HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Discours catéchétique

εἰς



Texte grec :

[30] Εἰ δέ τις ἐλέγχειν οἴεται τὸν ἡμέτερον λόγον, ὅτι καὶ μετὰ τὸ προσαχθῆναι τὴν θεραπείαν ἔτι πλημμελεῖται διὰ τῶν ἁμαρτημάτων ὁ ἀνθρώπινος βίος, ὑποδείγματί τινι τῶν γνωρίμων ὁδηγηθήτω πρὸς τὴν ἀλήθειαν. ὥσπερ γὰρ ἐπὶ τοῦ ὄφεως, εἰ κατὰ κεφαλῆς τὴν καιρίαν λάβοι, οὐκ εὐθὺς συννεκροῦται τῇ κεφαλῇ καὶ ὁ κατόπιν ὁλκός, ἀλλ´ ἡ μὲν τέθνηκε, τὸ δὲ οὐραῖον ἔτι ἐψύχωται τῷ ἰδίῳ θυμῷ καὶ τῆς ζωτικῆς κινήσεως οὐκ ἐστέρηται, οὕτως ἔστι καὶ τὴν κακίαν ἰδεῖν τῷ μὲν καιρίῳ πληγεῖσαν, ἐν δὲ τοῖς λειψάνοις ἑαυτῆς ἔτι διοχλοῦσαν τὸν βίον. ἀλλ´ ἀφέντες καὶ τὸ περὶ τούτων τὸν λόγον τοῦ μυστηρίου μέμφεσθαι, τὸ μὴ διὰ πάντων διήκειν τῶν ἀνθρώπων τὴν πίστιν ἐν αἰτίᾳ ποιοῦνται. καὶ τί δήποτε, φασίν, οὐκ ἐπὶ πάντας ἦλθεν ἡ χάρις, ἀλλὰ τινῶν προσθεμένων τῷ λόγῳ οὐ μικρόν ἐστι τὸ ὑπολειπόμενον μέρος, ἢ μὴ βουληθέντος τοῦ θεοῦ πᾶσιν ἀφθόνως τὴν εὐεργεσίαν νεῖμαι, ἢ μὴ δυνηθέντος πάντως; ὧν οὐθέτερον καθαρεύει τῆς μέμψεως. οὔτε γὰρ ἀβούλητον εἶναι τὸ ἀγαθὸν προσήκει τῷ θεῷ, οὔτε ἀδύνατον. εἰ οὖν ἀγαθόν τι ἡ πίστις, διὰ τί, φασίν, οὐκ ἐπὶ πάντας ἡ χάρις; εἰ μὲν οὖν ταῦτα καὶ παρ´ ἡμῶν ἐν τῷ λόγῳ κατεσκευάζετο, τὸ παρὰ τοῦ θείου βουλήματος ἀποκληροῦσθαι τοῖς ἀνθρώποις τὴν πίστιν, τῶν μὲν καλουμένων, τῶν δὲ λοιπῶν ἀμοιρούντων τῆς κλήσεως, καιρὸν εἶχεν τὸ τοιοῦτον ἔγκλημα κατὰ τοῦ μυστηρίου προφέρεσθαι· εἰ δὲ ὁμότιμος ἐπὶ πάντας ἡ κλῆσις, οὔτε ἀξίας, οὔτε ἡλικίας, οὔτε τὰς κατὰ τὰ ἔθνη διαφορὰς διακρίνουσα· διὰ τοῦτο γὰρ παρὰ τὴν πρώτην ἀρχὴν τοῦ κηρύγματος ὁμόγλωσσοι πᾶσι τοῖς ἔθνεσιν οἱ διακονοῦντες τὸν λόγον ἐκ θείας ἐπιπνοίας ἀθρόως ἐγένοντο, ὡς ἂν μηδεὶς τῆς διδαχῆς τῶν ἀγαθῶν ἀμοιρήσειεν· πῶς ἂν οὖν τις κατὰ τὸ εὔλογον ἔτι τὸν θεὸν αἰτιῷτο τοῦ μὴ πάντων ἐπικρατῆσαι τὸν λόγον; ὁ γὰρ τοῦ παντὸς τὴν ἐξουσίαν ἔχων δι´ ὑπερβολὴν τῆς εἰς τὸν ἄνθρωπον τιμῆς ἀφῆκέ τι καὶ ὑπὸ τὴν ἡμετέραν ἐξουσίαν εἶναι, οὗ μόνος ἕκαστός ἐστι κύριος. τοῦτο δέ ἐστιν ἡ προαίρεσις, ἀδούλωτόν τι χρῆμα καὶ αὐτεξούσιον, ἐν τῇ ἐλευθερίᾳ τῆς διανοίας κείμενον. οὐκοῦν ἐπὶ τοὺς μὴ προσαχθέντας τῇ πίστει δικαιότερον ἂν τὸ τοιοῦτον ἔγκλημα μετατεθείη, οὐκ ἐπὶ τὸν κεκληκότα πρὸς συγκατάθεσιν. οὐδὲ γὰρ ἐπὶ τοῦ Πέτρου κατ´ ἀρχὰς τὸν λόγον ἐν πολυανθρώπῳ τῶν Ἰουδαίων ἐκκλησίᾳ κηρύξαντος, τρισχιλίων κατὰ ταὐτὸν παραδεξαμένων τὴν πίστιν, πλείους ὄντες τῶν πεπιστευκότων οἱ ἀπειθήσαντες ἐμέμψαντο τὸν ἀπόστολον ἐφ´ οἷς οὐκ ἐπείσθησαν. οὐδὲ γὰρ ἦν εἰκός, ἐν κοινῷ προτεθείσης τῆς χάριτος, τὸν ἑκουσίως ἀποφοιτήσαντα μὴ ἑαυτόν, ἀλλ´ ἕτερον τῆς δυσκληρίας ἐπαιτιᾶσθαι.

