HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nazianze, Discours funèbre en l'honneur de Basile de Césarée

οἷα



Texte grec :

[54] LIV. <1> Ἕτερον δὲ τῶν εἰρημένων οὐκ ἔλαττον. Ἐνίκων οἱ πονηροί, καὶ κυροῦται κατὰ τοῦ ἀνδρὸς ἐξορία· καὶ οὐδὲν ἀπῆν τῶν εἰς τοῦτο φερόντων. Ἡ νὺξ παρῆν, ὁ δίφρος εὐτρεπής, οἱ μισοῦντες ἐν κρότοις, ἐν ἀθυμίᾳ τὸ εὐσεβές, περὶ τὸν πρόθυμον ὁδοιπόρον ἡμεῖς, τἆλλα ὅσα τῆς καλῆς ἀτιμίας πάντα πεπλήρωται. <2> Τί οὖν; Λύει ταύτην Θεός. Ὁ γὰρ πατάξας Αἰγύπτου τὰ πρωτότοκα, τραχυνομένης κατὰ τοῦ Ἰσραήλ, οὗτος καὶ τὸν παῖδα τοῦ βασιλέως θραύει νόσου πληγῇ· καὶ τὸ τάχος ὅσον! Ἐκεῖ θεν τὸ γράμμα τῆς ἐξορίας, ἐντεῦθεν τὸ δόγμα τῆς ἀρρωστίας· καὶ ἡ χεὶρ ἐπέχεται τοῦ πονηροῦ γραφέως, καὶ ὁ ἅγιος ἀνασώζεται καὶ γίνεται πυρετοῦ δῶρον ἀνὴρ εὐσεβής, βασιλέα θρασὺν σωφρονίζοντος. <3> Τί τούτων ἐνδικώτερον ἢ ταχύτερον; Τὰ δὲ τούτων ἑξῆς, ἔκαμνεν ὁ παῖς τῷ βασιλεῖ καὶ πονηρῶς εἶχε τοῦ σώματος· συνέκαμνε δὲ ὁ πατήρ· καὶ τί γὰρ ὁ πατήρ; πανταχόθεν ἐπιζητῶν ἐπι κουρίαν τῷ πάθει καὶ ἰατρῶν τοὺς ἀρίστους ἐκλεγόμενος καὶ λιταῖς προσκείμενος, εἴπερ ἄλλοτέ ποτε, καὶ κατὰ γῆς ἐρριμμένος· <4> Ποιεῖ γὰρ καὶ βασιλέας ταπεινοὺς πάθος· καὶ θαυμαστὸν οὐδέν, ἐπεὶ καὶ Δαβὶδ πρότερον ταὐτὸ ἐπὶ τῷ παιδὶ πεπονθὼς ἀναγέγραπται. <5> Ὡς δὲ οὐδὲν εὕρισκεν οὐδαμόθεν τοῦ κακοῦ φάρμακον, ἐπὶ τὴν πίστιν τοῦ ἀνδρὸς καταφεύγει· καὶ δι' ἑαυτοῦ μὲν οὐκ εἰσκαλεῖ, τὸ τῆς ὕβρεως ὑπόγυιον αἰσχυνόμενος, ἑτέροις δὲ τὴν πρεσβείαν ἐπιτρέπει τῶν οἰκειοτάτων ἑαυτῷ καὶ φιλτάτων. Καὶ ὃς παρῆν, οὐδὲν ἀναδὺς οὐδὲ τοῦ καιροῦ κατεξαναστάς, ὥσπερ ἄλλος τις, καὶ ὁμοῦ τῇ παρουσίᾳ ῥᾴων ἡ νόσος γίνεται, καὶ χρηστοτέρων ὁ πατὴρ τῶν ἐλπίδων· <6> καὶ εἰ μὴ τὴν ἅλμην τῷ ποτίμῳ ὕδατι συνεκέρασεν, ὁμοῦ τε τοῦτον εἰσκαλέσας καὶ τοῖς ἑτεροδόξοις πιστεύσας, κἂν ὑγιείας τυχὼν ὁ παῖς ταῖς τοῦ πατρὸς χερσὶν ἀπεσώθη· καὶ τοῦτο ἐπισ τεύετο παρὰ τῶν τηνικαῦτα παρόντων καὶ κοινωνούντων τοῦ πάθους

Traduction française :

[54] LIV. <1> Il y a un autre fait, non moindre que ce qui a été dit. Les méchants étaient vainqueurs : on décrète contre le héros le bannissement ; rien ne manquait à l'exécution de ce dessein. Il faisait nuit; le chariot était prêt; le parti de la haine était dans la jubilation, dans l'abattement celui de la piété ; nous entourions le voyageur joyeux : bref tous les autres détails de cette glorieuse flétrissure avaient été réglés jusqu'au dernier. <2> Qu'arrive-t-il donc? Dieu y met obstacle. Celui qui frappa les premiers-nés de l'Egypte (Ex., xii, 29) quand elle sévissait contre Israël, celui-là frappe aussi le fils de l'empereur d'un coup de la maladie, et quelle rapidité ! Là, la sentence du bannissement ; ici, le décret de la maladie; la main du scribe impie est paralysée, le saint est sauvé, un homme pieux devient la rançon d'une fièvre qui rend à la modération l'audacieux empereur. <3> Quoi de plus équitable ou de plus expéditif? A la suite de cela, le fils de l'empereur était souffrant, il avait le corps en mauvais état; le père souffrait en même temps. Et que fait le père ? Il cherche de tous côtés un remède à la maladie, il fait choix des plus habiles médecins, il s'abîme dans la prière, plus que dans aucune autre circonstance, prosterné contre terre. <4> Car la souffrance rend les rois humbles; et il n'y a pas à s'en étonner, puisqu'auparavant David avait au sujet de son fils passé par les mêmes épreuves, au témoignage de l'Écriture (II Reg., xii, 16). <5> Ne trouvant nulle part un remède au mal, il cherche son refuge dans la foi de Basile ; mais ce n'est pas en son propre nom qu'il le fait venir, car l'outrage récent le fait rougir ; il confie cette mission à d'autres, qu'il prend parmi ceux qui sont le plus avant dans sa familiarité et son amitié. Et Basile se présente, sans se dérober, sans s'insurger contre les circonstances, comme un autre aurait fait; et dès qu'il est présent, le mal se fait plus traitable et le père se livre à de meilleures espérances. <6> Et s'il n'avait pas mêlé l'eau salée à l'eau potable, si en même temps qu'il appelait celui-ci il n'avait pas donné sa confiance aux hérétiques, l'enfant eût aussi recouvré la santé et eût été rendu sain et sauf aux mains de son père : c'était la créance de ceux qui se trouvaient là à ce moment et qui furent mêlés à ce malheur.





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Dernière mise à jour : 23/06/2009