HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nazianze, Discours funèbre en l'honneur de Césaire, son frère

ἐκ



Texte grec :

[15] Ἀλλ´ οἷον δὴ καὶ τοῦτο τῶν περὶ αὐτὸν θαυμάτων, ὁμοῦ τε τῆς τῶν γονέων θεοσεβείας καὶ τῆς ἐκείνου μεγίστην ἔχον ἀπόδειξιν; Διέτριβε μὲν ἐν τῇ Βιθυνῶν, τὴν οὐ πολλοστὴν ἀπὸ βασιλέως διέπων ἀρχήν. Ἡ δὲ ἦν, ταμιεύειν βασιλεῖ τὰ χρήματα καὶ τῶν θησαυρῶν ἔχειν τὴν ἐπιμέλειαν· ἐντεῦθεν γὰρ αὐτῷ τὰς μείζους ἀρχὰς βασιλεὺς προοιμιάζεται. Τοῦ δὲ πρῴην συνενεχθέντος ἐν Νικαίᾳ σεισμοῦ, ὃς δὴ χαλεπώτατος τῶν πώποτε μνημονευομένων γεγονέναι λέγεται, μικροῦ τοὺς πάντας ἐγκαταλαβόντος καὶ τῷ τῆς πόλεως κάλλει συναφανίσαντος, μόνος τῶν ἐπιφανῶν ἢ κομιδῆ σὺν ὀλίγοις, ἐκ τοῦ κινδύνου περισῴζεται, καὶ σωτηρίαν ἀπιστουμένην, αὐτῷ σκεπασθεὶς τῷ συμπτώματι, καὶ μικρὰ σημεῖα τοῦ κινδύνου φερόμενος, ὅσον τὸν φόβον παιδαγωγὸν λαβεῖν τῆς μείζονος σωτηρίας, καὶ ὅλος τῆς ἄνω γενέσθαι μοίρας, μεταθέμενος τὴν στρατείαν ἐκ τῶν κινουμένων, καὶ ἀμείψας ἑαυτῷ τὰ βασίλεια. Τοῦτο μὲν οὖν καὶ διενοεῖτο, καὶ κατὰ σπουδὴν ἑαυτῷ συνηύχετο, ὡς πρὸς ἐμὲ γράφων ἔπειθεν, ἁρπάσαντα τὸν καιρὸν εἰς νουθέτησιν, ὅπερ οὐδ´ ἄλλοτε ποιῶν ἐπαυσάμην, ζηλοτυπῶν τὸ ἐκείνου μεγαλοφυὲς στρεφόμενον ἐν τοῖς χείροσι, καὶ τὴν φιλόσοφον οὕτω ψυχὴν ἐν τοῖς δημοσίοις καλινδουμένην, καὶ ὥσπερ ἥλιον νέφει συγκαλυπτόμενον. Ἀλλὰ τοῦ μὲν σεισμοῦ κρείττων ἐγένετο, τῆς νόσου δὲ οὐκ ἔτι· καὶ γὰρ ἦν ἄνθρωπος· καὶ τὸ μὲν ἴδιον ἐκείνου, τὸ δὲ κοινὸν πρὸς τοὺς ἄλλους· καὶ τὸ μὲν τῆς εὐσεβείας, τὸ δὲ τῆς φύσεως. Καὶ προύλαβεν ἡ παραμυθία τὸ πάθος, ἵνα τῷ θανάτῳ σεισθέντες, τῷ παραδόξῳ τῆς τότε σωτηρίας ἐγκαυχησώμεθα. Καὶ νῦν ἡμῖν ὁ πολὺς Καισάριος ἀποσέσωσται, κόνις τιμία, νεκρὸς ἐπαινούμενος, ὕμνοις ἐξ ὕμνων παραπεμπόμενος, μαρτύρων βήμασι πομπευόμενος, γονέων χερσὶν ὁσίαις τιμώμενος, μητρὸς λαμπροφορίᾳ τῷ πάθει τὴν εὐσέβειαν ἀντεισαγούσης, δάκρυσιν ἡττωμένοις φιλοσοφίᾳ, ψαλμῳδίαις κοιμιζούσαις τοὺς θρήνους, καὶ τῆς νεοκτίστου ψυχῆς, ἣν τὸ Πνεῦμα δι´ ὕδατος ἀνεμόρφωσεν, ἄξια τὰ γέρα καρπούμενος.

Traduction française :

[15] XV. Mais quelle est donc encore, entre les merveilles qui le concernent, celle où tout ensemble la piété de ses parents et la sienne reçoivent une éclatante démonstration? Il vivait en Bithynie, et remplissait une charge non vulgaire au nom de l'empereur. Elle consistait à percevoir l'argent pour l'empereur et avoir la surveillance du trésor ; c'est par là que l'empereur prélude pour lui à de plus hautes dignités. <2> Lors du tremblement de terre survenu récemment à Nicée, qui fut, dit-on, le plus terrible qu'il y eût de mémoire d'homme, et faillit surprendre en masse et faire disparaître tous les habitants en même temps que la beauté de la ville, seul des personnages de marque, ou en très rare compagnie, il échappe au danger et d'une manière invraisemblable, puisqu'il trouva un abri dans l'écroulement même et n'emporta du péril que des traces légères, assez pour puiser dans les leçons de la peur l'idée d'un salut plus grand, pour se consacrer tout entier à la région d'en-haut, pour transporter sa milice hors des choses agitées et changer de cour. <3> Voilà quelle était sa pensée, et l'objet pour lui-même de son ardent souhait, comme ses lettres me le persuadaient; car j'avais saisi cette occasion pour l'avertir, ce que même en d'autres circonstances j'avais fait sans relâche, voyant avec peine cette noble nature s'agiter dans la médiocrité, une âme à ce point philosophe se débattre dans les affaires publiques, et pour ainsi dire, un soleil voilé par un nuage. <4> Il l'emporta sur le tremblement de terre, mais non plus sur la maladie, car il était homme. L'une de ces choses lui fut particulière, l'autre lui fut commune avec les autres ; l'une fut l'œuvre de sa piété, l'autre de sa nature. Et la consolation avait précédé la douleur, afin qu'ébranlés par sa mort nous pussions être fiers du miracle de son salut dans cette circonstance. <5> Et maintenant, le grand Césaire nous a été conservé, cendre vénérable ; mort loué ; accompagné d'hymnes succédant aux hymnes ; porté en procession aux autels des martyrs ; honoré par des mains pures de parents, la robe brillante d'une mère qui substitue la piété à la douleur, des larmes vaincues par la philosophie, des psalmodies qui endorment les chants de deuil ; et du néophyte, que l'Esprit a renouvelé par l'eau, recueillant les dignes récompenses.





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Dernière mise à jour : 24/06/2009