HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nazianze, Discours funèbre en l'honneur de Basile de Césarée

ἔχοντος



Texte grec :

[18] XVIII <1> Οἱ μὲν οὖν οὕτως ἀπῆλθον ἄπρακτοι, πολλὰ μὲν τῆς προπετείας ἑαυτοῖς καταμεμψάμενοι, πολλὰ δὲ τῆς ἐπιβουλῆς ἐμοὶ δυσχεράναντες, ὡς καὶ φανερὰν ἔχθραν ὁμολογῆσαι καὶ προδοσίαν ἐπικαλεῖν, οὐκ ἐκείνων μόνον, ἀλλὰ καὶ αὐτῶν Ἀθηνῶν, ὡς διὰ τῆς πρώτης πείρας ἐληλεγμένων καὶ ᾐσχυμμένων ὑφ' ἑνὸς ἀνδρός, καὶ ταῦτα μηδὲ τοῦ θαρρεῖν καιρὸν ἔχοντος. <2> Ὁ δέ, καὶ γὰρ ἀνθρώπινον τὸ πάθος, ὅταν μεγάλα ἐλπίσαντες ἀθρόως τοῖς ἐλπισθεῖσιν ἐντύχωμεν, ἐλάττω τῆς δόξης ὁρᾶν τὰ φαινόμενα, τοῦτο καὶ αὐτὸς πάσχων ἐσκυθρώπαζεν, ἐδυσφόρει, τῆς ἐπιδημίας ἑαυτὸν ἐπαινεῖν οὐκ εἶχεν, ἐζήτει τὸ ἐλπισθέν, κενὴν μακαρίαν τὰς Ἀθήνας ὠνόμαζεν. <3> Ὁ μὲν δὴ ταῦτα· ἐγὼ δὲ τῆς λύπης ἀφῄρουν τὸ πλεῖστον, καὶ λογικῶς συγγινόμενος καὶ κατεπᾴδων τοῖς λογισμοῖς καί, ὅπερ ἦν ἀληθές, οὔτε ἦθος ἀνδρὸς εὐθὺς ἁλωτὸν εἶναι λέγων, ὅτι μὴ χρόνῳ πολλῷ καὶ συνουσίᾳ τελεωτέρᾳ, οὔτε παίδευσιν τοῖς πειρωμένοις ἐξ ὀλίγων τε καὶ ἐν ὀλίγῳ γνωρίζεσθαι. Ὅθεν ἐπανῆγον αὐτὸν εἰς τὸ εὔθυμον, καὶ πεῖραν διδοὺς καὶ λαμβάνων πλέον ἐμαυτῷ συνέδησα.

Traduction française :

[18] XVIII. <1> Eux donc se retirèrent ainsi sans résultat, en se faisant à eux-mêmes de vifs reproches pour leur précipitation, et vivement irrités contre moi à cause de ce piège, si bien qu'ils me déclarèrent une haine ouverte et m'accusèrent de trahison, non seulement envers eux, mais même envers Athènes vaincue, pensaient-ils, dès la première épreuve, et déshonorée par un seul homme, et cela sans même qu' il fût en situation de payer d'audace. <2> Mais lui, — car c'est un sentiment humain, quand on a espéré beaucoup et qu'on voit ses espérances se réaliser en masse, de trouver que les apparences sont inférieures à notre attente —, il avait lui aussi cette impression, il était triste, à charge à lui-même, il ne pouvait se féliciter de son arrivée, il en était à chercher ce qu'il avait espéré : il nommait Athènes une félicité vide. <3> Voilà pour lui. Quant à moi, je tâchais de dissiper le plus possible de son chagrin, discutant dans sa compagnie, le gagnant par mes réflexions et, ce qui était vrai, disant que si on ne peut pas saisir le caractère d'un homme tout de suite, mais seulement à force de temps et par une intimité plus complète, on ne juge pas non plus la science sur des épreuves peu nombreuses el de peu de temps. Par là, je le ramenais au calme, et par les preuves que je lui donnai et que j'en reçus, je me l'attachai davantage.





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Dernière mise à jour : 23/06/2009