HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, Contra Apion, livre II

εἰκότως



Texte grec :

[2,18] (230) ἄλλοις ὑπηρέταις πρὸς ἅπαντα τὰ τοῦ βίου χρώμενοι καὶ τὴν τροφὴν ἑτοίμην παρ' ἐκείνων λαμβάνοντες, ἐφ ἣν δὴ τοῦτο μόνον τὸ καλὸν ἔργον καὶ φιλάνθρωπον ἅπαντα καὶ πράττειν καὶ πάσχειν ὑπομένοντες (231) τὸ κρατεῖν πάντων, ἐφ' οὓς ἂν στρατεύωσιν. Ὅτι δὲ μηδὲ τοῦτο κατώρθωσαν, ἐῶ λέγειν· οὐ γὰρ καθ' ἕνα μόνον, ἀλλὰ πολλοὶ πολλάκις ἀθρόως τῶν τοῦ νόμου προσταγμάτων ἀμελήσαντες αὑτοὺς μετὰ τῶν ὅπλων παρέδοσαν τοῖς πολεμίοις. (232) Ἆρ' οὖν καὶ παρ' ἡμῖν, οὐ λέγω τοσούτους, ἀλλὰ δύο ἢ τρεῖς ἔγνω τις προδότας γενομένους τῶν νόμων ἢ θάνατον φοβηθέντας, οὐχὶ τὸν ῥᾷστον ἐκεῖνον λέγω τὸν συμβαίνοντα τοῖς μαχομένοις, ἀλλὰ τὸν μετὰ λύμης τῶν σωμάτων, ὁποῖος εἶναι δοκεῖ πάντων χαλεπώτατος; (233) ὃν ἔγωγε νομίζω τινὰς κρατήσαντας ἡμῶν οὐχ ὑπὸ μίσους προσφέρειν τοῖς ὑποχειρίοις, ἀλλὰ (ὡς) θαυμαστόν τι θέαμα βουλομένους ἰδεῖν, εἴ τινές εἰσιν ἄνθρωποι μόνον εἶναι κακὸν αὐτοῖς πεπιστευκότες, εἰ πρᾶξαί τι παρὰ τοὺς ἑαυτῶν νόμους εἰ λόγον εἰπεῖν παρ' ἐκείνοις παραβιασθεῖεν. (234) Οὐ χρὴ δὲ θαυμάζειν, εἰ πρὸς θάνατον ἀνδρείως ἔχομεν ὑπὲρ τῶν νόμων παρὰ τοὺς ἄλλους ἅπαντας· οὐδὲ γὰρ τὰ ῥᾷστα δοκοῦντα τῶν ἡμετέρων ἐπιτηδευμάτων ἄλλοι ῥᾳδίως ὑπομένουσιν, αὐτουργίαν λέγω καὶ τροφῆς λιτότητα καὶ τὸ μηδὲν εἰκῆ μηδ' ὡς ἔτυχεν ἕκαστος ἐπιτεθυμηκὼς φαγεῖν ἢ πιεῖν ἢ συνουσίᾳ προσελθεῖν ἢ πολυτελείᾳ (235) καὶ πάλιν ἀργίας ὑπομεῖναι τάξιν ἀμετακίνητον. Ἀλλ' οἱ τοῖς ξίφεσιν ὁμόσε χωροῦντες καὶ τοὺς πολεμίους ἐξ ἐφόδου τρεπόμενοι τοῖς προστάγμασιν τοῖς περὶ διαίτης οὐκ ἀντέβλεψαν. Ἡμῖν δὲ πάλιν ἐκ τοῦ περὶ ταῦτα τῷ νόμῳ πειθαρχεῖν ἡδέως κἀκεῖ περίεστιν ἐπιδείκνυσθαι τὸ γενναῖον. (236) Εἶτα Λυσίμαχοι καὶ Μόλωνες καὶ τοιοῦτοί τινες ἄλλοι συγγραφεῖς, ἀδόκιμοι σοφισταί, μειρακίων ἀπατεῶνες, ὡς πάνυ ἡμᾶς φαυλοτάτους ἀνθρώπων λοιδοροῦσιν. (237) Ἐγὼ δ' οὐκ ἂν ἐβουλόμην περὶ τῶν παρ' ἑτέροις νομίμων ἐξετάζειν· τὰ γὰρ αὑτῶν ἡμῖν φυλάττειν πάτριόν ἐστιν, οὐ τῶν ἀλλοτρίων κατηγορεῖν. Καὶ περί γε τοῦ μήτε χλευάζειν μήτε βλασφημεῖν τοὺς νομιζομένους θεοὺς παρ' ἑτέροις ἄντικρυς ἡμῖν ὁ νομοθέτης ἀπείρηκεν αὐτῆς ἕνεκα προσηγορίας τοῦ θεοῦ. (238) Τῶν δὲ κατηγόρων διὰ τῆς ἀντιπαραθέσεως ἡμᾶς ἐλέγχειν οἰομένων οὐχ οἷόν τε κατασιωπᾶν, ἄλλως τε καὶ τοῦ λόγου μέλλοντος οὐχ ὑφ' ἡμῶν ἐλεγχθήσεσθαι νῦν αὐτῶν συντιθέντων, ἀλλὰ ὑπὸ πολλῶν εἰρημένου καὶ λίαν εὐδοκιμούντων. (239) Τίς γὰρ τῶν παρὰ τοῖς Ἕλλησιν ἐπὶ σοφίᾳ τεθαυμασμένων οὐκ ἐπιτετίμηκεν καὶ ποιητῶν τοῖς ἐπεφανεστάτοις καὶ νομοθετῶν τοῖς μάλιστα πεπιστευμένοις, ὅτι τοιαύτας δόξας περὶ θεῶν ἐξ ἀρχῆς τοῖς πλήθεσιν ἐγκατέσπειραν,

