HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XVIII

ὡς



Texte grec :

[18,9,4] (4)<332> Ὁ μὲν δὴ ταῦτα διανοηθεὶς ἐκπέμπει τὸν Ἀνιλαῖον, ὁ δὲ πιθανὸς ἦν τῷ ἀδελφῷ τήν τε ἄλλην προθυμίαν εἰσηγούμενος τοῦ βασιλέως καὶ ὅρκιον τὸ γεγενημένον, ὥστε δὴ ἠπείγοντο ὡς τὸν Ἀρτάβανον. <333> Ὁ δὲ ἡδονῇ αὐτοὺς δέχεται παραγενομένους ἐθαύμαζεν τε τὸν Ἀσιναῖον τοῦ ἐν ταῖς πράξεσιν εὐψύχου, θεωρῶν παντελῶς ὄντα ὀφθῆναι βραχύν τε καὶ τοῖς τὸ πρῶτον ὄψει συνελθοῦσιν ἐνδοῦναι καταφρονήματος ἀφορμὰς ὡς οὐδενὶ κρίνοιεν αὐτόν, φησί τε πρὸς τοὺς φίλους, ὡς μείζονα ἐν τῇ παραθέσει παρέχοιτο τὴν ψυχὴν τοῦ σώματος, παρά τε πότον δεικνὺς τὸν Ἀσιναῖον Ἀβδαγάσῃ τῷ αὐτοῦ στρατοπεδάρχῃ τό τε ὄνομα διασαφεῖ καὶ τὴν πᾶσαν ἀρετήν, ᾗ χρῷτο εἰς πόλεμον. <334> Τοῦ δὲ Ἀβδαγάσου κελεύοντος συγχώρημα αὐτῷ γενέσθαι κτείναντα αὐτὸν ἄποινα ἀπολαβεῖν ὑπὲρ ὧν ὑβρίσειεν εἰς τὴν Παρθυαίων ἀρχήν « ἀλλ' οὐκ ἄν, εἶπεν ὁ βασιλεύς, συγχώρημα διδοίην ἐπ' ἀνδρὶ πίστει τῇ εἰς ἐμὲ τεθαρρηκότι καὶ προσέτι δεξιάν τε πέμψας καὶ θεῶν ὅρκοις πιθανὸς γενέσθαι σπουδάσας. <335> Εἰ δὲ ἀνὴρ τυγχάνεις τὰ πολέμια ἀγαθός, μηδὲν ἐπιορκίας χρῄζων τῆς ἐμῆς Παρθυαίων ἐκδίκει τὴν ἀρχὴν περιυβρισμένην· ἐπαναχωροῦντι γὰρ ἐπιθέμενος περιγίνου κράτει τῷ <336> περὶ σὲ καὶ μετ' ἀγνοίας τῆς ἐμῆς. » Ἕωθεν δὲ μετακαλέσας τὸν Ἀσιναῖον « ὥρα σοι, φησίν, ὦ νεανία, χωρεῖν ἐπὶ τὰ σαυτοῦ, μὴ καὶ πλείοσιν τῶν ἐνθάδε στρατηγῶν τὴν ὀργὴν ἐρεθίσειας ἐπιχειρεῖν σου τῇ σφαγῇ καὶ δίχα γνώμης τῆς ἐμῆς. <337> Παρακαταθήκην δέ σοι δίδωμι τὴν Βαβυλωνίαν γῆν ἀλῄστευτόν τε καὶ ἀπαθῆ κακῶν ἐσομένην ὑπὸ τῶν σῶν φροντίδων. Ἄξιον δέ μοι τυγχάνειν σου χρηστοῦ ἀνεπίκλητόν σοι παρασχόμενος τὴν ἐμαυτοῦ πίστιν, οὐκ <338> ἐπὶ κούφοις ἀλλ' ἐπὶ τοῖς εἰς σωτηρίαν ἀνακειμένοις. » Ταῦτα εἰπὼν καὶ δῶρα δοὺς τοτηνίκα ἐκπέμπει τὸν Ἀσιναῖον. Ὁ δὲ εἰς τὴν οἰκείαν παραγενόμενος φρούρια κατασκευάζει καὶ ὁπόσα πρότερον ὠχύρου, μέγας τε ἐν ὀλίγῳ γεγόνει καὶ οἷος οὐκ ἄλλος τῶν πρότερον ἐκ τοιαύτης ἀφορμῆς ἅψασθαι πραγμάτων ἐν τόλμῃ γεγονότων, <339> Παρθυαίων τε αὐτὸν ἐθεράπευον οἱ ταύτῃ καταπεμπόμενοι στρατηγοί· μικρὸν γὰρ ἐδόκει καὶ τῆς κατ' αὐτὸν ἧσσον ἀρετῆς ἡ ἐκ Βαβυλωνίων προιοῦσα τιμή. Ἦν τε ἐν ἀξιώματι καὶ δυνάμει, πάντα τε ἤδη τὰ ἐπὶ τῆς Μεσοποταμίας πρὸς αὐτὸν ἦρτο πράγματα, προύκοπτέν τε αὐτῶν ἡ εὐδαιμονία ἐπὶ ἔτη πεντεκαίδεκα.

