HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, Contra Apion, livre II

ἀγενείους



Texte grec :

[2,3] (20) Τὸν δὲ ἀριθμὸν τῶν ἐλαθέντων τὸν αὐτὸν Λυσιμάχῳ σχεδιάσας, ἕνδεκα γὰρ αὐτοὺς εἶναί φησι μυριάδας, θαυμαστήν τινα καὶ πιθανὴν ἀποδίδωσιν αἰτίαν, ἀφ' ἧς φησι τὸ σάββατον ὠνομάσθαι. (21) “Ὁδεύσαντες γάρ, φησίν, ἓξ ἡμερῶν ὁδὸν βουβῶνας ἔσχον καὶ διὰ ταύτην τὴν αἰτίαν τῇ ἑβδόμῃ ἡμέρᾳ ἀνεπαύσαντο σωθέντες εἰς τὴν χώραν τὴν νῦν Ἰουδαίαν λεγομένην καὶ ἐκάλεσαν τὴν ἡμέραν σάββατον σώζοντες τὴν Αἰγυπτίων γλῶτταν· (22) τὸ γὰρ βουβῶνος ἄλγος καλοῦσιν Αἰγύπτιοι σαββάτωσις.” Οὐκ ἂν οὖν τις ἢ καταγελάσειε τῆς φλυαρίας ἢ τοὐναντίον μισήσειε τὴν ἐν τῷ τοιαῦτα γράφειν ἀναίδειαν; δῆλον γάρ, ὅτι πάντες ἐβουβωνίασαν ἕνδεκα μυριάδες ἀνθρώπων. (23) Ἀλλ' εἰ μὲν ἦσαν ἐκεῖνοι τυφλοὶ καὶ χωλοὶ καὶ πάντα τρόπον νοσοῦντες ὁποίους αὐτοὺς εἶναί φησιν Ἀπίων, οὐδ' ἂν μιᾶς ἡμέρας προελθεῖν ὁδὸν ἠδυνήθησαν· εἰ δ' οἷοι βαδίζειν διὰ πολλῆς ἐρημίας καὶ προσέτι νικᾶν τοὺς αὐτοῖς ἀνθισταμένους μαχόμενοι πάντες, οὐκ ἂν ἀθρόοι μετὰ τὴν ἕκτην (24) ἡμέραν ἐβουβωνίασαν· οὔτε γὰρ φύσει πως γίνεται τὸ τοιοῦτον τοῖς βαδίζουσιν ἐξ ἀνάγκης, ἀλλὰ πολλαὶ μυριάδες στρατοπέδων ἐπὶ πολλὰς ἡμέρας τὸ σύμμετρον ἀεὶ βαδίζουσιν, οὔτε κατ' αὐτόματον (25) εἰκὸς οὕτως συμβῆναι· πάντων γὰρ ἀλογώτατον. Ὁ δὲ θαυμαστὸς Ἀπίων διὰ μὲν ἓξ ἡμερῶν αὐτοὺς ἐλθεῖν εἰς τὴν Ἰουδαίαν προείρηκε, πάλιν δὲ τὸν Μωσῆν εἰς τὸ μεταξὺ τῆς Αἰγύπτου καὶ τῆς Ἀραβίας ὄρος, ὃ καλεῖται Σίναιον, ἀναβάντα φησὶν ἡμέρας τεσσαράκοντα κρυβῆναι κἀκεῖθεν καταβάντα δοῦναι τοῖς Ἰουδαίοις τοὺς νόμους. Καίτοι πῶς οἷόν τε τοὺς αὐτοὺς καὶ τεσσαράκοντα μένειν ἡμέρας ἐν ἐρήμῳ καὶ ἀνύδρῳ τόπῳ καὶ τὴν μεταξὺ πᾶσαν (26) ἐν ἡμέραις ἓξ διελθεῖν; ἡ δὲ περὶ τὴν ὀνομασίαν τοῦ σαββάτου γραμματικὴ μετάθεσις ἀναίδειαν ἔχει πολλὴν ἢ δεινὴν ἀμαθίαν· (27) τὸ γὰρ σαββὼ καὶ σάββατον πλεῖστον ἀλλήλων διαφέρει· τὸ μὲν γὰρ σάββατον κατὰ τὴν Ἰουδαίων διάλεκτον ἀνάπαυσίς ἐστιν ἀπὸ παντὸς ἔργου, τὸ δὲ σαββώ, καθάπερ ἐκεῖνός φησι, δηλοῖ παρ' Αἰγυπτίοις τὸ βουβῶνος ἄλγος. (28) Τοιαῦτα μέν τινα περὶ Μωσέως καὶ τῆς ἐξ Αἰγύπτου γενομένης τοῖς Ἰουδαίοις ἀπαλλαγῆς ὁ Αἰγύπτιος Ἀπίων ἐκαινοποίησεν παρὰ τοὺς ἄλλους ἐπινοήσας. Καὶ τί γε δεῖ θαυμάζειν, εἰ περὶ τῶν ἡμετέρων ψεύδεται προγόνων λέγων αὐτοὺς εἶναι τὸ γένος Αἰγυπτίους; (29) αὐτὸς γὰρ περὶ αὐτοῦ τοὐναντίον ἐψεύδετο καὶ γεγενημένος ἐν Ὀάσει τῆς Αἰγύπτου πάντων Αἰγυπτίων πρῶτος ὤν, ὡς ἂν εἴποι τις, τὴν μὲν ἀληθῆ πατρίδα καὶ τὸ γένος ἐξωμόσατο, Ἀλεξανδρεὺς δὲ εἶναι καταψευδόμενος ὁμολογεῖ τὴν μοχθηρίαν τοῦ γένους.

