HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nazianze, Discours funèbre en l'honneur de Basile de Césarée

ἐκεῖνος



Texte grec :

[23] XXIII. <1> Τίς μὲν οὕτω πολιὸς ἦν τὴν σύνεσιν καὶ πρὸ τῆς πολιᾶς; ἐπειδὴ τούτῳ καὶ Σολομῶν τὸ γῆρας ὁρίζεται. Τίς δὲ οὕτως αἰδέσιμος ἢ παλαιοῖς ἢ νέοις, μὴ ὅτι τῶν κατὰ τὸν αὐτὸν ἡμῖν χρόνον, ἀλλὰ καὶ τῶν πλεῖστον προειληφότων; Τίς μὲν ἧττον ἐδεῖτο λόγων διὰ τὸν τρόπον; Τίς δὲ μᾶλλον μετέσχε λόγου καὶ μετὰ τοῦ τρόπου; <2> Ποῖον μὲν εἶδος οὐκ ἐπῆλθε παιδεύσεως; Μᾶλλον δέ, ποῖον οὐ μεθ' ὑπερβολῆς ὡς μόνον; Οὕτω μὲν ἅπαντα διελθών, ὡς οὐδεὶς ἕν· οὕτω δὲ εἰς ἄκρον ἕκαστον, ὡς τῶν ἄλλων οὐδέν· σπουδὴ γὰρ εὐφυΐᾳ συνέδραμεν, ἐξ ὧν ἐπι στῆμαι καὶ τέχναι τὸ κράτος ἔχουσιν. <3> Ἥκιστα μὲν τάχους φύσεως διὰ τόνον δεόμενος, ἥκιστα δὲ τόνου διὰ τάχος· οὕτω δ' ἀμφότερα συλλαβὼν καὶ εἰς ἓν ἀγαγών, ὥστε ἄδηλον εἶναι ποτέρῳ τούτων ἐκεῖνος θαυμασιώτερος. <4> Τίς μὲν ῥητορικὴν τοσοῦτος, τὴν πυρὸς μένος πνέουσαν, εἰ καὶ τὸ ἦθος αὐτῷ μὴ κατὰ ῥήτορας ἦν; Τίς δὲ γραμματικήν, ἣ γλῶσσαν ἐξελληνίζει καὶ ἱστορίαν συνάγει καὶ μέτροις ἐπιστατεῖ καὶ νομοθετεῖ ποιήμασιν; Τίς δὲ φιλοσοφίαν, τὴν ὄντως ὑψηλήν τε καὶ ἄνωβαίνουσαν, ὅση τε πρακτικὴ καὶ θεωρητική, ὅση τε περὶ τὰς λογικὰς ἀποδείξεις καὶ ἀντιθέσεις ἔχει καὶ τὰ παλαίσματα, ἣν δὴ δια λεκτικὴν ὀνομάζουσιν· ὡς ῥᾷον εἶναι τοὺς λαβυρίνθους διεξελθεῖν, ἢ τὰς ἐκείνου τῶν λόγων ἄρκυς διαφυγεῖν, εἰ τούτου δεήσειεν; <5> Ἀστρονομίας δὲ καὶ γεωμετρίας καὶ ἀριθμῶν ἀναλογίας τοσοῦτον λαβών, ὅσον μὴ κλονεῖσθαι τοῖς περὶ ταῦτα κομψοῖς, τὸ περιττὸν διέπτυσεν ὡς ἄχρηστον τοῖς εὐσεβεῖν ἐθέλουσιν· ὥστε μᾶλλον μὲν τὸ αἱρεθὲν τοῦ παρεθέντος ἐξεῖναι θαυμάζειν, μᾶλλον δὲ τοῦ αἱρεθέντος τὸ παρεθέν. <6> Ἰατρικὴν μὲν γάρ, καὶ ἡ τοῦ σώματος ἀρρωστία καὶ νοσοκομία, φιλοσοφίας καὶ φιλοπονίας οὖσαν καρπόν, ἀναγκαίαν αὐτῷ πεποιήκασιν· ὅθεν ἀρξάμενος, εἰς ἕξιν τῆς τέχνης ἀφίκετο· καὶ ταύτης, οὐχ ὅση περὶ τὸ φαινόμενον ἔχει καὶ κάτω κείμενον, ἀλλ' ὅσον δογματικὸν καὶ φιλόσοφον. Ἀλλὰ τί ταῦτα, καίπερ τηλικαῦτα τυγχάνοντα, πρὸς τὴν ἐν τῷ ἤθει τοῦ ἀνδρὸς παίδευσιν; <7> Λῆρος τοῖς τοῦ ἀνδρὸς πεπειραμένοις ὁ Μίνως ἐκεῖνος καὶ ὁ Ῥαδάμανθυς οὓς ἀσφοδελῶν λειμώνων καὶ Ἠλυσίων πεδίων ἠξίωσαν Ἕλληνες, ἐν φαντασίᾳ τοῦ καθ' ἡμᾶς Παραδείσου γενόμενοι, ἐκ τῶν Μωσαϊκῶν οἶμαι βιβλίων καὶ ἡμετέρων, εἰ καὶ περὶ τὴν κλῆσίν τι διηνέχθησαν, ἐν ἄλλοις ὀνόμασι τοῦτο παραδηλώσαντες.

