HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, Contra Apion, livre II

γε



Texte grec :

[2,17] (220) (Κἂν τε τι μὴ συμβεβήκει γνώριμον ἡμῶν τὸ ἔθνος ἅπασιν ἀνθρώποις ὑπάρχει κἀν φανερῷ κεῖσθαι τὴν ἐθελούσιον (221) ἡμῶν τοῖς νόμοις ἀκολουθίαν,) ἀλλά τις ἢ συγγράψαι λόγος αὐτοῖς ἀνεγίνωσκε τοῖς Ἕλλησιν ἤ που περιτυχεῖν ἔξω τῆς γινωσκομένης γῆς ἔφασκεν ἀνθρώποις τοιαύτην μὲν ἔχουσι δόξαν οὕτω σεμνὴν περὶ θεοῦ, τοιούτοις δὲ νόμοις πολὺν αἰῶνα βεβαίως ἐμμεμενηκόσι, πάντας ἂν οἶμαι θαυμάσαι διὰ τὰς συνεχεῖς παρ' αὐτοῖς μεταβολάς. (222) Ἀμέλει τῶν γράψαι τι παραπλήσιον εἰς πολιτείαν καὶ νόμους ἐπιχειρησάντων ὡς θαυμαστὰ συνθέντων κατηγοροῦσι, φάσκοντες αὐτοὺς λαβεῖν ἀδυνάτους ὑποθέσεις. Καὶ τοὺς μὲν ἄλλους παραλείπω φιλοσόφους, ὅσοι τι τοιοῦτον ἐν τοῖς γράμμασιν ἐπραγματεύσαντο, (223) Πλάτων δὲ θαυμαζόμενος παρὰ τοῖς Ἕλλησιν ὡς καὶ σεμνότητι βίου διενεγκὼν καὶ δυνάμει λόγων καὶ πειθοῖ πάντας ὑπεράρας τοὺς ἐν φιλοσοφίᾳ γεγονότας, ὑπὸ τῶν φασκόντων δεινῶν εἶναι τὰ πολιτικὰ μικροῦ δεῖν χλευαζόμενος καὶ κωμῳδούμενος διατελεῖ. (224) Καίτοι τἀκείνου σκοπῶν συχνῶς τις ἂν εὕροι ῥᾷον καὶ ταῖς τῶν πολλῶν ἔγγιον συνηθείαις, αὐτὸς δὲ Πλάτων ὡμολόγηκεν, ὅτι τὴν ἀληθῆ περὶ θεοῦ δόξαν εἰς τὴν τῶν ὄχλων ἄνοιαν οὐκ ἦν (225) ἀσφαλὲς ἐξενεγκεῖν. Ἀλλὰ τὰ μὲν Πλάτωνος λόγους τινὲς εἶναι κενοὺς νομίζουσι κατὰ πολλὴν ἐξουσίαν κεκαλλιγραφημένους, μάλιστα δὲ τῶν νομοθετῶν Λυκοῦργον τεθαυμάκασι καὶ τὴν Σπάρτην ἅπαντες ὑμνοῦσιν, ὅτι τοῖς ἐκείνου νόμοις ἐπὶ πλεῖστον ἐνεκαρτέρησαν. (226) Οὐκοῦν τοῦτο μὲν ὡμολογήσθω τεκμήριον ἀρετῆς εἶναι τὸ πείθεσθαι τοῖς νόμοις· οἱ δὲ Λακεδαιμονίους θαυμάζοντες τὸν ἐκείνων χρόνον ἀντιπαραβαλλέτωσαν τοῖς πλείοσιν ἢ δισχιλίοις (227) ἔτεσι τῆς ἡμετέρας πολιτείας, καὶ προσέτι λογιζέσθωσαν, ὅτι Λακεδαιμόνιοι ὅσον ἐφ' ἑαυτῶν χρόνον εἶχον τὴν ἐλευθερίαν ἀκριβῶς ἔδοξαν τοὺς νόμους διαφυλάττειν, ἐπεὶ μέντοι περὶ αὐτοὺς ἐγένοντο μεταβολαὶ τῆς τύχης, μικροῦ δεῖν ἁπάντων ἐπελάθοντο τῶν νόμων. (228) Ἡμεῖς δ' ἐν τύχαις γεγονότες μυρίαις διὰ τὰς τῶν βασιλευσάντων τῆς Ἀσίας μεταβολὰς οὐδ' ἐν τοῖς ἐσχάτοις τῶν δεινῶν τοὺς νόμους προύδομεν οὐκ ἀργίας οὐδὲ τρυφῆς αὐτοὺς χάριν περιέποντες, ἀλλ' εἴ τις ἐθέλοι σκοπεῖν, πολλῷ τινι τῆς δοκούσης ἐπιτετάχθαι Λακεδαιμονίοις καρτερίας μείζονας ἄθλους καὶ πόνους ἡμῖν ἐπιτεθέντας (229) Οἱ μέν γε μήτε γῆν ἐργαζόμενοι μήτε περὶ τέχνας πονοῦντες ἀλλὰ πάσης ἐργασίας ἄφετοι λιπαροὶ καὶ τὰ σώματα πρὸς κάλλος ἀσκοῦντες ἐπὶ τῆς πόλεως διῆγον,