Traduction française :

[18,9,4] <332> C'est après avoir fait ces réflexions qu'il congédia Anilaios. Celui-ci persuada son frère en lui exposant, entre autres marques de bienveillance du roi, le serment qu'il avait prêté, de sorte qu'ils se hâtèrent d'aller ensemble chez Artabane. <333> Le roi les reçut avec joie à leur arrivée et s'étonna de voir qu'Asinaios, si vaillant dans l'action, était tout à fait petit de stature et provoquait à première vue chez ceux qui le rencontraient un sentiment de mépris, parce qu'ils le regardaient comme un homme de rien. Il dit à ses familiers que l'âme que faisait voir Asinaios était plus grande que son corps, si on les comparait. Comme au cours d'une beuverie il montrait Asinaios à Abdagase, son maître de camp, il le lui nomma et lui dit quelle était sa valeur guerrière. <334> Abdagase lui demanda l'autorisation de le tuer pour tirer vengeance des injustices qu'il avait commises au détriment du pouvoir des Parthes. « Non, dit le roi, je ne puis t'y autoriser, car cet homme a eu confiance en ma foi, et surtout je lui ai donné ma dextre et j'ai juré par les dieux pour le convaincre. <335> Si tu es un brave, tu n'as pas besoin de mon parjure pour venger la puissance parthe outragée : attaque cet homme à son retour avec les forces qui t'entourent, pourvu que je ne le sache pas. » <336> Ayant à l'aurore fait venir Asinaios : « Il est temps, jeune homme, lui dit-il, que tu rentres dans ton pays, de peur que tu n'excites plusieurs des chefs qui sont ici à entreprendre, dans leur colère, de te tuer contre ma volonté. <337> Je te confie en dépôt la terre de Babylone qui sera par tes soins exempte de maux et purgée de brigands. Il est juste que j'obtienne ton aide pour t'avoir montré que je ne violais pas la foi que je t'avais jurée alors qu'ils s'agissait non de bagatelles, mais de ton salut. » <338> Après avoir ainsi parlé et lui avoir donné des présents, il congédia sur l'heure Asinaios. Celui-ci, rentré dans sa résidence, accrut ses forts déjà construits ou en édifia d'autres : en peu de temps il devint plus puissant. qu'aucun de ceux qui avant lui osèrent usurper le pouvoir après de tels débuts. <339> Les chefs parthes, envoyés de ce côté, lui rendaient hommage, car l'honneur que lui accordait la Babylonie paraissait peu de chose et inférieur à son mérite. II était. donc en pleine puissance et en plein crédit. Toutes les affaires de Mésopotamie dépendaient désormais de lui et son bonheur ne fit que croître pendant quinze ans.





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Dernière mise à jour : 1/03/2007