HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Traité sur la virginité

τοῦτο



Texte grec :

[20,4] Ὥσπερ γὰρ ἐν τῷ σωματικῷ γάμῳ ὁ μὴ ἀπόβλητος γενέσθαι σπουδάζων, καὶ τῆς τοῦ σώματος εὐεξίας καὶ τοῦ πρέποντος καλλωπισμοῦ καὶ πλούτου περιουσίας καὶ τοῦ μηδὲν μήτε ἐκ τοῦ βίου μήτε ἐκ τοῦ γένους ἐπάγεσθαί τι ὄνειδος πολλὴν ποιήσεται πρόνοιαν—οὕτω γὰρ ἂν τύχοι μάλιστα τῶν κατὰ γνώμην—· τὸν αὐτὸν τρόπον καὶ ὁ τὸν πνευματικὸν γάμον ἑαυτῷ μετιὼν πρῶτον μὲν νέον ἑαυτὸν καὶ πάσης παλαιότητος κεχωρισμένον τῇ ἀνακαινώσει τοῦ νοὸς ἐπιδείξει, εἶτα πλούσιον ἐν οἷς τὸ πλουτεῖν ἐστι περισπούδαστον, οὐ τοῖς ἀπὸ γῆς σεμνυνόμενον χρήμασιν, ἀλλὰ τοῖς οὐρανίοις θησαυροῖς κομῶντα. Γένους δὲ σεμνότητα οὐ κατὰ τὴν αὐτόματον συντυχίαν πολλοῖς καὶ τῶν φαύλων προσοῦσαν κἀκεῖνος ἔχειν φιλοτιμήσεται, ἀλλὰ τὴν πόνῳ καὶ σπουδῇ δι´ οἰκείων κατορθωμάτων προσγινομένην, ἣν μόνοι αὐχοῦσιν οἱ τοῦ φωτὸς υἱοὶ καὶ τέκνα θεοῦ καὶ «τῶν ἀφ´ ἡλίου ἀνατολῶν εὐγενεῖς» διὰ τῶν ἔργων τῶν φωτεινῶν χρηματίζοντες. Ἰσχὺν δὲ καὶ εὐεξίαν οὐ σῶμα ἀσκῶν οὐδὲ καταπιαίνων τὴν σάρκα περιποιήσεται, ἀλλὰ πᾶν τὸ ἐναντίον ἐν τῇ τοῦ σώματος ἀσθενείᾳ τελειῶν τὴν τοῦ πνεύματος δύναμιν. Οἶδα δὲ καὶ τὰ ἕδνα τοῦ γάμου τούτου οὐκ ἀπὸ φθαρτῶν χρημάτων πεποιημένα, ἀλλ´ ἐκ τοῦ ἰδίου πλούτου τῆς ψυχῆς δωροφορούμενα. Βούλει μαθεῖν τὰ τῶν δώρων ὀνόματα; Ἄκουσον Παύλου τοῦ καλοῦ νυμφοστόλου ἐν τίσι πλουτοῦσιν οἱ ἐν παντὶ συνιστῶντες ἑαυτούς, ἐν οἷς ἄλλα τε πολλὰ καὶ μεγάλα εἰπών, «Καὶ ἐν ἁγνότητι» φησίν. Καὶ πάλιν ὅσα ἑτέρωθι ἐν τοῖς τοῦ πνεύματος καρποῖς ἀπαριθμεῖται, πάντα τοῦ γάμου τούτου δῶρά ἐστι. Καὶ εἴ τις μέλλοι πείθεσθαι τῷ Σολομῶντι καὶ τὴν ἀληθινὴν σοφίαν σύνοικόν τε καὶ βίου κοινωνὸν ἑαυτῷ λαμβάνειν, περὶ ἧς φησιν ὅτι «Ἐράσθητι αὐτῆς, καὶ τηρήσει σε, τίμησον αὐτήν, ἵνα σε περιλάβῃ», ἐπαξίως τῆς ἐπιθυμίας ταύτης παρασκευάσεται ἐν καθαρᾷ τῇ στολῇ τοῖς ἐν τῷ γάμῳ τούτῳ εὐφραινομένοις συνεορτάζων, ἵνα μὴ ἀπόβλητος γένηται, τῆς μὲν ἑορτῆς συμμετασχεῖν ἀξιῶν, τὸ δὲ ἔνδυμα τοῦ γάμου μὴ περικείμενος. Δῆλον δὲ ὅτι κοινὸς ὁ λόγος ἐστὶν ἐπί τε ἀνδρῶν ὁμοίως καὶ γυναικῶν εἰς τὴν περὶ τὸν τοιοῦτον γάμον σπουδήν· ἐπειδὴ γάρ, καθώς φησιν ὁ ἀπόστολος, «οὐκ ἔνι ἄρσεν καὶ θῆλυ», «πάντα δὲ καὶ ἐν πᾶσι Χριστός», εἰκότως ὁ τῆς σοφίας ἐρασθεὶς τὸν ἔνθεον ἔχει τῆς ἐπιθυμίας σκοπόν, ὅς ἐστιν ἡ ἀληθὴς σοφία, καὶ ἡ τῷ ἀφθάρτῳ νυμφίῳ προσκολληθεῖσα ψυχὴ τῆς ἀληθινῆς σοφίας ἔχει τὸν ἔρωτα, ἥτις ἐστὶν ὁ θεός. Ἀλλὰ τί μὲν ὁ πνευματικός ἐστι γάμος καὶ πρὸς τίνα βλέπει σκοπὸν ὁ καθαρός τε καὶ οὐράνιος ἔρως, μετρίως ἡμῖν ἐκ τῶν εἰρημένων ἀνακεκάλυπται.

