HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Épitaphe de Flacille

ἐκράτησεν



Texte grec :

[7] πενθείτω ἡ παρθενία, θρηνείτω ἡ χηρεία, ὀδυρέσθω ἡ ὀρφανία, γνώτωσαν τί εἶχον ὅτε οὐκ ἔχουσιν. μᾶλλον δὲ τί χρή με κατὰ μέρη καὶ τάξεις διαιρεῖν τὸν θρῆνον; στεναζέτω πᾶσα ἡ γενεὰ βύθιον ἐκ μέσης καρδίας τὸν στεναγμὸν (p. 481) ἀναπέμπουσα. συμπενθείτω καὶ ἡ ἱερωσύνη αὐτὴ τὸν κοινὸν κόσμον τοῦ φθόνου ἀποσυλήσαντος. ἆρα μὴ τολμηρὸν τὸ τοῦ προφήτου εἰπεῖν; τὸ Ἵνα τί ἀπώσω, ὁ θεός, εἰς τέλος, καὶ διωργίσθη ὁ θυμός σου ἐπὶ πρόβατα νομῆς σου; ποίων ἁμαρτημάτων τὰς δίκας ἐκτιννύομεν; ὑπὲρ τίνος ταῖς ἐπαλλήλοις τῶν συμφορῶν μαστιζόμεθα; ἢ τάχα διὰ τὸ πλεονάσαι τὴν ἀσέβειαν τῶν ποικίλων αἱρέσεων αὕτη καθ´ ἡμῶν ἡ ψῆφος ἐκράτησεν; ὁρᾶτε γὰρ οἵοις κακοῖς ἐν βραχεῖ συνηνέχθημεν χρόνῳ. οὔπω ἐπὶ τῇ προτέρᾳ πληγῇ ἀναπνεύσαντες, οὔπω τὸ δάκρυον τῶν ὀφθαλμῶν ἀποψήσαντες πάλιν ἐν τοσαύτῃ γεγόναμεν συμφορᾷ· τότε τὸ νεοθαλὲς ἄνθος ἀπωδυράμεθα, νῦν αὐτὸ τὸ ἔρνος, ἀφ´ οὗ τὸ ἄνθος ἐβλάστησεν, τότε τὴν ἐλπισθεῖσαν ὥραν, νῦν τὴν ἀκμάσασαν, τότε τὸ προσδοκώμενον ἀγαθόν, νῦν τὸ ἐν πείρᾳ γενόμενον.

Traduction française :

[7] Pleurez, vierges ! veuves, lamentez-vous ; répandez des larmes, vous qui avez tout perdu, et apprenez à connaître ce que vous avez possédé maintenant qu’elle n’est plus. Mais pourquoi diviserais-je les regrets et assignerais-je les pleurs à telle ou telle portion du peuple ! Que tous les âges se lamentent et fassent sortir des abîmes de leurs coeurs les gémissements les plus profonds ! Et vous aussi, prêtres du Seigneur, répandez des larmes ! puisque la mort nous a ravi celle dont la présence était l’ornement du sanctuaire. Y aurait-il de la témérité à rappeler ici les paroles du Prophète : Pourquoi nous avez-vous repoussé, ô mon Dieu ? pourquoi votre fureur s’est-elle allumée contre les brebis de votre troupeau ? De quel péché portons-nous la peine pour recevoir ainsi désastres sur désastres ? C’est peut-être l’impiété et les nombreuses hérésies qui nous ont valu ces calamités ; remarquez, en effet, que de malheurs ont fondu sur nous dans un court espace de temps ? A peine échappés à une première catastrophe, nous ne respirions pas encore, nous n’avions pas encore essuyé nos larmes qu’un nouveau revers est venu nous atteindre ! Nous déplorions alors la perte d’une fleur, et maintenant c’est la branche qui l’a portée qui cause nos regrets ! Nous pleurions cette fleur dont la splendeur naissante faisait concevoir de si hautes espérances, et aujourd’hui nous pleurons celle que nous avons vue dans tout son éclat. Alors une espérance détruite nous arrachait des larmes ; maintenant le regret de celle qui nous a montré toutes les perfections nous rend inconsolables.





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Dernière mise à jour : 29/04/2009