HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nazianze, Discours funèbre en l'honneur de Basile de Césarée

ἐδίδου



Texte grec :

[42] XLII. <1> Τί γὰρ εἶναι τῆς συμφορᾶς ταύτης ἀνιαρότερον, ὑπὲρ δὲ τοῦ κοινοῦ χρῆναι μᾶλλον σπουδάζειν τὸν ἄνω βλέποντα; Ἑνὸς μὲν γὰρ εὖ πράττοντος ἢ κακῶς, οὐδὲν τῷ κοινῷ τοῦτο ἐπισημαίνειν· τοῦ κοινοῦ δὲ οὕτως ἢ ἐκείνως ἔχοντος, καὶ τὸν καθ' ἕκαστον ὁμοίως ἔχειν πᾶσαν εἶναι ἀνάγκην. <2> Ταῦτ' οὖν ἐννοῶν καὶ σκοπῶν ἐκεῖνος, ὁ τοῦ κοινοῦ κηδεμὼν καὶ προστάτης, ἐπειδὴ σὴς ὀστέων καρδία αἰσθητική, ὡς Σολομῶντι καὶ τῇ ἀληθείᾳ δοκεῖ· καὶ τὸ μὲν ἀνάλγητον εὔθυμον, τὸ δὲ συμπαθὲς λυπηρόν· καὶ τῆξις καρδίας ἔμμονος λογισμός· <3> διὰ τοῦτο ἐσφάδαζεν, ἠνιᾶτο, κατετιτρώσκετο, ἔπασχε τὸ Ἰωνᾶ, τὸ Δαβίδ, ἀπελέγετο τὴν ψυχήν, οὐκ ἐδίδου ὕπνον τοῖς ὀφθαλμοῖς οὐδὲ νυσταγμὸν τοῖς βλεφάροις· προσεδαπάνα τὸ λειπόμενον τῶν σαρκῶν ταῖς φροντίσιν, ἕως εὕρῃ τοῦ κακοῦ λύσιν· ἐπιζητεῖ θείαν βοήθειαν ἢ ἀνθρωπίνην, ἥ τις στήσει τὸν κοινὸν ἐμπρησμὸν καὶ τὴν ἐπέχουσαν ἡμᾶς σκοτόμαιναν.

Traduction française :

[42] XLII. <1> Car quoi de plus affligeant que ce fléau? quel intérêt public devait exciter davantage le zèle d'un homme dont le regard est fixé en haut ? Qu'un particulier ait de la prospérité ou du malheur, il n'y a pas de signification à tirer de là pour l'Etat ; mais si c'est l'État qui se trouve dans cette situation-ci ou dans celle-là, il est de toute nécessité que le particulier aussi éprouve un sort analogue. <2> Voilà quelles étaient ses pensées et ses réflexions, à lui, le gardien et le défenseur de l'intérêt public. Car c'est un ver qui ronge les os, qu'un cœur sensible (Prov., xiv, 30), suivant ce que pense Salomon et la vérité ; si l'indifférence c'est la joie, la compassion c'est la tristesse ; et c'est la consomption du cœur, que des réflexions prolongées. <3> C'est pourquoi il était agité, il était triste, il était blessé; il éprouvait les sentiments de Jonas, de David; renonçait à son âme; ne donnait ni sommeil à ses yeux ni assoupissement à ses paupières (Ps., cxxxi, 4), dépensait son reste de chair dans les soucis, jusqu'à ce qu'il eût trouvé au mal un remède. Il demandait à Dieu ou aux hommes un secours capable, quel qu'il fût, de mettre fin à l'embrasement général et à la nuit obscure qui s'étendait sur nous.





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Dernière mise à jour : 23/06/2009