Texte grec :
[3,7] Καὶ πάντα τὰ τοιαῦτα γνώριμα πᾶσιν ὄντα τί ἄν τις λέγοι;
ἀλλ´ ἐπειδὴ κατὰ τὸ θεῖον λόγιον οὐχ ἑαυτῆς ἐστι κυρία,
πρὸς δὲ τὸν διὰ τοῦ γάμου κυριεύσαντα τὴν ἀποστροφὴν
ἔχει, κἂν πρὸς ὀλίγον αὐτοῦ μονωθῇ ὡς τῆς κεφαλῆς διεζευγμένη,
οὐ φέρει τὴν μόνωσιν, ἀλλὰ ὡς μελέτην τινὰ
τῆς ἐν τῇ χηρείᾳ ζωῆς καὶ τὴν ἐν ὀλίγῳ τοῦ ἀνδρὸς ἀναχώρησιν
οἰωνίζεται. Εὐθὺς ὁ φόβος ἀπόγνωσιν ἐμποιεῖ τῶν
χρηστοτέρων ἐλπίδων, καὶ διὰ τοῦτο ὁ μὲν ὀφθαλμὸς
περὶ τὴν εἴσοδον πέπηγε γέμων ταραχῆς καὶ πτοήσεως,
ἡ δὲ ἀκοὴ τοὺς ὑπολαλοῦντας περιεργάζεται, συγκόπτεται δὲ ἡ καρδία
μαστιζομένη τῷ φόβῳ καί, πρίν τι προσαγγελθῆναι νεώτερον,
καὶ μόνον ψόφος πρὸ τῶν θυρῶν
ἢ ὑπονοηθεὶς ἢ γενόμενος, ὥσπερ τις ἄγγελος κακῶν,
ἐξαίφνης τὴν ψυχὴν διεκλόνησε. Καὶ τὰ μὲν ἔξω δεξιὰ
τυχὸν καὶ οὐδενὸς ἄξια φόβου, φθάνει δὲ ἡ λειποθυμία
τὴν ἀγγελίαν καὶ ἀναστρέφει πρὸς τὸ ἐναντίον ἀπὸ τῶν
ἡδέων τὴν γνώμην. Τοιοῦτος τῶν εὐθυμούντων ὁ βίος. Πάνυ
γε ἄξιος. Οὐ γὰρ τῇ ἐλευθερίᾳ τῆς παρθενίας ἀντεξετάζεται.
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Traduction française :
[3,7] Pourquoi parler de telles choses connues de tous? Mais puisque, selon la parole divine, la femme
n'est pas sa propre maîtresse et qu'elle retourne à celui qui la domine par le mariage, même s'il
arrive qu'elle soit isolée de lui pour peu de temps, disjointe en quelque sorte de sa tête, elle ne
supporte pas son isolement, mais interprète comme un exercice de vie dans le veuvage cette brève
séparation d'avec son mari. Aussitôt la crainte lui fait renoncer à l'espoir d'événements favorables:
son oeil reste donc fiché sur la porte d'entrée, plein de trouble et d'épouvante; son oreille guette
les chuchotements; son coeur s'arrête de battre sous le fouet de la crainte, et, avant qu'on ait
annoncé du nouveau, il a suffi à la porte d'un bruit réel ou supposé pour ébranler subitement
l'âme, comme s'il arrivait un messager de malheur. Peut-être qu'au-dehors les nouvelles sont
favorables et ne méritent aucune crainte, mais le coeur lui manque avant même qu'elle reçoive le
message, et cette défaillance détourne sa pensée d'éventualités agréables pour l'orienter tout à
l'opposé. Telle est l'existence de ces gens qui goûtent la joie de vivre ! Combien précieuse certes!
Elle ne peut se comparer en effet à la liberté de la virginité.
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