HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Traité sur la virginité

κατωρθωκότος



Texte grec :

[23,3] Οὐκοῦν ἐπειδὴ νέοι ἔτι καὶ ἀτελεῖς τὴν διάνοιαν οἱ πολλοὶ τῆς παρθενίας ἀντιλαμβάνονται, τοῦτο πρὸ πάντων αὐτοῖς ἐπιτηδευτέον ἂν εἴη, τὸ ζητῆσαι τῆς ὁδοῦ ταύτης ἀγαθὸν καθηγεμόνα τε καὶ διδάσκαλον, μή που διὰ τὴν ἄγνοιαν τὴν οὖσαν ἐν αὐτοῖς ἀνοδίας τινὰς καὶ πλάνας ἑαυτοῖς ἀπὸ τῆς εὐθείας καινοτομήσωσιν. «Ἀγαθοὶ γὰρ δύο ὑπὲρ τὸν ἕνα», φησὶν ὁ ἐκκλησιαστής· εὐκαταγώνιστος δὲ ὁ εἷς τῷ ἐχθρῷ τῷ κατὰ τὰς θείας ὁδοὺς ἐνεδρεύοντι καὶ ὄντως «οὐαὶ τῷ ἑνὶ ὅταν πέσῃ», ὅτι οὐκ ἔχει τὸν ἀνορθοῦντα. Ἤδη γάρ τινες ὁρμῇ μὲν δεξιᾷ πρὸς τὴν τοῦ σεμνοῦ βίου ἐπιθυμίαν ἐχρήσαντο, ὡς δὲ ὁμοῦ τῷ προελέσθαι καὶ τῆς τελειότητος ἐφαψάμενοι, ἑτέρῳ πτώματι διὰ τοῦ τύφου ὑπεσκελίσθησαν, διά τινος φρενοβλαβείας ἑαυτοὺς ἐξαπατήσαντες ἐκεῖνο ἡγεῖσθαι καλόν, ἐφ´ ὅπερ ἂν αὐτῶν ἡ διάνοια ῥέψῃ. Ἐκ τούτων εἰσὶν οἱ παρὰ τῆς Σοφίας ὀνομασθέντες ἀεργοί, οἱ τὰς ὁδοὺς ἑαυτῶν ἀκάνθαις στρώσαντες, οἱ βλάβην ἡγούμενοι τῆς ψυχῆς τὴν περὶ τὰ ἔργα τῶν ἐντολῶν προθυμίαν, οἱ παραγραψάμενοι τὰς ἀποστολικὰς παραινέσεις καὶ μὴ τὸν ἴδιον ἄρτον εὐσχημόνως ἐσθίοντες, ἀλλὰ τῷ ἀλλοτρίῳ προσκεχηνότες τέχνην βίου τὴν ἀργίαν ποιούμενοι· ἐντεῦθεν οἱ ἐνυπνιασταὶ οἱ τὰς ἐκ τῶν ὀνείρων ἀπάτας πιστοτέρας τῶν εὐαγγελικῶν διδαγμάτων ποιούμενοι καὶ ἀποκαλύψεις τὰς φαντασίας προσαγορεύοντες· «ἀπὸ τούτων εἰσὶν οἱ ἐνδύνοντες εἰς τὰς οἰκίας» καὶ πάλιν ἄλλοι οἱ τὸ ἄμικτόν τε καὶ θηριῶδες ἀρετὴν νομίζοντες καὶ τὴν τῆς ἀγάπης ἐντολὴν οὐ γνωρίζοντες οὐδὲ τῆς μακροθυμίας τε καὶ ταπεινοφροσύνης τὸν καρπὸν ἐπιστάμενοι.

Traduction française :

[23,3] Et donc, puisque la plupart embrassent l'état de virginité encore jeunes et sans que leur intelligence soit parfaitement formée, ils devaient avant tout s'occuper pour cette route un guide et un maître excellent, de peur que l'ignorance qu'ils ont ne leur fasse se frayer des sentiers impraticables, «qui les égarent hors du droit chemin. "Deux valent mieux qu'un", (Si 4,9) dit l'Ecclésiaste, et l'homme seul est facile à vaincre pour l'ennemi qui dresse des embuscades sur les routes divines. Et c'est bien vrai, "malheur à celui qui est seul lorsqu'il tombe", (Si 4,10) parce qu'il n'a personne pour le redresser. Déjà en effet certains se sont abandonnés à l'élan heureux qui les porte vers le désir de cette vie noble, mais, s'imaginant toucher à la perfection dès l'instant qu'ils l'ont choisie, ils ont, du fait de leur fol orgueil, trébuché dans une autre erreur, s'abusant en leur démence sur cette beauté vers laquelle inclinait leur pensée. On compte parmi eux ces gens que la Sagesse nomme oisifs, qui jonchent d'épines leurs propres routes, qui estiment nuisible à leur âme l'ardeur pour les oeuvres des commandements, qui annulent les exhortations apostoliques, et qui, au lieu de manger honnêtement un pain qui leur appartienne, guignent celui d'autrui, érigeant l'oisiveté en art de vivre; de là viennent ces rêveurs qui accordent aux tromperies de leurs songes plus de crédit qu'aux enseignements de l'Évangile et qui appellent révélations leurs imaginations; "ils en sont, ceux qui s'introduisent dans les familles", (2Tm 3,6) et ces autres encore qui prennent pour de la vertu leur vie insociable et sauvage ignorant le commandement de la charité et ne connaissant même pas le fruit de la longanimité et de l'humilité.





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Dernière mise à jour : 28/05/2009