγεν· ὁ δὲ εἵπετο καὶ ἐπιστὰς εἰστρέχει τε εἰς τὸ δωμάτιον καὶ τὴν κλίνην πρὸς μικρὰν τῆς σεληναίας αὐγὴν χαλεπῶς ἀνευρὼν »ἔχω σε« εἶπεν »ὦ θεοῖς ἐχθρά.« Καὶ ἡ Θίσβη παραχρῆμα ταῦτα λέγοντος τάς τε θύρας ὡς ὅτι πλεῖστον ἐψόφησε καὶ »ὢ τῆς ἀτοπίας, διαδέδρακεν ἡμᾶς ὁ μοιχός« ἀνεβόησε, καὶ »ὅρα, δέσποτα, μὴ καὶ τὰ δεύτερα σφαλῇς.« Ὁ δὲ »θάρσει« ἔφη· »τὴν ἀλιτήριον καὶ ἣν μάλιστα ἐβουλόμην ἔχω.« Καὶ συλλαβόμενος ἦγεν ὡς ἐπὶ τὴν πόλιν. Ἡ δὲ πάντα ἅμα τὰ περιεστῶτα, ὡς εἰκός, ἐννοήσασα, τὴν ἀποτυχίαν τῶν προσδοκηθέντων, τὴν ἐπὶ τοῖς μέλλουσιν ἀτιμίαν, τὴν ἐκ τῶν νόμων τιμωρίαν, ἀνιωμένη μὲν ἐφ´ οἷς ἡλίσκετο χαλεπαίνουσα δὲ ἐφ´ οἷς ἠπάτητο, ἐπειδὴ κατὰ τὸν βόθρον ἐγένετο τὸν ἐν Ἀκαδημίᾳ (πάντως γινώσκεις, ἔνθα τοῖς ἥρωσιν οἱ πολέμαρχοι τὸ πάτριον ἐναγίζουσιν), ἐνταῦθα ἀθρόον τοῦ πρεσβύτου σπαράξασα τὰς χεῖρας ὦσεν ἑαυτὴν ἐπὶ κεφαλήν. Καὶ ἡ μὲν ἔκειτο κακὴ κακῶς· ὁ δὲ Ἀρίστιππος »ἔχω παρὰ σοῦ καὶ πρὸ τῶν νόμων τὴν δίκην« εἰπών, τῷ τε δήμῳ πάντα εἰς τὴν ἑξῆς ἀνεκοινοῦτο, καὶ μόλις συγγνώμης τυχὼν τοὺς φίλους περιενόστει καὶ γνωρίμους, εἴ πῃ σοὶ κάθοδον λάβοι πρυτανευόμενος. Καὶ εἰ μέν τι πέπρακται τούτων οὐκ ἔχω λέγειν· ἔφθην γὰρ δεῦρο, ὡς ὁρᾷς, κατά τι χρέος ἐμὸν ἴδιον ἐκπλεύσας· πλὴν ἀλλὰ χρή σε προσδοκᾶν τήν τε κάθοδον ἐπινεύσειν τὸν δῆμον καὶ τὸν πατέρα σοι κατὰ ζήτησιν ἥξειν· τοῦτο γὰρ ἐπηγγέλλετο».

Traduction française :

[1,17] Après qu'elle lui eût dit cela, elle s'en retourna courant vers la ville, et vint à sa maîtresse lui dire : or vous attiffez, car il est besoin que vous soyez un peu plus jolie que de coutume, ce que je vous ai promis est tout prêt. Démaenété l'embrassa et fit ce qu'elle demandait. Puis sur le soir Thisbé la mena au lieu de l'assignation ; et quand elles approchèrent de sa maison elle s'en courut devant prier Arsinoé qu'elle se retirât en quelque autre chambre et qu'elle ne les vint point détourner : pour autant dit-elle, que le jeune fils est honteux, à cause qu'il n'y a guère qu'il a commencé de coucher avec les femmes. Arsinoé le voulut, et Thisbé retourna au devant de sa maîtresse la quérir et la fit entrer, la mit dedans le lit, et puis ôta la lampe, de peur que Démaenété ne fût connue de vous, qui étiez dans cette lie d'Égine. Et après l'avoir admonestée qu'elle accomplît son plaisir sans dire mot, je m'en vais, dit-elle, le vous quérir; car il est ici près là où il boit. En disant cela elle sort et s'en va quérir Aristippe au lieu où elle lui avait donné assignation de se trouver, et lui dit qu'il se hâte pour venir surprendre et lier l'adultère. Aristippe la suit et s'en court en la chambre, là où il trouva à toute peine la couche à la clarté de la lune qui alors rayait un petit, et commença à crier : je te tiens, méchante ennemie des Dieux. Comme il disait ces paroles Thisbé vient à la porte de la chambre, et la fait bruire le plus fort qu'elle put et quant et quant s'écrie : ô dieux ! la grande faute, le galant nous est échappé ! Et pour ce, mon maître, gardez-vous bien que vous ne fassiez une autre seconde faute, la laissant elle même échapper. Ne te soucie, dit-il, je la tiens, la méchante que je cherchais principalement. Si la vous prend et la traîne vers la ville. Adonc elle réputant en soi-même, comme je crois, les malheurs qui lui étaient avenus tout à un coup, la frustration de ce qu'elle attendait, l'infamie qu'elle avait encourue d'être ainsi prise sur le fait, la peine par les lois ordonnée aux adultères, étant déplaisante d'avoir été surprise, et forcenée d'avoir été déçue, quand elle fut auprès de cette creuse fosse, qui est, comme vous savez, en l'académie, là où les Capitaines ont accoutumé de faire un certain sacrifice aux demi-dieux pour la prospérité de la ville, elle se secoua de si grande raideur, qu'elle fit lâcher prise au vieillard et se jeta la tète devant dedans cette fondrière, là ou la malheureuse mourut malheureusement. Et lors dit Aristippe : or suis-je donc vengé de toi avant que les lois y aient mis la main. Le lendemain il alla en pleine assemblée raconter tout du long au peuple comme il allait à la vérité de toute cette affaire. Et à grande peine lui fût-il pardonné; mais il employait tous ses familiers et amis, pour voir s'il pourrait faire tant que votre ban fût révoqué. Et ne sais pas si depuis il en aura été fait quelque chose : car j'ai été pressé de m'en venir ici, comme vous voyez pour quelque mienne affaire ; toutefois vous devez espérer que le peuple aisément consentira que vous soyez rappelé, et que votre père vous viendra chercher : car il le promettait ainsi".





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Dernière mise à jour : 9/01/2007