HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Discours catéchétique

οἰκουμένην



Texte grec :

[34] Ἀλλὰ ζητοῦσιν ἀπόδειξιν τοῦ παρεῖναι τὸ θεῖον ἐπὶ ἁγιασμῷ τῶν γινομένων καλούμενον. ὁ δὲ τοῦτο ζητῶν ἀναγνώτω πάλιν τὰ κατόπιν ἐξητασμένα. ἡ γὰρ κατασκευὴ τοῦ τὴν διὰ σαρκὸς ἡμῖν ἐπιφανεῖσαν δύναμιν ἀληθῶς θείαν εἶναι τοῦ παρόντος λόγου συνηγορία γίνεται. δειχθέντος γὰρ τοῦ θεὸν εἶναι τὸν ἐν σαρκὶ φανερωθέντα, τοῖς διὰ τῶν γινομένων θαύμασι τὴν φύσιν ἑαυτοῦ δείξαντα, συναπεδείχθη τὸ παρεῖναι τοῖς γινομένοις αὐτὸν κατὰ πάντα καιρὸν ἐπικλήσεως. ὥσπερ γὰρ ἑκάστου τῶν ὄντων ἔστι τις ἰδιότης ἡ τὴν φύσιν γνωρίζουσα, οὕτως ἴδιον τῆς θείας φύσεώς ἐστιν ἡ ἀλήθεια. ἀλλὰ μὴν ἀεὶ παρέσεσθαι τοῖς ἐπικαλουμένοις ἐπήγγελται, καὶ ἐν μέσῳ τῶν πιστευόντων εἶναι, καὶ ἐν πᾶσι μένειν καὶ ἑκάστῳ συνεῖναι. οὐκέτ´ οὖν ἂν ἑτέρας εἰς τὸ παρεῖναι τὸ θεῖον τοῖς γινομένοις ἀποδείξεως προσδεοίμεθα, τὸ μὲν θεὸν εἶναι διὰ τῶν θαυμάτων αὐτῶν πεπιστευκότες, ἴδιον δὲ τῆς θεότητος τὸ ἀμίκτως πρὸς τὸ ψεῦδος ἔχειν εἰδότες, ἐν δὲ τῷ ἀψευδεῖ τῆς ὑποσχέσεως παρεῖναι τὸ ἐπηγγελμένον οὐκ ἀμφιβάλλοντες. τὸ δὲ προηγεῖσθαι τὴν διὰ τῆς εὐχῆς κλῆσιν τῆς θείας οἰκονομίας περιουσία τίς ἐστι τῆς ἀποδείξεως τοῦ κατὰ θεὸν ἐπιτελεῖσθαι τὸ ἐνεργούμενον. εἰ γὰρ ἐπὶ τοῦ ἑτέρου τῆς ἀνθρωποποιίας εἴδους αἱ τῶν γεννώντων ὁρμαί, κἂν μὴ ἐπικληθῇ παρ´ αὐτῶν δι´ εὐχῆς τὸ θεῖον, τῇ τοῦ θεοῦ δυνάμει, καθὼς ἐν τοῖς ἔμπροσθεν εἴρηται, διαπλάσσουσι τὸ γεννώμενον, ἧς χωρισθείσης ἄπρακτός ἐστιν ἡ σπουδὴ καὶ ἀνόνητος, πόσῳ μᾶλλον ἐν τῷ πνευματικῷ τῆς γεννήσεως τρόπῳ, καὶ θεοῦ παρέσεσθαι τοῖς γινομένοις ἐπηγγελμένου καὶ τὴν παρ´ ἑαυτοῦ δύναμιν ἐντεθεικότος τῷ ἔργῳ, καθὰ πεπιστεύκαμεν, καὶ τῆς ἡμετέρας προαιρέσεως πρὸς τὸ σπουδαζόμενον τὴν ὁρμὴν ἐχούσης, εἰ συμπαραληφθείη καθηκόντως ἡ διὰ τῆς εὐχῆς συμμαχία, μᾶλλον ἐπιτελὲς ἔσται τὸ σπουδαζόμενον; καθάπερ γὰρ οἱ ἐπιφαῦσαι τὸν ἥλιον αὐτοῖς εὐχόμενοι τῷ θεῷ οὐδὲν ἀμβλύνουσι τὸ πάντως γινόμενον, οὐδὲ μὴν ἄχρηστον εἶναί τις φήσει τὴν τῶν προσευχομένων σπουδήν, εἰ περὶ τοῦ πάντως ἐσομένου τὸν θεὸν ἱκετεύουσιν, οὕτως οἱ πεπεισμένοι κατὰ τὴν ἀψευδῆ τοῦ ἐπαγγειλαμένου ὑπόσχεσιν πάντως παρεῖναι τὴν χάριν τοῖς διὰ τῆς μυστικῆς ταύτης οἰκονομίας ἀναγεννωμένοις ἢ προσθήκην τινὰ ποιοῦνται τῆς χάριτος, ἢ τὴν οὖσαν οὐκ ἀποστρέφουσιν. τὸ γὰρ πάντως συνεῖναι διὰ τὸ θεὸν εἶναι τὸν ἐπαγγειλάμενον πεπίστευται· ἡ δὲ τῆς θεότητος μαρτυρία διὰ τῶν θαυμάτων ἐστίν. ὥστε διὰ πάντων τὸ παρεῖναι τὸ θεῖον οὐδεμίαν ἀμφιβολίαν ἔχει.

