HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nazianze, Discours funèbre en l'honneur de Basile de Césarée

ἔθνος



Texte grec :

[41] XLI. <1> Ἐπεὶ δὲ τὰ οἴκοι κατὰ νοῦν εἶχεν αὐτῷ καὶ ὡς οὐκ ἄν τις ᾠήθη τῶν ἀπίστων κἀκεῖνον ἠγνοηκότων, περι νοεῖ τι τῇ διανοίᾳ μεῖζον καὶ ὑψηλότερον. Τῶν γὰρ ἄλλων ἁπάντων τὸ ἐν ποσὶ μόνον ὁρώντων, καὶ τὸ κατ' αὐτοὺς ὅπως ἀσφαλῶς ἕξει λογιζομένων, εἴπερ τοῦτο ἀσφαλές, περαιτέρω δ' οὐ προϊόντων, οὐδέ τι μέγα καὶ νεανικόν, ἢ ἐννοῆσαι, ἢ καταπράξασθαι δυναμένων· καίτοι τἆλλα μέτριος ὤν, ἐν τούτοις οὐ μετριάζει· <2> ἀλλ' ὑψοῦ τὴν κεφαλὴν διάρας καὶ κύκλῳ τὸ τῆς ψυχῆς ὄμμα περιαγαγών, πᾶσαν εἴσω ποιεῖται τὴν οἰκουμένην, ὅσην ὁ σωτήριος λόγος ἐπέδραμεν. Ὁρῶν δὲ τὸν μέγαν τοῦ Θεοῦ κλῆρον καὶ τοῖς αὐτοῦ λόγοις καὶ νόμοις καὶ πάθεσι περιποιηθέντα, τὸ ἅγιον ἔθνος, τὸ βασίλειον ἱεράτευμα, κακῶς διακείμενον, εἴς τε μυρίας δόξας καὶ πλάνας διεσπασμένον· <3> καὶ τὴν ἐξ Αἰγύπτου μετηρμένην καὶ μεταπεφυτευμένην ἄμπελον, ἐκ τῆς ἀθέου καὶ σκοτεινῆς ἀγνοίας εἰς κάλλος τε καὶ μέγεθος ἄπειρον προελθοῦσαν, ὡς καλύψαι πᾶσαν τὴν γῆν καὶ ὁρῶν καὶ κέδρων ὑπερεκτείνεσθαι· ταύτην πονηρῷ καὶ ἀγρίῳ συῒ τῷ διαβόλῳ λελυμασμένην· οὐκ αὔταρκες ὑπο λαμβάνει θρηνεῖν ἡσυχῆ τὸ πάθος καὶ πρὸς Θεὸν μόνον αἴρειν τὰς χεῖρας καὶ παρ' ἐκείνου τῶν κατεχόντων κακῶν λύσιν ζητεῖν, αὐτὸς δὲ καθεύδειν· ἀλλά τι καὶ βοηθεῖν καὶ παρ' ἑαυτοῦ συνεισφέρειν ᾤετο δεῖν.

Traduction française :

[41] XLI. <1> Après avoir pourvu aux affaires de chez lui à son gré, et contre l'attente des infidèles, qui ne le connaissaient pas, il médite un dessein d'une conception plus grande et plus haute. Tandis que tous les autres hommes ne considèrent que ce qu'ils ont devant eux et ne réfléchissent qu'au moyen de sauvegarder leurs intérêts — si c'est là les sauvegarder —, sans aller au delà, incapables de concevoir ou de réaliser un dessein grand et hardi, lui d'ailleurs mesuré en tout le reste, ici ne connaît point de mesure. <2> Mais il lève la tête en haut, promène autour de lui l'œil de l'âme, il se représente en lui-même toute la terre que la parole du salut a parcourue. Voyant le grand héritage de Dieu, acquis au prix de ses paroles, de ses lois, de ses souffrances, le peuple saint, le royal sacerdoce, plongé dans le malheur et déchiré en une infinité de doctrines et d'erreurs ; <3> et la vigne enlevée et transplantée d'Egypte, de l'ignorance impie et ténébreuse parvenue à une beauté et une grandeur infinie, au point de couvrir toute la terre et de s'étendre au-dessus des montagnes et des cèdres, ravagée par un cruel et farouche sanglier, le diable, il n'estime pas suffisant de déplorer en silence le désastre, de lever les mains vers Dieu seul pour implorer de lui la délivrance des maux dont ils sont la proie, et quant à lui de dormir ; mais il pensait qu'il lui fallait apporter du secours et payer de sa personne.





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Dernière mise à jour : 23/06/2009