Traduction française :

[2,3] 20 Après avoir donné à la légère, pour le nombre des expulsés, la même évaluation que Lysimaque - il prétend qu'ils étaient cent dix mille - Apion indique une cause extraordinaire et bien vraisemblable qui explique, d'après lui, le nom du sabbat. 21 « Ayant marché, dit-il, pendant six jours, ils eurent des tumeurs à l'aine et, pour cette raison, ils instituèrent de se reposer le septième jour, une fois arrivés sains et saufs dans le pays nommé aujourd'hui Judée, et ils appelèrent ce jour sabbat, conservant le terme égyptien. Car le mal d'aine se dit en Égypte sabbô. » 22 Comment ne pas rire de cette niaiserie, ou, au contraire, comment ne pas s'indigner de l'impudence qui fait écrire de pareilles choses ? Apparemment tous ces cent dix mille hommes avaient des tumeurs à l'aine ? 23 Mais s'ils étaient aveugles, boiteux et atteints de toutes les maladies, comme le prétend Apion, ils n'auraient pas pu fournir même une marche d'un seul jour. Et s'ils ont été capables de traverser un vaste désert, et de vaincre, en combattant tous, les ennemis qui se dressaient devant eux, ils n'auraient pas été en masse atteints de tumeurs à l'aine après le sixième jour. 24 Car cette maladie n'atteint point naturellement ceux qui marchent par force: des myriades d'hommes, dans les armées, font pendant de longs jours de suite les étapes convenables ; et, d'autre part, comment croire que cette maladie leur soit venue toute seule ? ce serait l'hypothèse la plus absurde de toutes. 25 L'étonnant Apion, après avoir commencé par dire qu'ils mirent Six jours à parvenir en Judée, raconte ensuite que Moïse gravit la montagne nommée Sinaï, située entre l'Égypte et l'Arabie, y resta caché quarante jours et en descendit pour donner les lois aux Juifs. Cependant, comment se peut-il que les mêmes hommes restent quarante jours dans le désert sans eau, et aient traversé tout l'espace (entre les deux pays) en six jours ? 26 Quant au nom du Sabbat, le changement grammatical qu'il opère dénote beaucoup d'impudence ou une profonde ignorance ; car sabbô et sabbaton sont très différents. 27 En effet, sabbaton, dans la langue des Juifs, désigne la cessation de tout travail, et sabbô signifie chez les Égyptiens, comme il le dit, le mal d'aine. 28 Voilà sur Moïse et les Juifs chassés d'Égypte les nouveautés imaginées par l'Égyptien Apion, en contradiction avec les autres auteurs. Faut-il d'ailleurs s'étonner qu'il mente sur nos aïeux et dise qu'ils étaient Égyptiens de race ? 29 Car lui-même a fait sur son propre compte le mensonge inverse: né dans l'oasis d'Égypte, et plus Égyptien qu'aucun autre, pourrait-on dire, il a renié sa vraie patrie et sa race, et, quand il se donne faussement comme Alexandrin, il avoue l'ignominie de sa race.





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Dernière mise à jour : 4/02/2010