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[81] LXXXI. <1> Δεῦρο δὴ περιστάντες με πᾶς ὁ ἐκείνου χορός, ὅσοι τοῦ
βήματος καὶ ὅσοι τῶν κάτω, ὅσοι τῶν ἡμετέρων καὶ ὅσοι τῶν ἔξωθεν, τὴν
εὐφημίαν μοι συνεργάζεσθε, ἄλλος ἄλλο τι τῶν ἐκείνου καλῶν διηγούμενοι
καὶ ζητοῦντες, <2> οἱ τῶν θρόνων τὸν νομοθέτην, οἱ τῆς πολιτείας τὸν
πολιστήν, οἱ τοῦ δήμου τὴν εὐταξίαν, οἱ περὶ λόγους τὸν παιδευτήν, αἱ
παρθένοι τὸν νυμφαγωγόν, αἱ ὑπὸ ζυγὸν τὸν σωφρονιστήν, οἱ τῆς ἐρημίας
τὸν πτερωτήν, οἱ τῆς ἐπιμιξίας τὸν δικαστήν, οἱ τῆς ἁπλότητος τὸν ὁδηγόν,
οἱ τῆς θεωρίας τὸν θεολόγον, <3> οἱ ἐν εὐθυμίᾳ τὸν
χαλινόν, οἱ ἐν συμφοραῖς τὴν παράκλησιν, τὴν βακτηρίαν ἡ πολιά, τὴν
παιδαγωγίαν ἡ νεότης, ἡ πενία τὸν ποριστήν, ἡ εὐπορία τὸν οἰκονόμον· <4>
δοκοῦσί μοι καὶ χῆραι τὸν προστάτην ἐπαινέσεσθαι, καὶ ὀρφανοὶ τὸν
πατέρα, καὶ πτωχοὶ τὸν φιλόπτωχον, καὶ τὸν φιλόξενον οἱ ξένοι, καὶ
ἀδελφοὶ τὸν φιλάδελφον, οἱ νοσοῦντες τὸν ἰατρόν, ἣν βούλει νόσον καὶ
ἰατρείαν, οἱ ὑγιαίνοντες τὸν φύλακα τῆς ὑγείας, οἱ πάντες τὸν πάντα πᾶσι
γενόμενον ἵνα κερδάνῃ τοὺς πάντας ἢ πλείονας.
| [81] LXXXI. <1> Ici maintenant réunis autour de moi, vous tous qui étiez
le chœur de celui-là, ceux du sanctuaire et ceux des bas degrés, ceux de
chez nous et ceux du dehors, collaborez avec moi à cet éloge, chacun de
vous redisant et regrettant l'une ou l'autre de ses vertus : <2> les princes, le
législateur ; les gouvernants, le fondateur de cité ; le peuple, son amour
de l'ordre ; les orateurs, le maître; les vierges, le paranymphe ; les
femmes mariées, le conseiller ; les solitaires, l'homme qui donnait des
ailes ; les migades, le juge ; les simples, le conducteur ; les contemplatifs,
le théologien ; <3> les heureux, le frein ; les malheureux, la consolation; la
vieillesse, le bâton; la jeunesse, la règle; la pauvreté, le pourvoyeur; la
richesse, l'intendant. <4> II me semble aussi que des veuves doivent
célébrer leur protecteur; des orphelins, leur père ; des pauvres, l'ami des
pauvres ; les étrangers, l'ami des étrangers ; des frères, l'ami de ses
frères ; les malades, le médecin, pour tout ce qu'on veut de maladies et
de traitements ; ceux qui ont de la santé, le gardien de la santé; tous, celui
qui s'était fait tout à tous afin de les gagner tous (I Cor., ix, 22), .
