Texte grec :
[37] XXVII. <1> Ἐκ δὴ τούτων καὶ τῶν τοιούτων, –τί γὰρ δεῖ πάντα
λέγοντα διατρίβειν; – ἄρτι τοῦ φερωνύμου τῆς εὐσεβείας μετατεθέντος καὶ
ταῖς ἐκείνου χερσὶν ἡδέως ἐναποψύξαντος, ἐπὶ τὸν ὑψηλὸν τῆς ἐπισκοπῆς
θρόνον ἀνάγεται· οὐκ ἀμογητὶ μὲν οὐδὲ ἄνευ βασκανίας καὶ πάλης τῶν τε
τῆς πατρίδος προεδρευόντων καὶ τῶν πονηροτάτων τῆς πόλεως ἐκείνοις
συντεταγμένων. <2> Πλὴν ἔδει νικῆσαι τὸ Πνεῦμα τὸ ἅγιον· καὶ μέντοι καὶ
νικᾷ πολλῇ τῇ περιουσίᾳ. Κινεῖ γὰρ ἐκ τῆς ὑπερορίας τοὺς χρίσοντας,
ἄνδρας ἐπ' εὐσεβείᾳ γνωρίμους καὶ ζηλωτάς, καὶ μετὰ τούτων τὸν νέον
Ἀβραὰμ καὶ Πατριάρχην ἡμέτερον, τὸν ἐμὸν λέγω πατέρα, περὶ ὅν τι καὶ
συμβαίνει θαυμάσιον. <3> Οὐ γὰρ τῷ πλήθει τῶν ἐτῶν μόνον ἐκλελοιπώς,
ἀλλὰ καὶ νόσῳ τετρυχωμένος, καὶ πρὸς ταῖς ἐσχάταις ἀναπνοαῖς ὤν,
κατατολμᾷ τῆς ὁδοῦ, βοηθήσων τῇ ψήφῳ καὶ θαρσήσας τῷ Πνεύματι. Καί
τι σύντομον φθέγξομαι, νεκρὸς ἐντεθεὶς ὡς τάφῳ τινὶ τῷ φορείῳ, νέος
ἐπάνεισιν, εὐσθενής, ἄνω βλέπων, ῥωσθεὶς ἐκ τῆς χειρὸς καὶ τῆς χρίσεως,
οὐ πολὺ δὲ εἰπεῖν ὅτι καὶ τῆς κεφαλῆς τοῦ χρισθέντος. <4> Τοῦτο
προσκείσθω τοῖς παλαιοῖς διηγήμασιν, ὅτι πόνος ὑγείαν χαρίζεται, καὶ
προθυμία νεκροὺς ἀνίστησι, καὶ πηδᾷ γῆρας χρισθὲν τῷ Πνεύματι.
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Traduction française :
[37] XXXVII. <1> Ces faits et ceux du même genre car quel besoin de
m'attarder à tout dire? peu après la mort de celui dont le nom
désigne la piété, et qui expira doucement aux mains de celui-là, l'amènent
au trône élevé de l'épiscopat. Ce ne fut pas sans difficulté, ni sans envie
et opposition de la part des évêques du pays et des pires individus de la
ville qui se rangèrent avec eux. <2> Mais il fallait que l'Esprit Saint fût
vainqueur, et en vérité il fut vainqueur surabondamment. Il suscite en effet
d'au-delà des frontières pour l'oindre des hommes connus pour la piété et
pleins de zèle, et parmi eux, le nouvel Abraham, notre patriarche, c'est
mon père dont je parle, qui est l'occasion d'une sorte de prodige. <3> Tout
en se trouvant non seulement affaibli par le grand nombre des années,
mais encore consumé par la maladie et tout près de son dernier souffle, il
affronte le voyage pour apporter l'aide de son suffrage, et après s'être
confié à l'Esprit ; pour parler en résumé, on le dépose mort sur une litière
comme dans un tombeau, et il revient jeune, vigoureux, l'il en haut,
fortifié par la main et l'onction, et ce n'est pas trop dire par la tête
même de l'oint. <4> Qu'on rattache ceci aux récits anciens qui disent que le
travail dispense la santé, l'entrain ressuscite les morts, et que la vieillesse
bondit, une fois ointe par l'Esprit.
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