Traduction française :

[23] XXIII. <1> Qui fut, comme lui, tête blanche par la raison, même avant d'avoir blanchi ? puisque c'est à ce signe que Salomon lui-même reconnaît la vieillesse (Sap., iv, 8-9). Qui fut aussi respectable aux anciens ou aux jeunes, non seulement de notre génération, mais encore des générations bien antérieures? Qui eut moins besoin de science en vertu de la conduite, et chez qui vit-on plus de science s'allier à plus de conduite ? <2> Quel ordre des sciences n'a-t-il pas abordé, ou plutôt quel est celui où il n'a point excellé comme si c'était le seul? les parcourant toutes, comme personne ne le fait pour une seule, et chacune jusqu'au bout comme s il ne le faisait pour aucune des autres. C'est que l'application alla de pair avec une heureuse nature : et c'est ce qui donne la supériorité aux sciences et aux arts. <3> Nul besoin de pénétration naturelle grâce à l'application, ni d'application grâce à la pénétration ; mais ces deux qualités, il les réunissait si bien en les confondant en une, qu'on ne pouvait voir celle des deux où il était plus admirable. <4> Qui fut aussi grand dans la rhétorique, « au puissant souffle de feu », bien que les mœurs chez lui ne fussent point conformes à celles des rhéteurs? Qui, dans la grammaire, qui enseigne à parler grec, codifie l'histoire, préside à la métrique, donne des lois à la poésie? Qui, dans la philosophie, celle qui est vraiment sublime et plane dans les hauteurs, la pratique et la spéculative, celle qui traite de la démonstration et de l'opposition logique et de la controverse, et qu'on nomme dialectique, si bien qu'il était plus facile de traverser les labyrinthes que de s'échapper au travers des mailles de son argumentation, quand cela lui était nécessaire? <5> Quant à l'astronomie, à la géométrie, aux rapports de nombres, il en prit assez pour éviter l'attaque de ceux qui y sont habiles, et il en rejeta l'excès, comme inutile à ceux qui veulent être pieux : en sorte qu'on peut admirer ce qu'il a choisi plus que ce qu'il a négligé, et plus que ce qu'il a choisi ce qu'il a négligé. <6> Car pour la médecine, la faiblesse du corps et le traitement des maladies lui firent, de cette fille de la philosophie et de l'activité, une nécessité ; c'est en partant de là qu'il en vint à posséder cet art : et encore, la médecine qui traite non pas de ce qui se voit et git par terre, mais de tout ce qui est doctrine et philosophie. Mais cela, si grand qu'il puisse être, qu'est-ce en comparaison de la science de Basile dans la morale? <7> Ce n'est que bagatelle aux yeux de ceux qui ont éprouvé notre héros, que ce Minos et ce Rhadamanthe que les Grecs ont jugés dignes des prairies d'asphodèles et des Champs-Elysées, quand ils eurent acquis la notion de notre paradis, d'après, je pense, les livres de Moïse qui sont aussi les nôtres : en dépit de quelques différences dans l'appellation, c'est sous d'autres noms ce qu'ils signifiaient.





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