HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, Contra Apion, livre II

Μακεδόνες



Texte grec :

[2,16] (210) Ὅσοι μὲν γὰρ θέλουσιν ὑπὸ τοὺς αὐτοὺς ἡμῖν νόμους ζῆν ὑπελθόντες δέχεται φιλοφρόνως, οὐ τῷ γένει μόνον, ἀλλὰ καὶ τῇ προαιρέσει τοῦ βίου νομίζων εἶναι τὴν οἰκειότητα. Τοὺς δ' ἐκ παρέργου προσιόντας ἀναμίγνυσθαι τῇ συνηθείᾳ οὐκ ἠθέλησεν. (211) Τἆλλα δὲ προείρηκεν, ὧν ἡ μετάδοσίς ἐστιν ἀναγκαία· πᾶσι παρέχειν τοῖς δεομένοις πῦρ ὕδωρ τροφήν, ὁδοὺς φράζειν, ἄταφον μὴ περιορᾶν, ἐπιεικεῖς δὲ καὶ τὰ πρὸς τοὺς πολεμίους (212) κριθέντας εἶναι οὐ γὰρ ἐᾷ τὴν γῆν αὐτῶν πυρπολεῖν οὐδὲ τέμνειν ἥμερα δένδρα, ἀλλὰ καὶ σκυλεύειν ἀπείρηκεν τοὺς ἐν τῇ μάχῃ πεσόντας, καὶ τῶν αἰχμαλώτων προυνόησεν, ὅπως αὐτῶν ὕβρις ἀπῇ, (213) μάλιστα δὲ γυναικῶν. Οὕτως δ' ἡμερότητα καὶ φιλανθρωπίαν ἡμᾶς ἐξεπαίδευσεν, ὡς μηδὲ τῶν ἀλόγων ζῴων ὀλιγωρεῖν, ἀλλὰ μόνην ἐφῆκε τούτων χρῆσιν τὴν νόμιμον, πᾶσαν δ' ἑτέραν ἐκώλυσεν· ἃ δ' ὥσπερ ἱκετεύοντα προσφεύγει ταῖς οἰκίαις ἀπεῖπεν ἀνελεῖν. Οὐδὲ νεοττοῖς τοὺς γονέας αὐτῶν ἐπέτρεψε συνεξαιρεῖν, φείδεσθαι δὲ κἀν τῇ πολεμίᾳ τῶν ἐργαζομένων ζῴων (214) καὶ μὴ φονεύειν. Οὕτως πανταχόθεν τὰ πρὸς ἐπιείκειαν περιεσκέψατο, διδασκαλικοῖς μὲν τοῖς προειρημένοις χρησάμενος νόμοις, τοὺς δ' αὖ κατὰ τῶν παραβαινόντων τιμωρητικοὺς τάξας ἄνευ προφάσεως. (215) Ζημία γὰρ ἐπὶ τοῖς πλείστοις τῶν παραβαινόντων ὁ θάνατος, ἂν μοιχεύσῃ τις, ἂν βιάσηται κόρην, ἂν ἄρρενι τολμήσῃ πεῖραν προσφέρειν, ἂν ὑπομείνῃ παθεῖν ὁ πειρασθείς. Ἔστι δὲ (216) καὶ ἐπὶ δούλοις ὁμοίως ὁ νόμος ἀπαραίτητος. Ἀλλὰ καὶ περὶ μέτρων ἤν τις κακουργήσῃ ἢ σταθμῶν ἢ περὶ πράσεως ἀδίκου καὶ δόλῳ γενομένης, κἂν ὑφέληταί τις ἀλλότριον, κἂν ὃ μὴ κατέθηκεν ἀνέληται, πάντων εἰσὶ κολάσεις οὐχ οἷαι παρ' ἑτέροις, ἀλλ' ἐπὶ (217) τὸ μεῖζον. Περὶ μὲν γὰρ γονέων ἀδικίας ἢ τῆς εἰς θεὸν ἀσεβείας κἂν μελλήσῃ τις, εὐθὺς ἀπόλλυται. Τοῖς μέντοι γε νομίμως βιοῦσι γέρας ἐστὶν οὐκ ἄργυρος οὐδὲ χρυσὸς οὐ κοτίνου στέφανος ἢ σελίνου (218) καὶ τοιαύτη τις ἀνακήρυξις, ἀλλ' αὐτὸς ἕκαστος αὑτῷ τὸ συνειδὸς ἔχων μαρτυροῦν πεπίστευκεν, τοῦ μὲν νομοθέτου προφητεύσαντος, τοῦ δὲ θεοῦ τὴν πίστιν ἰσχυρὰν παρεσχηκότος, ὅτι τοῖς τοὺς νόμους διαφυλάξασι κἂν εἰ δέοι θνήσκειν ὑπὲρ αὐτῶν προθύμως ἀποθανεῖν ἔδωκεν ὁ θεὸς γενέσθαι τε πάλιν καὶ βίον ἀμείνω λαβεῖν ἐκ περιτροπῆς. (219) Ὤκνουν δ' ἂν ἐγὼ ταῦτα γράφειν, εἰ μὴ διὰ τῶν ἔργων ἅπασιν ἦν φανερόν, ὅτι πολλοὶ καὶ πολλάκις ἤδη τῶν ἡμετέρων περὶ τοῦ μηδὲ ῥῆμα φθέγξασθαι παρὰ τὸν νόμον πάντα παθεῖν γενναίως προείλοντο.