Traduction française :

[2,18] 230 se faisaient servir par d'autres pour tous les besoins de la vie, et recevaient d'eux leur nourriture toute prête, résolus à tout faire et à tout supporter pour obtenir ce seul résultat - bien beau et bien humain -, d'être plus forts que tous ceux contre qui ils partiraient en guerre. 231 Et ils n'y réussirent même pas, pour le dire en passant ; car, ce n'est pas seulement un citoyen isolé, mais un grand nombre ensemble qui souvent, au mépris des prescriptions de la loi, se sont rendus avec leurs armes aux ennemis. 232 Est-ce que chez nous aussi on a connu, je ne dis pas autant d'hommes, mais deux ou trois seulement, qui aient trahi les lois ou redouté la mort ? je ne parle pas de la mort la plus facile qui arrive dans les combats, mais de la mort accompagnée de la torture du corps, qui semble être la plus affreuse de toutes. 233 C'est au point que, selon moi, quelques-uns de nos vainqueurs nous maltraitaient, non par haine pour des gens à leur discrétion, mais afin de contempler l'étonnant spectacle d'hommes pour qui l'unique malheur est d'être contraints de commettre une action ou seulement de prononcer une parole contraire à leurs lois. 234 Il ne faut pas s'étonner si nous envisageons la mort pour les lois avec un courage qui dépasse celui de tous les autres peuples. En effet, celles même de nos coutumes qui semblent les plus faciles sont difficilement supportées par d'autres; je veux dire le travail personnel, la frugalité de la nourriture, la contrainte de ne pas abandonner au hasard ou à son caprice particulier le manger et le boire, ni les rapports sexuels, ni la dépense ; d'autre part, l'observation du repos immuablement fixé. 235 Les hommes qui marchent au combat l'épée à la main et mettent en fuite les ennemis au premier choc, n'ont pu regarder en face les prescriptions qui règlent la manière de vivre. Nous au contraire, à nous soumettre avec plaisir aux lois qui la concernent, nous gagnons de montrer, dans le combat aussi, notre valeur. 236 Après cela, les Lysimaque, les Molon et autres écrivains du même genre, méprisables sophistes qui trompent la jeunesse, nous représentent injurieusement comme les plus vils de tous les hommes. 237 Je ne voudrais pas examiner les lois des autres peuples ; il est de tradition chez nous d'observer nos propres lois et non de critiquer celles des étrangers ; même la raillerie et le blasphème à l'égard des dieux reçus chez les autres nous ont été formellement interdits par le législateur, à cause du nom même de Dieu. 238 Mais comme nos accusateurs croient nous confondre par la comparaison, il n'est pas possible de garder le silence, d'autant plus que le raisonnement par lequel je vais répondre n'a pas été imaginé par moi pour la circonstance, mais a été exposé par des auteurs nombreux et très estimés. 239 Quel est en effet parmi les auteurs admirés en Grèce pour leur sagesse celui qui n'a point blâmé les plus illustres des poètes et les législateurs les plus autorisés d'avoir semé dès l'origine parmi la foule de telles idées sur les dieux ?





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Dernière mise à jour : 4/02/2010