HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nazianze, Discours funèbre en l'honneur de Basile de Césarée

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Texte grec :

[40] XL. <1> Ἔπειτα τὸ στασιάζον πρὸς ἑαυτὸν μαλάσσει καὶ θεραπεύει λόγοις ἰατρικῆς μεγαλόφρονος· οὐ γὰρ θωπευτικῶς οὐδὲ ἀνελευθέρως τοῦτο ποιεῖ, ἀλλὰ καὶ λίαν νεανικῶς καὶ μεγαλοπρεπῶς, ὡς ἄν τις οὐ τὸ παρὸν σκοπῶν μόνον, ἀλλὰ καὶ τὴν μέλλουσαν εὐπείθειαν οἰκονομῶν. <2> Ὁρῶν γὰρ τὸ μὲν ἁπαλὸν ἔκλυτον καὶ μαλακίζον, τὸ δὲ αὐστηρὸν τραχῦνον καὶ ἀπαυθαδιάζον, ἀμφοτέροις βοηθεῖ δι' ἀλλήλων· ἐπιεικείᾳ μὲν τὸ ἀντιτυπές, στερρότητι δὲ τὸ ἁπαλὸν κερασάμενος· ὀλίγα μὲν λόγου προσδεηθείς, ἔργῳ δὲ τὰ πλείω δυνηθεὶς πρὸς τὴν θεραπείαν· οὐ τέχνῃ δουλούμενος, ἀλλ' εὐνοίᾳ σφετεριζόμενος· <3> οὐ δυναστείᾳ προσχρώμενος, ἀλλὰ τῷ δύνασθαι μέν, φείδεσθαι δὲ προσα γόμενος· τὸ δὲ μέγιστον, τῷ πάντας ἡττᾶσθαι τῆς αὐτοῦ διανοίας καὶ ἀπρόσιτον εἰδέναι τὴν ἀρετὴν καὶ μίαν μὲν ἑαυτοῖς σωτηρίαν ἡγεῖσθαι, τὸ μετ' ἐκείνου τε καὶ ὑπ' ἐκείνῳ τετάχθαι, ἕνα δὲ κίνδυνον τὸ προσκρούειν ἐκείνῳ, καὶ ἀλλοτρίωσιν ἀπὸ Θεοῦ νομίζειν τὴν ἀπ' ἐκείνου διάστασιν· <4> οὕτως ἑκόντες ὑπεχώρησαν καὶ ἡττήθησαν καὶ ὡς ἤχῳ βροντῆς ὑπεκλίθησαν, ἄλλος ἄλλον εἰς ἀπολογίαν προφθάνοντες καὶ τὸ μέτρον τῆς ἀπεχθείας εἰς μέτρον μετενεγκόντες εὐνοίας καὶ τῆς εἰς ἀρετὴν ἐπιδόσεως, ἣν δὴ μόνην ἀπολογίαν ἰσχυροτάτην ηὕρισκον· πλὴν εἴ τις διὰ κακίαν ἀνίατον ἠμελήθη καὶ παρερρίφη, ἵν' αὐτὸς ἐν ἑαυτῷ συντριβῇ καὶ καταναλωθῇ, καθάπερ ἰὸς σιδήρῳ συν δαπανώμενος.

Traduction française :

[40] XL. <1> Ensuite, les partis qui lui font opposition, il les apaise et les traite par les procédés d'une médecine sublime ; car il fait cela sans flatterie ni bassesse, mais avec beaucoup de courage et de noblesse, en homme qui n'envisage pas seulement le présent, mais qui se ménage l'obéissance dans l'avenir. <2> Considérant en effet que la faiblesse n'est que relâchement et mollesse, et que la sévérité n'est qu'aigreur et arrogance, il corrige l'une par l'autre ces deux choses; il tempère la dureté par la douceur, et la faiblesse par la fermeté. C'était rarement en recourant à la parole, mais le plus souvent avec la puissance de ses œuvres qu'il donnait des soins, ne subjuguant point par artifice, mais captivant par la bonté ; <3> ne faisant point appel à l'autorité, mais attirant à soi par l'autorité et aussi par la douceur; et ce qui est capital, par ce motif que tout le monde était vaincu par son intelligence, lui savait une vertu inaccessible, croyait qu'il n'y avait pour eux qu'un moyen de salut, se ranger à ses côtés et sous lui ; un seul danger, se heurter contre lui ; et pensait que c'était se séparer de Dieu que de se détacher de lui. <4> Ainsi, de bon cœur, ils battaient en retraite, se laissaient vaincre et terrasser comme par un coup de tonnerre ; ils voulaient chacun être le premier à la réparation : la mesure de leur haine devint la mesure de leur bienveillance et de leurs progrès dans la vertu, seule réparation qui leur parût très solide. Il y en eut toutefois qui, pour leur perversité incurable, furent délaissés et rejetés de côté, pour s'user et s'abîmer en eux-mêmes, comme la rouille qui se consume en consumant le fer.





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Dernière mise à jour : 23/06/2009