HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, Contra Apion, livre II

οἰκουμένης



Texte grec :

[2,5] (40) Ἡ δὲ Ῥωμαίων φιλανθρωπία πᾶσιν οὐ μικροῦ δεῖν τῆς αὐτῶν προσηγορίας μεταδέδωκεν οὐ μόνον ἀνδράσιν ἀλλὰ καὶ μεγάλοις ἔθνεσιν ὅλοις; Ἴβηρες γοῦν οἱ πάλαι (41) καὶ Τυρρηνοὶ καὶ Σαβῖνοι Ῥωμαῖοι καλοῦνται. Εἰ δὲ τοῦτον ἀφαιρεῖται τὸν τρόπον τῆς πολιτείας Ἀπίων, παυσάσθω λέγων αὑτὸν Ἀλεξανδρέα· γεννηθεὶς γάρ, ὡς προεῖπον, ἐν τῷ βαθυτάτῳ τῆς Αἰγύπτου πῶς ἂν Ἀλεξανδρεὺς εἴη τῆς κατὰ δόσιν πολιτείας, ὡς αὐτὸς ἐφ' ἡμῶν ἠξίωκεν, ἀναιρουμένης; καίτοι μόνοις Αἰγυπτίοις οἱ κύριοι νῦν Ῥωμαῖοι τῆς οἰκουμένης μεταλαμβάνειν ἡστινοσοῦν πολιτείας ἀπειρήκασιν. (42) Ὁ δ' οὕτως ἐστὶ γενναῖος, ὡς μετέχειν ἀξιῶν αὐτὸς ὧν τυχεῖν ἐκωλύετο συκοφαντεῖν ἐπεχείρησε τοὺς δικαίως λαβόντας· οὐ γὰρ ἀπορίᾳ γε τῶν οἰκησόντων τὴν μετὰ σπουδῆς ὑπ' αὐτοῦ πόλιν κτιζομένην Ἀλέξανδρος τῶν ἡμετέρων τινὰς ἐκεῖ συνήθροισεν, ἀλλὰ πάντας δοκιμάζων ἐπιμελῶς ἀρετῆς καὶ (43) πίστεως τοῦτο τοῖς ἡμετέροις τὸ γέρας ἔδωκεν. Ἐτίμα γὰρ ἡμῶν τὸ ἔθνος, ὡς καί φησιν Ἑκαταῖος περὶ ἡμῶν, ὅτι διὰ τὴν ἐπιείκειαν καὶ πίστιν, ἣν αὐτῷ παρέσχον Ἰουδαῖοι, τὴν Σαμαρεῖτιν χώραν προσέθηκεν ἔχειν αὐτοῖς ἀφορολόγητον. (44) Ὅμοια δὲ Ἀλεξάνδρῳ καὶ Πτολεμαῖος ὁ Λάγου περὶ τῶν ἐν Ἀλεξανδρείᾳ κατοικούντων ἐφρόνησεν· καὶ γὰρ τὰ κατὰ τὴν Αἴγυπτον αὐτοῖς ἐνεχείρισε φρούρια πιστῶς ἅμα καὶ γενναίως φυλάξειν ὑπολαμβάνων, καὶ Κυρήνης ἐγκρατῶς ἄρχειν βουλόμενος καὶ τῶν ἄλλων τῶν ἐν τῇ Λιβύῃ πόλεων (45) εἰς αὐτὰς μέρος Ἰουδαίων ἔπεμψε κατοικῆσον. Ὁ δὲ μετ' αὐτὸν Πτολεμαῖος ὁ Φιλάδελφος ἐπικληθεὶς οὐ μόνον εἴ τινες ἦσαν αἰχμάλωτοι παρ' αὐτῷ τῶν ἡμετέρων πάντας ἀπέδωκεν, ἀλλὰ καὶ χρήματα πολλάκις ἐδωρήσατο καὶ τὸ μέγιστον ἐπιθυμητὴς ἐγένετο τοῦ γνῶναι τοὺς ἡμετέρους