Traduction française :

[34] XXXIV. Mais ils cherchent une preuve de la présence de la divinité quand on l'invoque pour sanctifier la cérémonie. Que celui qui fait cette recherche relise ce qui a été précédemment examiné. En établissant en effet le caractère vraiment divin de la puissance qui s'est manifestée à nous par la chair, nous avons fourni un appui à la question présente. (2) En démontrant la divinité de celui qui nous est apparu sous une forme charnelle, et qui a révélé sa nature par les miracles accomplis au cours de sa vie, on a démontré du même coup que sa présence se produisait chaque fois qu'il était invoqué. Toute chose en effet a un caractère particulier qui fait connaître sa nature; le propre de la nature divine, c'est la vérité. Or Dieu a promis d'être toujours aux côtés de ceux qui l'invoqueraient, et au milieu de ses fidèles, de rester avec tous, et d'être en relation avec chacun. Nous n'aurions donc plus besoin d'une autre preuve de la présence de la divinité, si les miracles mêmes nous ont déjà donné foi à son caractère divin, si nous savons que le propre de la divinité c'est d'être pure de mensonge, et si, nous fondant sur le caractère véridique de la promesse, nous ne mettons pas en doute la présence de la chose promise. (3) L'invocation adressée dans la prière précède la dispensation de la grâce divine : c'est une preuve surabondante que l'acte en train de s'accomplir est amené par Dieu à son entier achèvement. Et en effet, dans l'autre forme de la procréation de l'homme, l'impulsion fournie par les parents, même s'ils n'invoquent pas dans une prière la divinité, arrive, par un effet de la puissance divine, comme on l'a dit plus haut, à former l'être engendré, tandis que sans elle leur effort est vain et inutile. S'il en est ainsi, combien plus complet sera, dans la forme spirituelle de la génération, l'effet recherché, puisque Dieu a promis d'être présent, et a déposé dans l'acte accompli, comme l'a admis notre foi, le pouvoir émanant de sa personne, et puisque notre propre volonté est tendue vers l'objet désiré; combien plus complet, dis-je, si le secours de la prière vient s'y ajouter comme il convient ? (4) Ceux qui prient Dieu de faire lever sur eux le soleil n'affaiblissent en rien un phénomène qui se produit quoi qu'il arrive, et même on ne saurait taxer d'inutile leur empressement à prier, quand ils demandent à Dieu ce qui se produirait dans tous les cas. De même, les esprits persuadés que la grâce assistera, selon la promesse véridique qui a été faite, les hommes régénérés par la dispensation de ce sacrement, ou bien ajoutent ainsi à la grâce, ou bien ne détournent point celle qui existe. Car la divinité de celui qui a fait la promesse nous a portés à croire que la grâce est présente dans tous les cas, et le témoignage de cette divinité nous est donné par les miracles. De sorte que tout nous interdit de mettre en doute la présence de la Divinité.





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Dernière mise à jour : 28/04/2009