HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Traité sur la virginité

θεοῦ



Texte grec :

[7,1] Κεφάλαιον ζʹ. Ὅτι οὐδὲ ὁ γάμος τῶν κατεγνωσμένων ἐστίν. Μηδεὶς δὲ διὰ τούτων ἡμᾶς ἀθετεῖν οἰέσθω τὴν οἰκονομίαν τοῦ γάμου· οὐ γὰρ ἀγνοοῦμεν ὅτι καὶ οὗτος τῆς τοῦ θεοῦ εὐλογίας οὐκ ἠλλοτρίωται, ἀλλ´ ἐπειδὴ τούτου μὲν αὐτάρκης συνήγορος καὶ ἡ κοινὴ τῶν ἀνθρώπων φύσις ἐστίν, αὐτόματον τὴν πρὸς τὰ τοιαῦτα ῥοπὴν ἐντιθεῖσα πᾶσι τοῖς διὰ γάμου προϊοῦσιν εἰς γένεσιν, ἀντιβαίνει δέ πως ἡ παρθενία τῇ φύσει, περιττὸν ἂν εἴη προτροπὴν ὑπὲρ γάμου καὶ παραίνεσιν φιλοπόνως συγγράφειν τὴν δυσανταγώνιστον αὐτοῦ προβαλλομένους συνήγορον, τὴν ἡδονὴν λέγω, πλὴν εἰ μὴ τάχα διὰ τοὺς τὰ δόγματα τῆς ἐκκλησίας παραχαράσσοντας τῶν τοιούτων χρεία λόγων ἂν εἴη, οὓς «κεκαυτηριασμένους τὴν ἰδίαν συνείδησιν» ὁ ἀπόστολος ὀνομάζει, ὅτι καταλιπόντες τὴν ὁδηγίαν τοῦ πνεύματος διὰ τῆς τῶν «δαιμόνων διδασκαλίας» οὐλάς τινας καὶ ἐγκαύματα ταῖς καρδίαις ἑαυτῶν ἐγχαράσσουσι, τὰ τοῦ θεοῦ κτίσματα βδελυσσόμενοι ὡς μιάσματα καὶ εἰς κακὸν φέροντα καὶ κακῶν αἴτια καὶ τὰ τοιαῦτα προσαγορεύοντες. Ἀλλὰ «Τί μοι τοὺς ἔξω κρίνειν;» φησὶν ὁ εἰπών. Ἔξω γάρ εἰσιν ὡς ἀληθῶς ἐκεῖνοι τῆς τοῦ λόγου τῶν μυστηρίων αὐλῆς, οὐκ «ἐν τῇ σκέπῃ τοῦ θεοῦ», ἀλλ´ ἐν τῇ μάνδρᾳ τοῦ πονηροῦ «αὐλιζόμενοι», οἱ «ἐζωγρημένοι εἰς τὸ ἐκείνου θέλημα» κατὰ τὴν τοῦ ἀποστόλου φωνήν, καὶ διὰ τοῦτο μὴ συνιέντες, ὅτι πάσης ἀρετῆς ἐν μεσότητι θεωρουμένης ἡ ἐπὶ τὰ παρακείμενα παρατροπὴ κακία ἐστίν· ὑφέσεως γὰρ καὶ ἐπιτάσεως πανταχοῦ τις τὸ μέσον ἀπολαβὼν τὴν ἀρετὴν ἐκ τῆς κακίας διέκρινε.

Traduction française :

[7,1] Chapitre 7 : Le mariage n'est pas au nombre des choses condamnées. Que personne n'estime que nous repoussons l'institution du mariage: nous n'ignorons pas en effet que celui-ci non plus n'est pas étranger à la bénédiction divine, mais puisqu'il trouve un défenseur qui se suffit à lui-même dans la nature commune à tous les hommes - elle qui met cette inclination spontanée vers de tels plaisirs en tous ceux qui viennent à l'existence par le mariage - et puisque la virginité marche pour ainsi dire à l'encontre de la nature, il serait superflu de prendre la peine d'écrire un discours d'encouragement et d'exhortation au mariage, en mettant en avant son défenseur difficile à combattre, je veux dire la volupté; à moins que de telles paroles ne soient peut-être rendues nécessaires par des gens qui marquent d'une fausse empreinte les doctrines de l'Église et qui sont nommés par l'apôtre ces consciences brûlées au fer rouge, parce qu'après avoir délaissé la direction de l'Esprit sous l'influence de l'enseignement des démons, ils marquent leur propre coeur de certaines cicatrices et brûlures, ils abhorrent les créatures de Dieu comme des souillures, comme des excitations au mal, comme une cause de maux, et profèrent d'autres accusations semblables. Mais qu'ai-je à faire de juger ceux du dehors? dit celui qui vient de parler. En effet ils sont véritablement hors du palais de la doctrine des mystères et campent non sous la protection de Dieu, mais dans l'antre du Mauvais, ceux "qui sont retenus captifs, asservis à sa volonté", selon l'expression de l'Apôtre. C'est pourquoi ils ne comprennent pas que, si l'on définit la vertu comme un juste milieu, la déviation vers les extrêmes situés de part et d'autre est un vice, car c'est en prenant partout le milieu entre un relâchement et une tension excessive qu'on distingue la vertu du vice.





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Dernière mise à jour : 28/05/2009