HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, Contra Apion, livre II

ταῖς



Texte grec :

[2,7] (120) Ἡμέραν καὶ τὸ καταλιπεῖν ἠνοιγμένας ἦν ἀθέμιτον. Ῥᾳδίως οὖν αὐτὰς ὁ λυχνοφόρος ἐκεῖνος ἀνοίξειν οἰόμενος καὶ τὴν τοῦ κάνθωνος ὡς ᾤετο κεφαλὴν ἔχων. Πότερον οὖν αὐτὴν πάλιν ὡς ἡμᾶς ἀνέστρεψεν ἢ λαβὼν ἀπιὼν αὐτὴν εἰσεκόμισεν, ἵνα Ἀντίοχος εὕρῃ (121) πρὸς δευτέραν Ἀπίωνι μυθολογίαν καταψεύσασθαί τινα καὶ ὅρκον ἡμῶν ὡς ὀμνυόντων τὸν θεὸν τὸν ποιήσαντα τὸν οὐρανὸν καὶ τὴν γῆν καὶ τὴν θάλασσαν μηδενὶ εὐνοήσειν ἀλλοφύλῳ, μάλιστα (122) δὲ Ἕλλησιν. Ἔδει δὲ καταψευδόμενον ἅπαξ εἰπεῖν μηδενὶ εὐνοήσειν ἀλλοφύλῳ, μάλιστα δ' Αἰγυπτίοις· οὕτως γὰρ ἂν τοῖς ἐξ ἀρχῆς αὐτοῦ πλάσμασιν ἥρμοττεν τὰ περὶ τὸν ὅρκον, εἴπερ ἦσαν ὑπὸ Αἰγυπτίων τῶν συγγενῶν οἱ πατέρες ἡμῶν οὐχὶ διὰ πονηρίαν (123) ἀλλ' ἐπὶ συμφοραῖς ἐξεληλαμένοι. Τῶν Ἑλλήνων δὲ πλέον τοῖς τόποις ἢ τοῖς ἐπιτηδεύμασιν ἀφεστήκαμεν, ὥστε μηδεμίαν ἡμῖν εἶναι πρὸς αὐτοὺς ἔχθραν μηδὲ ζηλοτυπίαν. Τοὐναντίον μέντοι πολλοὶ παρ' αὐτῶν εἰς τοὺς ἡμετέρους νόμους συνέβησαν εἰσελθεῖν, καί τινες μὲν ἐνέμειναν, εἰσὶ δ' οἳ τὴν καρτερίαν οὐχ ὑπομείναντες πάλιν ἀπέστησαν. (124) Καὶ τούτων οὐδεὶς πώποτε τὸν ὅρκον εἶπεν ἀκοῦσαι παρ' ἡμῖν ὀμωμοσμένον, ἀλλὰ μόνος Ἀπίων, ὡς ἔοικεν, ἤκουσεν· αὐτὸς γὰρ ὁ συνθεὶς αὐτὸν ἦν. (125) Σφόδρα τοίνυν τῆς πολλῆς συνέσεως καὶ ἐπὶ τῷ μέλλοντι ῥηθήσεσθαι θαυμάζειν ἄξιόν ἐστιν Ἀπίωνα· τεκμήριον γὰρ εἶναί φησιν τοῦ μήτε νόμοις ἡμᾶς χρῆσθαι δικαίοις μήτε τὸν θεὸν εὐσεβεῖν ὡς προσῆκεν, δουλεύειν δὲ μᾶλλον ἔθνεσιν (καὶ) ἄλλοτε ἄλλοις καὶ τὸ κεχρῆσθαι συμφοραῖς τισι περὶ τὴν πόλιν, αὐτοὶ δῆλον ὅτι πόλεως ἡγεμονικωτάτης Ῥωμαίοις ἐκ τῶν ἄνωθεν ἄρχειν, ἀλλὰ μὴ (126) δουλεύειν συνειθισμένων· καίτοι τούτων ἄν τις ἀπόσχοιτο τοιαύτης μεγαλοψυχίας. Τῶν μὲν γὰρ ἄλλων οὐκ ἔστιν ὅστις ἀνθρώπων οὐχ ἱκανῶς καθ' αὑτοῦ φαίη τοῦτον ὑπ' Ἀπίωνος λελέχθαι (127) τὸν λόγον· ὀλίγοις μὲν γὰρ ὑπῆρξεν ἐφ' ἡγεμονίας διακαιροπτίας γενέσθαι, καὶ τούτους αἱ μεταβολαὶ πάλιν ἄλλοις δουλεύειν ὑπέζευξαν, (128) τὸ πλεῖστον δὲ φῦλον ἄλλων ὑπακήκοεν πολλάκις. Αἰγύπτιοι δ' ἄρα μόνοι διὰ τὸ καταφυγεῖν, ὥς φασιν, εἰς τὴν χώραν αὐτῶν τοὺς θεοὺς καὶ σωθῆναι μεταβάλλοντας εἰς μορφὰς θηρίων ἐξαίρετον γέρας εὕροντο τὸ μηδενὶ δουλεῦσαι τῶν τῆς Ἀσίας ἢ τῆς Εὐρώπης κρατησάντων, οἱ μίαν ἡμέραν ἐκ τοῦ παντὸς αἰῶνος ἐλευθερίας (129) οὐ τυχόντες ἀλλ' οὐδὲ παρὰ τῶν οἰκοδεσποτῶν. Ὅντινα μὲν γὰρ αὐτοῖς ἐχρήσαντο Πέρσαι τρόπον οὐχ ἅπαξ μόνον ἀλλὰ καὶ πολλάκις πορθοῦντες τὰς πόλεις ἱερὰ κατασκάπτοντες τοὺς παρ' αὐτοῖς