Traduction française :

[30] XXX. Si l'on s'imagine réfuter notre doctrine en faisant valoir que, même après l'application du traitement, la vie humaine est encore gâtée par les fautes, qu'on se laisse guider vers la vérité par un exemple familier. Quand le serpent a reçu sur la tête le coup mortel, les replis qui viennent à la suite ne sont pas abattus avec la tête, mais elle est déjà morte que la queue reste animée du principe vital qui lui est propre et conserve le mouvement de la vie. Il en est de même pour le vice: on peut le voir, frappé du coup mortel, troubler encore de ses débris la vie humaine. (2) Mais laissant de côté, sur ce point encore, leurs critiques contre l'enseignement de la religion, les adversaires font valoir comme un grief, que la foi ne s'étend pas à toute l'humanité. Pourquoi donc, disent-ils, la grâce de l'Évangile ne s'est elle pas étendue à tous les hommes? Pourquoi, à côté d'un certain nombre qui s'attachent à la doctrine nouvelle, une portion considérable de l'humanité en reste-t-elle privée ? Ou bien Dieu n'a pas voulu distribuer largement son bienfait à tous, ou bien il n'en a absolument pas eu le pouvoir, et ni l'une ni l'autre de ces deux causes n'est exempte de reproche. Car il ne sied pas à Dieu de ne pas vouloir le bien, ni d'être incapable de le faire. Si donc la foi est un bien, pourquoi, disent-ils, la grâce de l'Evangile ne s'est-elle pas étendue à tous? (3) Si nous établissions en effet, nous aussi, dans notre doctrine que la volonté divine distribue au hasard la foi aux hommes, les uns se trouvant appelés à la recevoir, et les autres étant exclus de l'invitation, on aurait lieu de porter une semblable accusation contre la religion. Mais si l'appel s'adresse également à tous, sans distinction de conditions, d'âge ni de race (car si dès les premiers débuts de la prédication, les ministres de la doctrine purent, en vertu d'une inspiration divine, parler la langue de tous les peuples, c'était pour que personne ne fût exclu des bienfaits de cet enseignement), comment donc pourrait-on encore raisonnablement reprocher à Dieu que sa doctrine ne se soit pas imposée à tous ? (4) Celui qui a la libre disposition de toutes choses a permis dans son extrême considération pour l'homme que nous eussions aussi notre royaume, dont chaque individu serait seul maître. C'est là la volonté, faculté exempte de servitude, et libre, fondée sur l'indépendance de notre raison. Il serait donc plus juste de faire retomber une telle accusation sur ceux qui n'ont pas été conquis à la foi, et non sur celui qui a invité les hommes à y acquiescer. (5) Même quand Pierre prêcha au début la doctrine devant une immense assemblée de Juifs, et que trois mille hommes reçurent la foi en même temps, les incrédules, quoique plus nombreux que ceux qui avaient fait acte de foi, ne reprochèrent pas à l'Apôtre de ne pas les avoir convaincus. Il n'eût pas été non plus raisonnable, quand la grâce était exposée aux yeux de tous, que celui qui s'y était volontairement soustrait accusât de son mauvais partage un autre que lui-même.





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Dernière mise à jour : 28/04/2009