HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, Contra Apion, livre I

πυνθανόμενοι



Texte grec :

[1,25] (223) Τῶν δὲ εἰς ἡμᾶς βλασφημιῶν ἤρξαντο μὲν Αἰγύπτιοι· βουλόμενοι δ' ἐκείνοις τινὲς χαρίζεσθαι παρατρέπειν ἐπεχείρησαν τὴν ἀλήθειαν, οὔτε τὴν εἰς Αἴγυπτον ἄφιξιν ὡς ἐγένετο τῶν ἡμετέρων (224) προγόνων ὁμολογοῦντες, οὔτε τὴν ἔξοδον ἀληθεύοντες. Αἰτίας δὲ πολλὰς ἔλαβον τοῦ μισεῖν καὶ φθονεῖν τὸ μὲν ἐξ ἀρχῆς, ὅτι κατὰ τὴν χώραν αὐτῶν ἐδυνάστευσαν ἡμῶν οἱ πρόγονοι κἀκεῖθεν ἀπαλλαγέντες ἐπὶ τὴν οἰκείαν πάλιν εὐδαιμόνησαν, εἶθ' ἡ τούτων ὑπεναντιότης πολλὴν αὐτοῖς ἐνεποίησεν ἔχθραν, τοσοῦτον τῆς ἡμετέρας διαφερούσης εὐσεβείας πρὸς τὴν ὑπ' ἐκείνων νενομισμένην, ὅσον θεοῦ φύσις ζῴων ἀλόγων διέστηκε. (225) Κοινὸν μὲν γὰρ αὐτοῖς ἐστι πάτριον τὸ ταῦτα θεοὺς νομίζειν, ἰδίᾳ δὲ πρὸς ἀλλήλους ἐν ταῖς τιμαῖς αὐτῶν διαφέρονται. Κοῦφοι δὲ καὶ ἀνόητοι παντάπασιν ἄνθρωποι κακῶς ἐξ ἀρχῆς εἰθισμένοι δοξάζειν περὶ θεῶν μιμήσασθαι μὲν τὴν σεμνότητα τῆς ἡμετέρας θεολογίας οὐκ (226) ἐχώρησαν, ὁρῶντες δὲ ζηλουμένους ὑπὸ πολλῶν ἐφθόνησαν. Εἰς τοσοῦτον γὰρ ἦλθον ἀνοίας καὶ μικροψυχίας ἔνιοι τῶν παρ' αὐτοῖς, ὥστ' οὐδὲ ταῖς ἀρχαίαις αὐτῶν ἀναγραφαῖς ὤκνησαν ἐναντία λέγειν, ἀλλὰ καὶ σφίσιν αὐτοῖς ἐναντία γράφοντες ὑπὸ τυφλότητος τοῦ πάθους ἠγνόησαν.

Traduction française :

[1,25] XXV. Elles vinrent d'abord des Égyptiens, qui les haïssaient. 223 Les calomnies à notre adresse vinrent d'abord des Égyptiens, puis, dans l'intention de leur être agréables, certains auteurs entreprirent d'altérer la vérité; ils n'avouèrent pas l'arrivée de nos ancêtres en Égypte telle qu'elle eut lieu, ni ne racontèrent sincèrement la façon dont ils en sortirent. 224 Les Égyptiens eurent bien des motifs de haine et d'envie : à l'origine la domination de nos ancêtres sur leur pays, et leur prospérité quand ils l'eurent quitté pour retourner chez eux. Puis l'opposition de leurs croyances et des nôtres leur inspira une haine profonde, car notre piété diffère de celle qui est en usage chez eux autant que l'être divin est éloigné des animaux privés de raison. 225 Toute leur nation, en effet, d'après une coutume héréditaire, prend les animaux pour des dieux, qu'ils honorent d'ailleurs chacun à sa façon, et ces hommes tout à fait légers et insensés, qui dès l'origine s'étaient accoutumés à des idées fausses sur les dieux, n'ont pas été capables de prendre modèle sur la dignité de notre religion, et nous ont jalousés en voyant combien elle trouvait de zélateurs. 226 Quelques-uns d'entre eux ont poussé la sottise et la petitesse au point de ne pas hésiter à se mettre en contradiction même avec leurs antiques annales, et, bien mieux, de ne pas s'apercevoir, dans l'aveuglement de leur passion, que leurs propres écrits les contredisaient.





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Dernière mise à jour : 12/06/2008