Texte grec :
[59] LIX. <1> Οὐ μὴν ὁ ἅγιος τοῦ Θεοῦ καὶ τῆς ἄνω Ἱερουσαλὴμ ὄντως
μητροπολίτης ἢ συναπήχθη τοῖς πταίουσιν, ἢ παριδεῖν ταῦτα ἠνέσχετο, ἢ
μικρὰν τοῦ κακοῦ λύσιν ἐπενόει. Ἀλλὰ σκοπῶμεν, ὡς μεγάλην καὶ
θαυμασίαν, καὶ τί γάρ, ἢ τῆς ἐκείνου ψυχῆς ἀξίαν. Προσθήκην γὰρ τῆς
Ἐκκλησίας ποιεῖται τὴν στάσιν, καὶ τὴν συμφορὰν ὡς κάλλιστα διατίθεται,
πλείοσιν ἐπισκόποις τὴν πατρίδα καταπυκνώσας. <2> Ἐξ οὗ τί γίνεται; Τρία
τὰ κάλλιστα· ψυχῶν ἐπιμέλεια πλείων καὶ τὸ πόλιν ἑκάστην τὰ ἑαυτῆς ἔχειν
καὶ τὸ λυθῆναι ταύτῃ τὸν πόλεμον.
Ταύτης τῆς ἐπινοίας δέδοικα μὴ καὶ αὐτὸς ἐγενόμην πάρεργον· ἢ οὐκ
οἶδ' ὅ τι καὶ εἰπεῖν εὐπρεπὲς χρή. <3> Πάντα γὰρ
τοῦ ἀνδρὸς θαυμάζων, οὐ μὲν οὖν ὁπόσον εἰπεῖν δυνατόν, ἓν τοῦτο
ἐπαινεῖν οὐκ ἔχω, καὶ γὰρ ὁμολογήσω τὸ πάθος, οὐδὲ ἄλλως τοῖς πολλοῖς
ἀγνοούμενον, τὴν περὶ ἡμᾶς καινοτομίαν καὶ ἀπιστίαν, ἧς οὐδὲ ὁ χρόνος
τὴν λύπην ἀνάλωσεν· ἐκεῖθεν γάρ
μοι πᾶσα συνέπεσεν ἡ περὶ τὸν βίον ἀνωμαλία καὶ σύγχυσις καὶ τὸ
φιλοσοφεῖν μὴ δυνηθῆναι ἢ μὴ νομίζεσθαι, εἰ καὶ βραχὺς τοῦ δευτέρου
λόγος· <4> πλὴν εἴ τις ἐκεῖνο δέξαιτο, ἡμῶν τοῦ ἀνδρὸς ὑπερ
απολογουμένων, ὅτι μείζω φρονῶν ἢ κατὰ τὰ ἀνθρώπινα, καὶ τῶν ἐνθένδε
πρὶν ἀποβιῶναι μεταναστάς, πάντα ἐποιεῖτο τοῦ
Πνεύματος· καὶ φιλίαν αἰδεῖσθαι εἰδώς, ἐνταῦθα μόνον ἠτίμαζεν, οὗ Θεὸν
ἔδει προτιμηθῆναι καὶ πλεῖον ἔχειν τῶν λυομένων τὰ ἐλπιζόμενα.
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Traduction française :
[59] LIX. <1> Néanmoins on ne vit point le saint de Dieu, le vrai
métropolitain de la Jérusalem d'en-haut, se laisser entraîner par l'erreur ni
se résigner à compter pour rien ces événements, ou n'imaginer qu'un
faible remède au mal. Voyons au contraire comme il en imagina un noble,
admirable, que dire encore? digne de cette âme. Car il fait servir la
discorde au développement de l'Eglise, et donne au mal la meilleure issue
possible, en garnissant sa patrie d'un plus grand nombre d'évêques. <2>
Qu'est-ce qui en résulte ? trois choses excellentes : une plus grande
sollicitude pour les âmes; pour chaque ville la possession de ce qui est à
elle ; et par là, la fin de la guerre.
Dans ce projet, j'ai peur que ma personne n'ait été qu'un accessoire,
ou je ne sais quel terme convenable il faudrait employer. <3> Car bien que
j'admire tout dans cet homme, plus que je ne puis dire, il y a une chose
que je ne puis approuver, je vais faire l'aveu d'un chagrin d'ailleurs
connu de la plupart, c'est à notre égard un procédé nouveau et une
infidélité, dont le temps même n'a pas encore effacé l'amertume. Car c'est
de là que me sont venues toutes les inégalités, toutes les agitations de
ma vie, et l'impossibilité d'être philosophe ou d'en avoir la réputation,
encore que ce second point n'ait qu'une importance insignifiante ; <4> à
moins qu'on nous permette de dire à la décharge de cet homme, qu'ayant
des pensées supérieures à l'humanité, et étant détaché d'ici avant
d'avoirquitté la vie, il ramenait tout à l'Esprit, et que tout en sachant
respecter l'amitié, il la méprisait seulement du moment qu'il lui fallait faire
prédominer l'honneur dû à Dieu, et faire passer avant ce qui périt ce que
nous espérons.
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