Traduction française :

[2,17] 220 S'il ne s'était trouvé que notre peuple fût connu de tous les hommes, que notre obéissance volontaire aux lois fût visible, 221 et si un auteur, ayant composé lui-même une histoire, en donnait lecture aux Grecs, ou leur disait avoir rencontré quelque part, en dehors du monde connu, des hommes qui se font de Dieu une idée si sainte et, pendant de longs siècles, sont restés fidèlement attachés à de telles lois, ce serait, je pense, un étonnement général de leur part à cause de leurs continuels changements. 222 Certainement nous voyons ceux qui ont tenté de rédiger une constitution et des lois analogues, accusés par les Grecs d'avoir imaginé un Etat chimérique, fondé, d'après eux, sur des bases impossibles. Je laisse de côté les autres philosophes qui se sont occupés de questions semblables dans leurs ouvrages. 223 Mais Platon, admiré en Grèce pour avoir excellé par la dignité de sa vie et pour avoir surpassé tous les autres philosophes par la puissance de son talent et par son éloquence persuasive, Platon ne cesse cependant d'être bafoué et tourné en ridicule, ou peu s'en faut, par ceux qui se donnent pour de grands politiques. 224 Cependant si l'on examinait attentivement ses lois, on trouverait qu'elles sont plus faciles que les nôtres et qu'elles se rapprochent davantage des coutumes du plus grand nombre. Platon lui-même avoue qu'il serait imprudent d'introduire la vérité sur Dieu parmi les foules déraisonnables. 225 Mais les oeuvres de Platon sont, dans la pensée de quelques-uns, des discours vides, des fantaisies brillantes, et le législateur qu'ils admirent le plus est Lycurgue ; tout le monde entonne les louanges de Sparte parce qu'elle est pendant très longtemps restée attachée aux règles de ce législateur. 226 Qu'on l'avoue donc : l'obéissance aux lois est une preuve de vertu ; mais que les admirateurs des Lacédémoniens comparent la durée de ce peuple aux deux mille ans et plus qu'a duré notre constitution. 227 En outre, qu'ils réfléchissent à ceci: les Lacédémoniens, tant que, maîtres d'eux-mêmes, ils conservèrent la liberté, jugèrent bon d'observer exactement leurs lois, mais lorsque les revers de la fortune les atteignirent, ils les oublièrent toutes ou peu s'en faut. 228 Nous, au contraire, en proie à mille calamités par suite des changements des princes qui régnèrent en Asie, même dans les périls extrêmes nous n'avons pas trahi nos lois ; et ce n'est point par paresse ou par mollesse que nous leur faisons honneur ; mais, si l'on veut y regarder, elles nous imposent des épreuves et des travaux bien plus pénibles que la prétendue fermeté prescrite aux Lacédémoniens. 229 Ceux-ci ne cultivaient point la terre, ne se fatiguaient pas dans des métiers, mais, libres de tout travail, brillants de santé, exerçant leur corps en vue de la beauté, ils passaient leur existence dans la ville,





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Dernière mise à jour : 4/02/2010