HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nazianze, Discours funèbre en l'honneur de Basile de Césarée

εὐκοσμίαι



Texte grec :

[34] XXXIV. <1> Τῆς δὲ περὶ τὴν Ἐκκλησίαν τοῦ ἀνδρὸς κηδε μονίας καὶ προστασίας, πολλὰ μὲν καὶ ἄλλα γνωρίσματα· παρρησία πρὸς ἄρχοντας τούς τε ἄλλους καὶ τοὺς δυνατωτάτους τῆς πόλεως· διαφορῶν λύσεις οὐκ ἀπιστούμεναι, ἀλλ' ὑπὸ τῆς ἐκείνου φωνῆς τυπούμεναι, νόμῳ τῷ τρόπῳ χρώμεναι· <2> προστασίαι τῶν δεομένων, αἱ μὲν πλείους πνευματικαί, οὐκ ὀλίγαι δὲ καὶ σωματικαί· καὶ γὰρ καὶ τοῦτο πολλάκις εἰς ψυχὴν φέρει δι' εὐνοίας δουλούμενον· πτωχοτροφίαι, ξενοδοχίαι, παρθενοκομίαι· νομοθεσίαι μοναστῶν, ἔγγραφοί τε καὶ ἄγραφοι· εὐχῶν διατάξεις, εὐκοσμίαι τοῦ βήματος, τὰ ἄλλα οἷς ἂν ὁ ἀληθῶς ἄνθρωπος τοῦ Θεοῦ καὶ μετὰ Θεοῦ τεταγμένος λαὸν ὠφελήσειεν· ἓν δέ, ὃ μέγιστόν τε καὶ γνωριμώτατον. <3> Λιμὸς ἦν, καὶ τῶν πώποτε μνημονευομένων ὁ χαλεπώτατος. Ἔκαμνε δὲ ἡ πόλις, ἐπικουρία δ' ἦν οὐδαμόθεν, οὐδέ τι φάρμακον τῆς κακώσεως. Αἱ μὲν γὰρ παραλίαι τὰς τοιαύτας ἐνδείας οὐ χαλεπῶς ἀναφέρουσι, διδοῦσαι τὰ παρ' ἑαυτῶν καὶ τὰ παρὰ τῆς θαλάσσης δεχόμεναι· τοῖς δ' ἠπειρώταις ἡμῖν καὶ τὸ περιττεῦον ἀνόνητον, καὶ τὸ ἐνδέον ἀνεπινόητον, οὐκ ἔχουσιν ὅπως ἢ διαθώμεθά τι τῶν ὄντων ἢ τῶν οὐκ ὄντων εἰσκομισώμεθα. <4> Καὶ ὃ χαλεπώτατόν ἐστιν ἐν τοῖς τοιούτοις, ἡ τῶν ἐχόντων ἀναλγησία καὶ ἀπληστία. Τηροῦσι γὰρ τοὺς καιροὺς καὶ καταπραγματεύονται τῆς ἐνδείας καὶ γεωργοῦσι τὰς συμφοράς· οὔτε, τῷ Κυρίῳ δανείζειν τὸν ἐλεοῦντα πτωχούς, ἀκούοντες· οὐδ' ὅτι ὁ συνέχων σῖτον δημοκατάρατος· οὔτ' ἄλλο οὐδὲν τῶν ἢ τοῖς φιλανθρώποις ἐπηγγελμένων ἢ τοῖς ἀπανθρώποις ἠπειλημμένων. <5> Ἀλλ' εἰσὶ τοῦ δέοντος ἀπληστότεροι καὶ φρονοῦσι κακῶς· ἐκείνοις μὲν τὰ ἑαυτῶν, ἑαυτοῖς δὲ τὰ τοῦ Θεοῦ σπλάγχνα κλείοντες, οὗ καὶ μᾶλλον χρῄζοντες ἀγνοοῦσιν ἢ αὐτῶν ἕτεροι. Ταῦτα μὲν οἱ σιτῶναι καὶ σιτοκάπηλοι, καὶ μήτε τὸ συγγενὲς αἰδούμενοι, μήτε περὶ τὸ θεῖον εὐχάριστοι, παρ' οὗ τὸ ἔχειν αὐτοῖς, ἄλλων πιεζομένων.

Traduction française :

[34] XXXIV. <1> La sollicitude et la protection dont Basile entoure l'Eglise offrent beaucoup d'exemples, notamment d'indépendance envers les magistrats et les plus puissants de la ville; solutions de différends exemptes de suspicion, et qui une fois scellées de sa bouche revêtaient le caractère d'une loi ; <2> protection des besogneux, plus souvent spirituelle, souvent aussi corporelle : car c'est souvent un moyen qui fait atteindre l'âme et captive par la bonté; subsistance des pauvres, hospitalité envers les étrangers, sollicitude pour les vierges ; institutions pour les moines, écrites et orales ; formules de prières ; bon ordre dans le sanctuaire; tout ce qu'un véritable homme de Dieu et rangé du côté de Dieu pouvait faire pour être utile à un peuple. Mais il en est un qui est des plus grands et des plus connus. <3> Une famine régnait, de mémoire d'homme la plus épouvantable. La ville était malade ; de secours, il n'en venait de nulle part, non plus que de remède au fléau. Car si les villes maritimes supportent sans difficulté des disettes de ce genre, puisqu'elles livrent de leurs produits et reçoivent ceux qui leur viennent par mer, nous sur le continent, nous ne pouvons tirer profit du superflu ni nous procurer le nécessaire, n'ayant pas les moyens de rien vendre de ce que nous avons ou d'importer ce que nous n'avons pas. <4> Et le plus pénible dans de pareilles conjonctures, c'est la cruauté et la cupidité de ceux qui possèdent; ils guettent les occasions, font trafic de l'indigence et exploitent les calamités, sans entendre cette parole : « C'est prêter au Seigneur, que d'avoir pitié des pauvres » (Prov., xix, 17), ou : « Celui qui retient le blé est maudit du peuple » (Ibid., xi, 26>, ou toute autre des promesses faites à ceux qui sont humains, ou des menaces contre ceux qui sont inhumains. <5> En vérité leur cupidité dépasse la mesure, et leur calcul est faux. A ceux-là c'est leurs biens, mais à eux-mêmes c'est le cœur de Dieu qu'ils ferment, de qui ils ne s'aperçoivent pas qu'ils ont plus besoin que les autres n'ont besoin d'eux. Voilà ce que sont ces accapareurs de blé et ces revendeurs au détail : sans égard pour leurs frères et sans reconnaissance pour la divinité, à qui ils doivent de posséder quand d'autres sont dans le besoin.





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Dernière mise à jour : 23/06/2009