HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Traité sur la virginité

τῷ



Texte grec :

[12,3] Τῆς δὲ ἀνθρωπίνης σπουδῆς τοσοῦτον ἂν εἴη, ὅσον ἐκκαθᾶραι μόνον τὸν ἐπιγινόμενον ἀπὸ κακίας ῥύπον αὐτῷ καὶ τὸ κεκαλυμμένον ἐν τῇ ψυχῇ κάλλος διαφωτίσαι. Τὸ δὲ τοιοῦτον δόγμα καὶ ἐν τῷ εὐαγγελίῳ διδάσκειν οἶμαι τὸν κύριον λέγοντα πρὸς τοὺς ἀκούειν δυναμένους τῆς ἐν μυστηρίῳ λαλουμένης σοφίας, ὅτι «Ἡ βασιλεία τοῦ θεοῦ ἐντὸς ὑμῶν ἐστιν.» Ἐνδείκνυται γάρ, οἶμαι, ὁ λόγος αὐτῷ, ὅτι τὸ τοῦ θεοῦ ἀγαθὸν οὐ διώρισται τῆς φύσεως ἡμῶν οὐδὲ πόρρωθέν που τῶν ζητεῖν αὐτὸν προαιρουμένων ἀπῴκισται, ἀλλ´ ἀεὶ ἐν ἑκάστῳ ἐστίν, ἀγνοούμενον μὲν καὶ λανθάνον, ὅταν «ὑπὸ τῶν μεριμνῶν τε καὶ ἡδονῶν τοῦ βίου συμπνίγηται», εὑρισκόμενον δὲ πάλιν, ὅταν εἰς ἐκεῖνο τὴν διάνοιαν ἡμῶν ἐπιστρέψωμεν. Εἰ δὲ χρὴ καὶ δι´ ἑτέρων τὸν λόγον πιστώσασθαι, τοῦτο καὶ ἐν τῇ ἀναζητήσει τῆς ἀπολομένης δραχμῆς οἶμαι τὸν κύριον ἡμῖν ὑποτίθεσθαι, ὡς οὐδὲν ὄφελος ὂν ἐκ τῶν λοιπῶν ἀρετῶν, ἃς δραχμὰς ὁ λόγος ὠνόμασε, κἂν πᾶσαι παροῦσαι τύχωσι, τῆς μιᾶς ἐκείνης ἀπούσης τῇ χηρευούσῃ ψυχῇ. Διὰ τοῦτο πρῶτον μὲν ἅπτειν λύχνον κελεύει, τὸν λόγον τάχα σημαίνων τὸν τὰ κεκρυμμένα διαφωτίζοντα· εἶτα ἐν τῇ ἰδίᾳ οἰκίᾳ, τουτέστιν ἐν ἑαυτῷ, ζητεῖν τὴν ἀπολομένην δραχμήν. Διὰ δὲ τῆς ζητουμένης δραχμῆς τὴν εἰκόνα πάντως τοῦ βασιλέως αἰνίσσεται, τὴν οὐχὶ παντελῶς ἀπολομένην, ἀλλ´ ὑποκεκρυμμένην τῇ κόπρῳ. Κόπρον δὲ χρὴ νοεῖν, ὡς οἶμαι, τὴν τῆς σαρκὸς ῥυπαρίαν, ἧς ἀποσαρωθείσης καὶ ἀποκαθαρθείσης διὰ τῆς ἐπιμελείας τοῦ βίου ἔκδηλον τὸ ζητούμενον γίνεσθαι, ἐφ´ ᾧ εἰκότως αὐτήν τε τὴν εὑροῦσαν χαίρειν ψυχὴν καὶ εἰς κοινωνίαν τῆς εὐφροσύνης συμπαραλαμβάνειν τὰς γείτονας. Τῷ ὄντι γὰρ πᾶσαι αἱ σύνοικοι τῆς ψυχῆς δυνάμεις, ἃς γείτονας νῦν προσηγόρευσεν, ἐπειδὰν συνανακαλυφθῇ καὶ ἐκλάμψῃ αὕτη ἡ μεγάλη τοῦ βασιλέως εἰκών, ἣν ἐξ ἀρχῆς ἐνεσημήνατο ἡμῶν τῇ δραχμῇ «ὁ πλάσας κατὰ μόνας τὰς καρδίας» ἡμῶν, τότε ἐπὶ τὴν θείαν ἐκείνην χαράν τε καὶ εὐφροσύνην ἐπιστραφήσονται, τῷ ἀφράστῳ κάλλει τοῦ εὑρεθέντος ἐνατενίζουσαι. «Συγχάρητε γάρ μοι», φησίν, «ὅτι εὗρον τὴν δραχμήν, ἣν ἀπώλεσα.» Αἱ δὲ γείτονες ἤτοι σύνοικοι τῆς ψυχῆς δυνάμεις αἱ ἐπὶ τῇ εὑρέσει τῆς θείας δραχμῆς εὐφραινόμεναι, ἡ λογιστική τε καὶ ἐπιθυμητικὴ καὶ ἡ κατὰ λύπην τε καὶ ὀργὴν ἐγγινομένη διάθεσις, καὶ εἴ τινες ἄλλαι δυνάμεις εἰσὶ περὶ τὴν ψυχὴν θεωρούμεναι, εἰκότως ἂν καὶ φίλαι εἶναι νομίζοιντο, ἃς πάσας τότε «χαίρειν ἐν κυρίῳ» εἰκός, ὅταν αἱ πᾶσαι πρὸς τὸ καλόν τε καὶ ἀγαθὸν βλέπωσι καὶ πάντα εἰς δόξαν θεοῦ ἐνεργῶσι, μηκέτι τῆς ἁμαρτίας ὅπλα γινόμεναι.