Traduction française :

[2,7] 120 Il a donc été facile à ce porteur de lampes, je pense, de les ouvrir à lui tout seul, et de partir avec la tête du baudet ? Mais est-elle rentrée toute seule chez nous ou celui qui l'a prise l'a-t-il rapportée dans le temple afin qu'Antiochos la trouvât pour fournir à Apion une seconde fable ? 121 Il forge aussi un serment par lequel, prétend-il, en invoquant le dieu qui a fait le ciel, la terre et la mer, nous jurons de ne montrer de bienveillance envers aucun étranger, mais surtout envers les Grecs. 122 Une fois qu'il se mettait à mentir il aurait dû dire au moins: envers aucun étranger, mais surtout envers les Égyptiens. De cette façon sa fable du serment aurait concordé avec ses mensonges du début, si vraiment nos ancêtres ont été chassés par les Égyptiens, qui leur étaient apparentés, non pour aucun crime mais à cause de leurs malheurs. 123 Quant aux Grecs, nous en sommes trop éloignés par les lieux comme par les coutumes pour qu'il puisse exister entre eux et nous aucune haine ou aucune jalousie. Loin de là, il est arrivé que beaucoup d'entre eux ont adopté nos lois; quelques-uns y ont persévéré, d'autres n'ont pas eu l'endurance nécessaire et s'en sont détachés. 124 Mais de ceux-là, nul n'a jamais raconté qu'il eût entendu prononcer chez nous le serment en question ; seul Apion, semble-t-il, l'a entendu, et pour la bonne raison qu'il en était l'inventeur. 125 Il faut encore grandement admirer la vive intelligence d'Apion pour ce que je vais dire. La preuve, à l'en croire, que nos lois ne sont pas justes, et que nous n'adorons pas Dieu comme il faut, c'est que nous ne sommes pas les maîtres, mais bien plutôt les esclaves tantôt d'un peuple, tantôt d'un autre, et que notre cité éprouva des infortunes, - comme si ses propres citoyens étaient habitués depuis une haute antiquité à être les maîtres dans la cité la plus propre à commander au lieu d'être asservis aux Romains. 126 Cependant qui supporterait de leur part une telle jactance ? Parmi le reste des hommes il n'est personne pour nier que ce discours d'Apion ne s'adresse assez bien à lui. 127 Peu de peuples ont eu la fortune de dominer fût-ce par occasion, et ceux-là même ont vu des revers les soumettre à leur tour à un joug étranger ; les autres peuples, pour la plupart, sont plusieurs fois tombés en servitude. 128 Ainsi donc les seuls Égyptiens, parce que les dieux, à les en croire, se sont réfugiés dans leur pays et ont assuré leur salut en prenant la forme d'animaux, ont obtenu le privilège exceptionnel de n'être soumis à aucun des conquérants de l'Asie ou de l'Europe, eux qui n'ont pas ou un seul jour de liberté en aucun temps, pas même de leurs maîtres nationaux ! 129 Du traitement que leur infligèrent les Perses, qui, non pas une fois, mais à plusieurs reprises, saccagèrent leurs villes, renversèrent leurs temples, égorgèrent ce qu'ils prennent pour des dieux, je ne leur fais pas un grief.





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Dernière mise à jour : 4/02/2010