HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, Contra Apion, livre I

ταῖς



Texte grec :

[1,35] (312) Οὗτος οὐδὲ τὸν αὐτὸν ἐκείνοις εὗρεν εἰπεῖν βασιλέα, καινότερον δ' ὄνομα συντέθεικεν καὶ παρεὶς ἐνύπνιον καὶ προφήτην Αἰγύπτιον εἰς Ἄμμωνος ἀπελήλυθεν περὶ τῶν ψωρῶν καὶ λεπρῶν (313) χρησμὸν οἴσων· φησὶ γὰρ εἰς τὰ ἱερὰ συλλέγεσθαι πλῆθος Ἰουδαίων. Ἆρά γε τοῦτο τοῖς λεπροῖς ὄνομα θέμενος ἢ μόνον τῶν Ἰουδαίων τοῖς νοσήμασι περιπεσόντων; Λέγει γάρ ὁ λαὸς τῶν (314) Ἰουδαίων. Ὁποῖος; Ἔπηλυς ἢ τὸ γένος ἐγχώριος; Διὰ τί τοίνυν Αἰγυπτίους αὐτοὺς ὄντας Ἰουδαίους καλεῖς; Εἰ δὲ ξένοι, διὰ τί πόθεν οὐ λέγεις; Πῶς δὲ τοῦ βασιλέως πολλοὺς μὲν αὐτῶν βυθίσαντος εἰς τὴν θάλασσαν, τοὺς δὲ λοιποὺς εἰς ἐρήμους τόπους (315) ἐκβαλόντος, τοσοῦτοι τὸ πλῆθος ὑπελείφθησαν; Ἢ τίνα τρόπον διεξῆλθον μὲν τὴν ἔρημον, ἐκράτησαν δὲ τῆς χώρας ἧς νῦν κατοικοῦμεν, ἔκτισαν δὲ καὶ πόλιν καὶ νεὼν ᾠκοδομήσαντο πᾶσι περιβόητον; (316) Ἐχρῆν δὲ καὶ τοῦ νομοθέτου μὴ μόνον εἰπεῖν τοὔνομα, δηλῶσαι δὲ καὶ τὸ γένος ὅστις ἦν καὶ τίνων, διὰ τί δὲ τοιούτους ἂν αὐτοῖς ἐπεχείρησε τιθέναι νόμους περὶ θεῶν καὶ τῆς πρὸς (317) ἀνθρώπους ἀδικίας κατὰ τὴν πορείαν. Εἴτε γὰρ Αἰγύπτιοι τὸ γένος ἦσαν, οὐκ ἂν ἐκ τῶν πατρίων ἐθῶν οὕτω ῥᾳδίως μετεβάλοντο, εἴτ' ἀλλαχόθεν ἦσαν, πάντως τινὲς ὑπῆρχον αὐτοῖς νόμοι (318) διὰ μακρᾶς συνηθείας πεφυλαγμένοι. Εἰ μὲν οὖν περὶ τῶν ἐξελασάντων αὐτοὺς ὤμοσαν μηδέποτε εὐνοήσειν, λόγον εἶχεν εἰκότα, πᾶσι δὲ πόλεμον ἀνθρώποις ἀκήρυκτον ἄρασθαι τούτους, εἴπερ ἔπραττον ὡς αὐτὸς λέγει κακῶς, παρὰ πάντων βοηθείας δεομένους ἄνοιαν οὐκ ἐκείνων, ἀλλὰ τοῦ ψευδομένου πάνυ πολλὴν παρίστησιν, ὅς γε καὶ τοὔνομα θέσθαι τῇ πόλει ἀπὸ τῆς ἱεροσυλίας αὐτοὺς (319) ἐτόλμησεν εἰπεῖν, τοῦτο δὲ μετὰ ταῦτα παρατρέψαι· δῆλον γάρ, ὅτι τοῖς μὲν ὕστερον γενομένοις αἰσχύνην τοὔνομα καὶ μῖσος ἔφερεν, αὐτοὶ δ' οἱ κτίζοντες τὴν πόλιν κοσμήσειν αὐτοὺς ὑπελάμβανον οὕτως ὀνομάσαντες. Ὁ δὲ γενναῖος ὑπὸ πολλῆς τοῦ λοιδορεῖν ἀκρασίας οὐ συνῆκεν, ὅτι ἱεροσυλεῖν οὐ κατὰ τὴν αὐτὴν φωνὴν Ἰουδαῖοι τοῖς Ἕλλησιν ὀνομάζομεν. Τί οὖν ἐπὶ πλείω τις λέγοι πρὸς τὸν ψευδόμενον οὕτως ἀναισχύντως; Ἀλλ' ἐπειδὴ σύμμετρον ἤδη τὸ βιβλίον εἴληφε μέγεθος, ἑτέραν ποιησάμενος ἀρχὴν τὰ λοιπὰ τῶν εἰς τὸ προκείμενον πειράσομαι προσαποδοῦναι.

Traduction française :

[1,35] XXXV. Ses mensonges et ses contradictions. 312 Lysimaque n'a donc même pas trouvé moyen de nommer le même roi que les précédents, mais il a imaginé un nom plus nouveau, et, laissant de côté le songe et le prophète égyptien, il s'en est allé chez Ammon pour en rapporter un oracle sur les galeux et les lépreux. 313 En disant qu'une foule de Juifs était réunie dans les temples, a-t-il voulu donner ce nom aux lépreux, ou seulement à ceux des Juifs qui avaient été frappés de ces maladies ? 314 Car il dit : « le peuple juif ». Quel peuple ? Etranger ou indigène ? Pourquoi, si ces hommes sont Égyptiens, les appelez-vous Juifs ? S'ils étaient étrangers, pourquoi ne dites-vous pas leur origine ? Et comment, si le roi en a noyé beaucoup dans la mer et chassé le reste dans des lieux déserts, en a-t-il survécu un si grand nombre ? 315 Ou de quelle manière ont-ils traversé le désert, conquis le pays que nous habitons aujourd'hui, fondé une ville et bâti un temple célèbre dans l'univers ? 316 Il fallait aussi ne pas se contenter de dire le nom du législateur, mais encore nous informer de sa race et de sa famille. Et pourquoi se serait-il avisé d'établir pour eux de semblables lois sur les dieux et sur les offenses à faire aux hommes pendant le voyage ? 317 Égyptiens, ils n'eussent point changé si facilement les coutumes de leur patrie. S'ils venaient d'ailleurs, ils avaient de toute façon des lois conservées par une longue habitude. 318 S'ils avaient juré contre ceux qui les chassèrent une éternelle hostilité, c'eût été un récit vraisemblable ; mais qu'ils aient engagé contre toute l'humanité une guerre implacable, eux qui avaient besoin du secours de tout le monde, vu leur état misérable qu'il dépeint lui-même, cela dénote une très grande folie, non de leur part, mais de la part de l'historien menteur. 319 Il a encore osé dire qu'ils ont dénommé leur ville en souvenir du pillage des temples et ont changé son nom dans la suite. Il est clair que ce nom attirait la honte et la haine sur leurs descendants ; et eux, les fondateurs de la ville, auraient pensé se faire honneur en la nommant ainsi ! Et le digne homme, dans l'ivresse de l'injure, n'a pas compris que le pillage des temples n'est pas désigné par le même mot chez les Juifs et chez les Grecs. 320 Que pourrait-on ajouter contre un menteur si impudent ? Mais comme ce livre est déjà d'une étendue convenable, je vais en commencer un second où j'essaierai de présenter le reste des observations relatives à mon sujet.





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Dernière mise à jour : 12/06/2008