| [82] LXXXII. <1> Ταῦτά σοι παρ' ἡμῶν, ὦ Βασίλειε, τῆς ἡδίστης σοί ποτε
γλώττης καὶ ὁμοτίμου καὶ ἥλικος. Εἰ μὲν τῆς ἀξίας ἐγγύς, σὴ τοῦτο χάρις·
σοὶ γὰρ θαρρῶν, τὸν περὶ σοῦ λόγον ἐνεστησάμην· εἰ δὲ πόρρω καὶ παρὰ
πολὺ τῆς ἐλπίδος, τί χρὴ παθεῖν καὶ γήρᾳ καὶ νόσῳ καὶ τῷ σῷ πόθῳ
τετρυχωμένους; <2> Πλὴν καὶ Θεῷ φίλον τὸ κατὰ δύναμιν. Σὺ δὲ ἡμᾶς
ἐποπτεύοις ἄνωθεν, ὦ θεῖα καὶ ἱερὰ κεφαλή, καὶ τὸν δεδομένον ἡμῖν παρὰ
Θεοῦ σκόλοπα τῆς σαρκός, τὴν ἡμετέραν παιδαγωγίαν, ἢ στήσαις ταῖς
σεαυτοῦ πρεσβείαις ἢ πείσαις καρτερῶς φέρειν· καὶ τὸν πάντα βίον ἡμῖν
διεξάγοις πρὸς τὸ λυσιτελέστατον. <3> Εἰ δὲ μετασταίημεν, δέξαιο κἀκεῖθεν
ἡμᾶς ταῖς σεαυτοῦ σκηναῖς, ὡς ἂν ἀλλήλοις συζῶντες καὶ
συνεποπτεύοντες τὴν ἁγίαν καὶ μακαρίαν Τριάδα, καθαρώτερόν τε καὶ
τελεώτερον, ἧς νῦν μετρίως δεδέγμεθα τὰς ἐμφάσεις, ἐνταῦθα σταίημεν τῆς
ἐφέσεως, καὶ ταύτην λάβοιμεν ὧν πεπολεμήκαμεν καὶ πεπολεμήμεθα τὴν
ἀντίδοσιν. <4> Σοὶ μὲν οὖν οὗτος παρ' ἡμῶν ὁ λόγος· ἡμᾶς δὲ τίς
ἐπαινέσεται μετὰ σὲ τὸν βίον ἀπολείποντας; Εἰ καί τι παράσχοιμεν ἐπαίνου
τοῖς λόγοις ἄξιον, ἐν Χριστῷ Ἰησοῦ τῷ Κυρίῳ ἡμῶν, ᾧ ἡ δόξα εἰς τοὺς
αἰῶνας· Ἀμήν.
| [82] LXXXII. <1> Reçois cela de nous, Basile, d'une voix qui jadis te fut
très douce, de ton égal en dignité et en âge. S'il approche de ton mérite,
c'est grâce à toi : c'est parce que j'avais confiance en toi, que j'ai entrepris
ce discours sur toi. S'il en est loin et qu'il soit contraire à ton attente,
qu'est-ce qui doit m'arriver, dans l'accablement où me mettent la
vieillesse, la maladie et le regret de toi ? <2> Toutefois Dieu agrée même ce
qu'on fait suivant ses forces. Pour toi, puisses-tu nous regarder d'en haut,
tête divine et sacrée; cet aiguillon de la chair (II Cor., xii, 7), qui nous a été
donné par Dieu pour notre instruction, puisses-tu le retenir par ton
intercession, ou nous inspirer le courage de le supporter ; notre vie tout
entière, puisses-tu la diriger à notre plus grand profit. <3> Et quand nous
partirons, puisses-tu nous accueillir là aussi sous ta tente, afin que l'un et
l'autre ensemble vivant et contemplant avec plus de clarté et de perfection
la sainte et bienheureuse Triade, dont nous n'avons perçu maintenant que
de faibles reflets, nous puissions borner là notre désir, et recevoir cette
récompense pour les combats que nous aurons livrés ou qui nous auront
été livrés. <4> Toi donc reçois de nous ce discours. Mais nous qui nous
louera après toi, quand nous quitterons la vie ? à supposer qu'il se trouve
en nous digne matière à un discours d'éloges, dans le Christ Jésus, notre
Seigneur, à qui est la gloire pour les siècles. Amen.
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