Traduction française :

[12,3] Mais ce serait assez de l'effort de l'homme pour se purifier au moins de la souillure qu'il a contracté par malice et pour mettre en lumière la beauté voilée de l'âme. Une telle doctrine, je pense que le Seigneur l'enseigne aussi dans l'Évangile, lorsqu'il dit à ceux qui sont capables d'entendre la sagesse prêchée dans le mystère: "Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous." En effet, l'Écriture montre à l'homme, je pense, que le Bien de Dieu ne se trouve pas séparé de notre nature, ni établi quelque part loin de ceux qui choisissent de chercher Dieu, mais qu'il est toujours en chacun: inconnu et ignoré toutes les fois que "les soucis et les plaisirs de la vie l'étouffent", retrouvé de nouveau toutes les fois que nous retournons notre pensée vers lui. Et s'il faut, par d'autres arguments encore, accréditer nos propos, cela aussi le Seigneur nous l'apprend, je pense, par la recherche de la drachme perdue, puisqu'il n'y a aucun profit à tirer du reste des vertus, que l'Écriture appelle "drachmes", même si toutes se trouvent présentes, quand celle-là seule est absente de l'âme devenue veuve. C'est pourquoi le Seigneur demande d'abord d '"allumer la lampe", pour signifier peut-être la raison "qui met en lumière les choses cachées"; puis de "chercher dans sa propre maison", c'est-à-dire en soi-même, la drachme perdue. Or par cette drachme que l'on cherche, il suggère assurément l'image du roi, non point entièrement perdue mais cachée sous l'ordure. Par ordure, il faut entendre, je pense, la souillure de la chair: quand on l'a "balayée" et qu'on a fait place nette par le soin qu'on prend de sa vie, l'objet cherché paraît au grand jour; avec raison l'âme se réjouit elle-même à son sujet de l'avoir trouvé et convie les voisines à partager sa joie. En réalité toutes ces puissances qui cohabitent avec l'âme et que l'Écriture vient de nommer ses voisines, lorsque sera découverte et qu'aura commencé de briller l'auguste image du roi, empreinte dès l'origine sur la drachme de nos coeurs par "celui qui les a façonnés un à un", alors toutes ces puissances se retourneront vers cette joie et cette félicité divines, en fixant leur regard sur la beauté ineffable de l'objet retrouvé. "Réjouissez-vous en effet avec moi, dit-elle, parce que j'ai trouvé la drachme que j'avais perdue". Les "voisines", puissances cohabitant avec l'âme qui se réjouissent de "la découverte de la drachme divine" ce sont la raison, le désir, la disposition à la tristesse et à la colère; et s'il y a d'autres puissances attribuées à l'âme, on les tiendrait encore à juste titre pour des amies qui toutes ont raison de se réjouir dans le Seigneur, dès lors qu'elles regardent toutes vers le Beau et le Bien, qu'elles font toutes choses pour la gloire de Dieu, sans plus servir d'instruments au péché.





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Dernière mise à jour : 28/05/2009