νόμους καὶ ταῖς τῶν ἱερῶν γραφῶν βίβλοις ἐντυχεῖν. (46) Ἔπεμψε γοῦν ἀξιῶν ἄνδρας ἀποσταλῆναι τοὺς ἑρμηνεύσοντας αὐτῷ τὸν νόμον καὶ τοῦ γραφῆναι ταῦτα καλῶς τὴν ἐπιμέλειαν ἐπέταξεν οὐ τοῖς τυχοῦσιν, ἀλλὰ Δημήτριον τὸν Φαληρέα καὶ Ἀνδρέαν καὶ Ἀριστέα, τὸν μὲν παιδείᾳ τῶν καθ' (47) ἑαυτὸν διαφέροντα Δημήτριον, τοὺς δὲ τὴν τοῦ σώματος αὐτοῦ φυλακὴν ἐγκεχειρισμένους, ἐπὶ τῆς ἐπιμελείας ταύτης ἔταξεν, οὐκ ἂν δήπου τοὺς νόμους καὶ τὴν πάτριον ἡμῶν φιλοσοφίαν ἐπιθυμήσας ἐκμαθεῖν, εἰ τῶν χρωμένων αὐτοῖς ἀνδρῶν κατεφρόνει καὶ μὴ λίαν ἐθαύμαζεν. (48) Ἀπίωνα δὲ σχεδὸν ἐφεξῆς πάντες ἔλαθον οἱ τῶν προγόνων αὐτοῦ Μακεδόνων βασιλεῖς οἰκειότατα πρὸς ἡμᾶς διατεθέντες· καὶ γὰρ τρίτος Πτολεμαῖος ὁ λεγόμενος Εὐεργέτης κατασχὼν ὅλην Συρίαν κατὰ κράτος οὐ τοῖς ἐν Αἰγύπτῳ θεοῖς χαριστήρια τῆς νίκης ἔθυσεν, ἀλλὰ παραγενόμενος εἰς Ἱεροσόλυμα πολλὰς ὡς ἡμῖν νόμιμόν ἐστιν ἐπετέλεσε θυσίας τῷ θεῷ καὶ ἀνέθηκεν ἀναθήματα τῆς νίκης ἀξίως. (49) Ὁ δὲ Φιλομήτωρ Πτολεμαῖος καὶ ἡ γυνὴ αὐτοῦ Κλεοπάτρα τὴν βασιλείαν ὅλην τὴν ἑαυτῶν Ἰουδαίοις ἐπίστευσαν, καὶ στρατηγοὶ πάσης τῆς δυνάμεως ἦσαν Ὀνίας καὶ Δοσίθεος Ἰουδαῖοι, ὧν Ἀπίων σκώπτει τὰ ὀνόματα, δέον τὰ ἔργα θαυμάζειν καὶ μὴ λοιδορεῖν, ἀλλὰ χάριν αὐτοῖς ἔχειν, ὅτι διέσωσαν τὴν Ἀλεξάνδρειαν, ἧς ὡς πολίτης ἀντιποιεῖται. (50) Πολεμούντων γὰρ αὐτῶν τῇ βασιλίσσῃ Κλεοπάτρᾳ καὶ κινδυνευόντων ἀπολέσθαι κακῶς οὗτοι συμβάσεις ἐποίησαν καὶ τῶν ἐμφυλίων κακῶν ἀπήλλαξαν. Ἀλλὰ “μετὰ ταῦτα, φησίν, Ὀνίας ἐπὶ τὴν πόλιν ἤγαγε στρατὸν ὀλίγον ὄντος ἐκεῖ Θέρμου (51) τοῦ παρὰ Ῥωμαίων πρεσβευτοῦ καὶ παρόντος.” Ὀρθῶς δὲ ποιῶν φαίην ἂν καὶ μάλα δικαίως· ὁ γὰρ Φύσκων ἐπικληθεὶς Πτολεμαῖος ἀποθανόντος αὐτῷ τοῦ ἀδελφοῦ Πτολεμαίου τοῦ Φιλομήτορος ἀπὸ Κυρήνης ἐξῆλθε Κλεοπάτραν ἐκβαλεῖν βουλόμενος τῆς βασιλείας ...