Traduction française :

[2,16] 210 Quiconque veut venir vivre chez nous sous les mêmes lois, le législateur l'accueille avec bienveillance, car il pense que ce n'est pas la race seule, mais aussi leur morale qui rapprochent les hommes. Mais il ne nous a pas permis de mêler à notre vie intime ceux qui viennent chez nous en passant. 211 Ses autres prescriptions doivent être exposées: fournir à tous ceux qui le demandent du feu, de l'eau, des aliments ; indiquer le chemin ; ne pas laisser un corps sans sépulture ; être équitable même envers les ennemis déclarés ; 212 car il défend de ravager leur pays par l'incendie, il ne permet pas de couper les arbres cultivés, et même il interdit de dépouiller les soldats tombés dans le combat ; il a pris des dispositions pour soustraire les prisonniers de guerre à la violence, et surtout les femmes. 213 Il nous a si bien enseigné la douceur et l'humanité qu'il n'a pas même négligé les bêtes privées de raison ; il n'en a autorisé l'usage que conformément à la loi et l'a interdit dans tout autre cas. Les animaux qui se réfugient dans les maisons comme des suppliants ne doivent pas être tués. Il ne permet pas non plus de faire périr en même temps les parents avec leurs petits, et il ordonne d'épargner même en pays ennemi les animaux de labour et de ne pas les tuer. 214 Il s'est ainsi préoccupé en toutes choses de la modération, usant, pour l'enseigner, des lois citées plus haut, établissant d'autre part contre ceux qui les transgressent des lois pénales qui n'admettent pas d'excuse. 215 Dans la plupart des cas où l'on transgresse la loi, la peine est la mort: si l'on commet un adultère ; si l'on viole une jeune fille ; si l'on ose entreprendre un mâle ou si celui-ci supporte pareil outrage. S'il s'agit d'esclaves, la loi est également inflexible. 216 De plus les délits sur les mesures et les poids, la vente malhonnête et dolosive, le vol, la soustraction d'un objet qu'on n'avait pas remis en dépôt, toutes ces fautes sont punies de châtiments non pas semblables à ceux des autres législations, mais plus sévères. 217 Les outrages aux parents et l'impiété, même à l'état de tentative, sont immédiatement punis de mort. 218 Cependant ceux dont tous les actes sont conformes aux lois ne reçoivent point en récompense de l'argent ni de l'or, ni même une couronne d'olivier ou d'ache, ou quelque distinction de ce genre proclamée par le héraut : mais chacun, d'après le témoignage de sa propre conscience, s'est fait la conviction que, suivant la prophétie du législateur, suivant la promesse certaine de Dieu, ceux qui ont observé exactement les lois, et qui, s'il fallait mourir pour elles, sont morts de bon coeur, reçoivent de Dieu une nouvelle existence et une vie meilleure dans la révolution des âges. 219 J'hésiterais à écrire ces choses si tout le monde ne pouvait voir par les faits que souvent beaucoup d'entre nous ont mieux aimé endurer vaillamment les pires traitements que de prononcer une seule parole contraire à la loi.





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Dernière mise à jour : 4/02/2010