HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Traité sur la virginité

χαρίσματος



Texte grec :

[14,3] Οὗτος ἔδειξε τὰ ἐλεεινὰ καὶ πλήρη δακρύων θεάματα· παῖδας ἐν ἀωρίᾳ τῆς ἡλικίας ἠρημωμένους καὶ λάφυρον προκειμένους τοῖς δυναστεύουσιν, ἐπιμειδιῶντας πολλάκις ὑπὸ τῆς τῶν κακῶν ἀγνοίας τῷ δυστυχήματι. Χηρείας δὲ γένεσις τίς ἄλλη καὶ οὐχὶ γάμος ἐστίν; Οὐκοῦν ἡ ἀναχώρησις τούτου πάντων ἀθρόως τῶν κακῶν τούτων λειτουργημάτων τὴν ἀτέλειαν ἔχει, καὶ οὐδὲν ἀπεικός· ὅπου γὰρ ἀναλύεται μὲν ἡ ἐξ ἀρχῆς ὁρισθεῖσα κατὰ τῶν πεπλημμεληκότων κατάκρισις, οὐκέτι δὲ θλίψεις τῶν μητέρων κατὰ τὸ γεγραμμένον πληθύνονται οὐδὲ λύπη τῆς ἀνθρωπίνης προηγεῖται γενέσεως, συνανῄρηται πάντως ἡ ἀπὸ τοῦ βίου συμφορὰ καὶ ἀφῄρηται τῶν προσώπων τὸ δάκρυον, καθώς φησιν ὁ προφήτης· οὐ γὰρ ἐν ἀνομίαις ἐστὶν ἡ σύλληψις ἔτι, οὐδὲ ἐν ἁμαρτίαις ἡ κύησις, οὐδὲ ἐξ αἱμάτων, οὐδὲ ἐκ θελήματος ἀνδρὸς καὶ ἐκ θελήματος σαρκός, ἀλλ´ ἐκ θεοῦ μόνου ἡ γέννησις γίνεται. Τοῦτο δὲ γίνεται, ὅταν συλλαμβάνῃ μέν τις ἐν τῷ ζωτικῷ τῆς καρδίας τὴν ἀφθαρσίαν τοῦ πνεύματος, τίκτῃ δὲ «σοφίαν τε καὶ δικαιοσύνην, ἁγιασμόν τε καὶ ἀπολύτρωσιν». Παντὶ γὰρ ἔξεστι μητέρα γενέσθαι τοῦ ταῦτα ὄντος, καθώς φησί που ὁ κύριος, ὅτι «Ὁ τὸ θέλημά μου ποιῶν καὶ ἀδελφὸς καὶ ἀδελφὴ καὶ μήτηρ μού ἐστιν.»

Traduction française :

[14,3] C'est le mariage qui a offert ces spectacles pitoyables et pleins de larmes: des enfants laissés seuls prématurément dans leur jeunesse, exposés comme une proie aux puissants, souriant souvent à leur infortune dans l'ignorance de leurs maux. Du veuvage, quelle est l'origine, sinon le mariage? Se soustraire au mariage entraîne donc d'un coup l'exemptions de toutes ces servitudes mauvaises. Rien que de naturel à cela: puisque d'une part est abolie la condamnation portée dès l'origine contre les délinquants, et que d'autre part, selon l'Écriture, les tribulations des mères ne s'accroissent plus, et que la douleur ne préside plus la génération humaine, du même coup sont complètement supprimés les malheurs de la vie, et aussi, comme dit le prophète, les larmes des visages. En effet, la conception ne se fait plus dans l'iniquité, ni la gestation dans le péché; la naissance dépend non plus du sang, ni du vouloir de l'homme, ni du vouloir de la chair, mais de Dieu seul. Cela arrive toutes les fois que l'on conçoit, dans la source vive de son coeur, l'incorruptibilité de l'esprit, et que l'on enfante sagesse et justice, sainteté et rédemption. À chacun il est en effet possible de devenir mère de celui qui est tout cela, selon cette affirmation du Seigneur quelque part: "Celui qui fait ma volonté est mon frère, ma soeur, ma mère. (Mt 12,50).





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Dernière mise à jour : 28/05/2009