HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Traité sur la virginité

κοινὴν



Texte grec :

[3,9] Ἐῶ τὰ ἄλλα τὰ τῆς χηρείας ἴδια. Τίς γὰρ ἂν πάντα μετὰ ἀκριβείας ἀπαριθμήσαιτο; Τοὺς ἐχθρούς, τοὺς οἰκείους, τοὺς μὲν ἐπεμβαίνοντας τῇ συμφορᾷ, τοὺς δὲ φαιδρυνομένους τῇ ἐρημίᾳ καὶ μεθ´ ἡδονῆς βλέποντας ἐν πικρῷ ὀφθαλμῷ τὸν διαπίπτοντα οἶκον, καὶ τοὺς καταφρονοῦντας οἰκέτας καὶ πάντα τὰ ἄλλα ὅσα πάρεστιν ἀφθόνως ἐπὶ τῶν τοιούτων ὁρᾶν, δι´ ὧν αἱ πολλαὶ καὶ δεύτερον ὑπ´ ἀνάγκης πρὸς τὴν τῶν ὁμοίων κακῶν παρεβάλοντο πεῖραν, οὐκ ἐνεγκοῦσαι τῶν ἐπεγγελώντων τὴν πικρίαν, ὥσπερ ἀμυνόμεναι τοὺς λυπήσαντας τοῖς ἰδίοις κακοῖς· πολλαὶ δὲ τῇ μνήμῃ τῶν συμβεβηκότων πᾶν ὁτιοῦν ὑπέστησαν μᾶλλον ἢ ἐμπεσεῖν ἐκ δευτέρου τῇ τῶν συμφορῶν ὁμοιότητι. Καὶ εἰ βούλει μαθεῖν τὰ δυσχερῆ τοῦ κοινοτέρου βίου, ἄκουσον οἷα λέγουσιν αἱ τῇ πείρᾳ τὸν βίον γνωρίσασαι, ὅπως μακαρίζουσι τὴν ζωὴν τῶν ἐξ ἀρχῆς τὸν ἐν παρθενίᾳ βίον προελομένων καὶ μὴ διὰ συμφορᾶς μεταμαθόντων τὸ κάλλιον, ὅτι πάντων τῶν τοιούτων κακῶν ἀνεπίδεκτός ἐστιν ἡ παρθενία· οὐκ ὀρφανίαν θρηνεῖ, οὐ χηρείαν ὀδύρεται· ἀεὶ σύνεστι τῷ ἀφθάρτῳ νυμφίῳ, ἀεὶ ἐπαγάλλεται τοῖς τῆς εὐσεβείας γεννήμασι· τόν τε οἶκον τὸν ἀληθῶς ἴδιον πᾶσι τοῖς καλλίστοις ὁρᾷ διηνεκῶς εὐθηνούμενον διὰ τὸ παρεῖναι καὶ ἐνοικεῖν ἀεὶ τὸν τοῦ οἴκου δεσπότην, ἐφ´ ἧς ὁ θάνατος οὐ χωρισμόν, ἀλλὰ συνάφειαν τοῦ ποθουμένου ποιεῖ· ὅταν γὰρ «ἀναλύσῃ», τότε «σὺν Χριστῷ» γίνεται, καθώς φησιν ὁ ἀπόστολος.

Traduction française :

[3,9] Je laisse les autres maux propres au veuvage. Qui pourrait en faire le compte avec exactitude? Les ennemis et les familiers, ceux-ci insultant au malheur, ceux-là manifestant leur joie de cette désolation et regardant avec plaisir, d'un oeil cruel, la décadence de cette maison, et le mépris des serviteurs et tout le reste qu'on peut voir abonder en de telles infortunes: c'est pourquoi la plupart des veuves ont été fatalement entraînées à faire une seconde fois l'expérience de pareils maux, faute de supporter les propos aigres des moqueurs, comme si elles écartaient leurs persécuteurs par les maux qu'elles assument; mais beaucoup, au souvenir de ce qui leur est arrivé, ont tout supporté plutôt que de retomber une seconde fois dans de semblables malheurs. Et si tu veux apprendre les embarras de la vie commune, entends les propos des femmes qui l'ont connue par expérience, comment elles proclament bienheureuse la vie de celles qui d'emblée ont choisi de vivre dans la virginité, et qui ne sont pas venues à la connaissance de la beauté supérieure par la voie du malheur, puisque la virginité n'est pas susceptible de tels maux: elle ne se lamente pas sur des orphelins; elle ne se plaint pas d'un veuvage; sans cesse elle vit avec l'Époux incorruptible; sans cesse elle se glorifie des fruits de la piété; elle voit la maison qui est véritablement sienne toujours florissante de tous les biens excellents, à cause de la présence et de l'inhabitation permanente du maître de cette maison: dans son cas, la mort entraîne non point la séparation d'avec l'être aimé mais l'union avec lui, car "lorsqu'elle s'en va, c'est pour être avec le Christ", comme dit l'Apôtre.





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Dernière mise à jour : 28/05/2009