Traduction française :

[20,4] De même en effet que, dans le cas du mariage corporel, celui qui s'applique à ne pas être repoussé fera grand cas, dans ses prévisions, de la santé du corps, de la justesse de la parure, de l'opulence de la richesse, et veillera à ne s'attirer aucun reproche ni en raison de sa vie ni en raison de sa naissance - c'est à cette condition qu'il pourra le mieux réaliser son propos -; de la même manière, celui qui recherche pour lui-même le mariage spirituel montrera d'abord qu'il est jeune et séparé de toute vétusté par le renouvellement de son intelligence; il montrera ensuite qu'il est riche, de ce genre de richesses qui sont très enviables, non point glorieux des biens de la terre, mais fier des trésors célestes. Quant à la noblesse de naissance, ce n'est pas celle qui échoit toute seule, par rencontre fortuite, à beaucoup de gens même médiocres, qu'il mettra son point d'honneur à posséder lui aussi, mais celle qui s'acquiert à force de peine et de soin par des actes personnels de vertu, et dont seuls se glorifient les fils de la lumière, les enfants de Dieu, et ceux qui portent en Orient le titre de nobles pour leurs actions lumineuses. La force et la santé, il se les procurera non pas en s'exerçant le corps ni même en engraissant sa chair; mais tout au contraire en déployant la puissance de l'esprit dans la faiblesse du corps. Je sais aussi que les présents de ce mariage ne consistent point en des biens corruptibles, mais qu'ils sont prélevés sur la richesse propre de l'âme. Veux-tu apprendre les noms de ces cadeaux? Écoute Paul, l'excellent paranymphe, nous dire quels biens constituent la richesse de ceux qui font leurs preuves en tout point: après en avoir cité beaucoup d'autres, et de grand prix, il ajoute: "et aussi la pureté" (2Co 6,6). Et tous les bienfaits qu'il compte ailleurs parmi les fruits de l'Esprit sont encore tous des cadeaux de ce mariage. Si quelqu'un veut croire Salomon et prendre pour compagne et associée de sa vie la véritable sagesse dont il dit: "Éprends-toi d'elle, et elle te gardera; honore-la, afin qu'elle t'entoure de sa protection",(Pr 4,6-8) celui-ci, d'une manière digne de ce désir, se préparera dans une robe sans tache à festoyer avec ceux qui se réjouissent de ce mariage, afin de n'être pas repoussé, malgré sa volonté de partager la fête, pour n'être point revêtu de la robe nuptiale. Il est clair que ce discours vise pareillement hommes et femmes en ce qui concerne le zèle pour un tel mariage. Lorsqu'en effet, selon les expressions de l'Apôtre, "il n'y a plus d'homme et de femme", (Ga 3,28) et que "le Christ est tout et en tous", (Col 3,11) c'est avec raison que l'amant de la sagesse possède le but divin de son désir, qui est la véritable sagesse, et que l'âme attachée à l'époux incorruptible, possède l'amour de la vraie sagesse qui est Dieu. Mais la nature du mariage spirituel et le but vers lequel regarde l'amour pur et céleste, cela vient d'être suffisamment révélé par nos paroles.





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Dernière mise à jour : 28/05/2009