Traduction française :

[2,5] 40 Les Romains, dans leur générosité, n'ont-ils pas partagé leur nom avec tous les hommes, ou peu s’en faut, non seulement avec des individus, mais avec de grands peuples tout entiers ? Par exemple les Ibères d'autrefois, les Etrusques, les Sabins sont appelés Romains. 41 Mais si Apion supprime ce genre de droit de cité, qu'il cesse de se dire Alexandrin. Car né, ainsi que je l'ai déjà dit, au plus profond de l'Égypte, comment serait-il Alexandrin si l'on supprimait le don du droit de cité, comme lui-même le demande pour nous ? Pourtant les Égyptiens seuls se voient refuser par les Romains, maîtres aujourd'hui de l'univers, le droit d'être reçus dans aucune cité. 42 Mais Apion a le coeur si noble que, voulant prendre sa part d'un bien dont il était écarté, il a entrepris de calomnier ceux qui l'ont reçu à bon droit. Car ce n'est pas faute d'habitants pour peupler la ville fondée par lui avec tant de zèle qu'Alexandre y a réuni quelques-uns des nôtres ; mais, soumettant à une épreuve attentive la vertu et la fidélité de tous les peuples, il accorda aux nôtres ce privilège. 43 Car il estimait notre nation au point même que, suivant Hécatée, en reconnaissance des bons sentiments et de la fidélité que lui témoignèrent les Juifs, il ajouta à leurs possessions la province de Samarie exempte de tribut. 44 Ptolémée, fils de Lagos, partageait les sentiments d'Alexandre à l'égard des Juifs qui habitaient Alexandrie. En effet, il mit entre leurs mains les places fortes de l'Egypte dans la pensée qu'ils les garderaient fidèlement et bravement ; et comme il désirait affermir sa domination sur Cyrène et les autres villes de Libye, il envoya une partie des Juifs s'y établir. 45 Son successeur, Ptolémée, surnomme Philadelphe, non seulement rendit tous les prisonniers de notre race qu'il pouvait avoir, mais il donna maintes fois aux Juifs des sommes d'argent, et, ce qui est le plus important, il désira connaître nos lois et lire nos livres sacrés. 46 Il est constant qu'il fit demander aux Juifs de lui envoyer des hommes pour lui traduire la loi, et il ne confia pas aux premiers venus le soin de bien faire rédiger la traduction, mais c'est Démétrios de Phalère, Andréas et Aristée, l'un, le plus savant homme de son temps, 47 les autres, ses gardes du corps, qui furent chargés par lui de surveiller l'exécution de ce travail; or il n'aurait pas désiré approfondir nos lois et la sagesse de nos ancêtres s'il avait méprisé les hommes qui en usaient, au lieu de les admirer beaucoup. 48 Apion a aussi ignoré que successivement presque tous les rois de ses aïeux témoignèrent à notre égard les plus bienveillantes dispositions. En effet, Ptolémée III, surnommé Evergète après avoir conquis toute la Syrie, ne sacrifia pas aux dieux égyptiens en reconnaissance de sa victoire, mais il vint à Jérusalem, y fit suivant notre rite de nombreux sacrifices à Dieu, et lui consacra des offrandes dignes de sa victoire. 49 Ptolémée Philométor et sa femme Cléopâtre confièrent à des Juifs tout leur royaume et mirent à la tête de leur armée entière Onias et Dosithéos, deux Juifs, dont Apion raille les noms, quand il devrait admirer leurs actions et, loin de les injurier, leur être reconnaissant d'avoir sauvé Alexandrie dont il se prétend citoyen. 50 En effet, alors que les Alexandrins faisaient la guerre à la reine Cléopâtre et couraient le danger d'être anéantis misérablement, ce sont ces hommes qui négocièrent un accommodement et conjurèrent les troubles civils. « Mais ensuite, dit-il, Onias mena contre la ville une forte armée, alors que Thermus, l'ambassadeur romain était là et présent. » 51 Je prétends qu'il eut raison et agit en toute justice. Car Ptolémée surnommé Physcon, après la mort de son frère Ptolémée Philométor, vint de Cyrène dans l'intention de renverser du trône Cléopâtre et les enfants du roi pour s'attribuer injustement la couronne.





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Dernière mise à jour : 4/02/2010