HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre X

πᾶς



Texte grec :

[10,5] V. (1)<74> Νεχαῦς ὁ τῶν Αἰγυπτίων βασιλεὺς ἐγείρας στρατιὰν ἐπὶ τὸν Εὐφράτην ἤλασε ποταμὸν Μήδους πολεμήσων καὶ τοὺς Βαβυλωνίους, οἳ τὴν Ἀσσυρίων κατέλυσαν ἀρχήν: τῆς γὰρ Ἀσίας βασιλεῦσαι πόθον εἶχε. <75> γενομένου δ' αὐτοῦ κατὰ Μένδην πόλιν, ἦν δ' αὕτη τῆς Ἰωσίου βασιλείας, μετὰ δυνάμεως εἶργεν αὐτὸν διὰ τῆς ἰδίας ποιεῖσθαι χώρας τὴν ἐπὶ τοὺς Μήδους ἔλασιν. πέμψας δὲ κήρυκα πρὸς αὐτὸν Νεχαῦς οὐκ ἐπ' αὐτὸν στρατεύειν ἔλεγεν, ἀλλ' ἐπὶ τὸν Εὐφράτην ὡρμηκέναι: μὴ παροξύνειν δ' αὐτὸν ἐκέλευεν, ὥστε πολεμεῖν αὐτῷ κωλύοντι βαδίζειν ἐφ' οὗ διέγνωκεν. <76> Ἰωσίας δὲ οὐ προσίετο τὰ παρὰ τοῦ Νεχαῦ, ἀλλ' οὕτως εἶχεν ὡς μὴ συγχωρεῖν αὐτῷ τὴν οἰκείαν διέρχεσθαι, τῆς πεπρωμένης οἶμαι εἰς τοῦτ' αὐτὸν παρορμησάσης, ἵνα λάβῃ πρόφασιν κατ' αὐτοῦ. <77> διατάσσοντος γὰρ αὐτοῦ τὴν δύναμιν καὶ ἐφ' ἅρματος ἀπὸ κέρως ἐπὶ κέρας ὀχουμένου τοξεύσας τις αὐτὸν τῶν Αἰγυπτίων ἔπαυσε τῆς πρὸς τὴν μάχην σπουδῆς: τῷ τραύματι γὰρ περιαλγὴς ὢν ἐκέλευσεν ἀνακληθῆναι τὸ στράτευμα καὶ ὑπέστρεψεν εἰς τὰ Ἱεροσόλυμα. τελευτᾷ δ' ἐκ τῆς πληγῆς ἐκεῖ τὸν βίον καὶ κηδεύεται ἐν ταῖς πατρῴαις θήκαις μεγαλοπρεπῶς βιώσας μὲν ἔτη τριακονταεννέα, βασιλεύσας δὲ τούτων ἓν καὶ τριάκοντα. <78> πένθος δ' ἐπ' αὐτῷ μέγα τοῦ λαοῦ παντὸς ἤχθη πολλαῖς ἡμέραις ὀδυρομένου καὶ κατηφοῦντος: Ἱερεμίας δὲ ὁ προφήτης ἐπικήδειον αὐτοῦ συνέταξε μέλος <θρηνητικόν>, ὃ καὶ μέχρι νῦν διαμένει. <79> οὗτος ὁ προφήτης καὶ τὰ μέλλοντα τῇ πόλει δεινὰ προεκήρυξεν ἐν γράμμασι καταλιπὼν καὶ τὴν νῦν ἐφ' ἡμῶν γενομένην ἅλωσιν τήν τε Βαβυλῶνος αἵρεσιν. οὐ μόνον δὲ οὗτος προεθέσπισε ταῦτα τοῖς ὄχλοις, ἀλλὰ καὶ ὁ προφήτης Ἰεζεκίηλος, ὃς πρῶτος περὶ τούτων δύο βίβλους γράψας κατέλιπεν. <80> ἦσαν δὲ οἱ δύο τῷ γένει ἱερεῖς, ἀλλ' ὁ μὲν Ἱερεμίας ἐν Ἱεροσολύμοις διῆγεν ἀπὸ τρισκαιδεκάτου ἔτους τῆς Ἰωσίου βασιλείας ἕως οὗ κατεσκάφη ἡ πόλις καὶ ὁ ναός. τὰ μέντοι γε συμβάντα περὶ τοῦτον τὸν προφήτην κατὰ χώραν δηλώσομεν. (2)<81> Τελευτήσαντος δὲ Ἰωσίου, καθὼς προειρήκαμεν, τὴν βασιλείαν ὁ παῖς αὐτοῦ διαδέχεται Ἰώαζος τοὔνομα τρίτον καὶ εἰκοστὸν ἤδη ἔτος γεγονώς. καὶ οὗτος μὲν ἐν Ἱεροσολύμοις ἐβασίλευσε μητρὸς Ἀμιτάλης καὶ πόλεως Τομάνης ἀσεβὴς δὲ καὶ μιαρὸς τὸν τρόπον: <82> ὁ δὲ τῶν Αἰγυπτίων βασιλεὺς ὑποστρέψας ἀπὸ τῆς μάχης μεταπέμπεται τὸν Ἰώαζον πρὸς αὑτὸν εἰς Ἀμαθὰ καλουμένην πόλιν, ἥτις ἐστὶ τῆς Συρίας, καὶ τὸν μὲν ἐλθόντα ἔδησε, τῷ δὲ πρεσβυτέρῳ αὐτοῦ ἀδελφῷ ὁμοπατρίῳ ὄντι Ἐλιακείμῳ τοὔνομα τὴν βασιλείαν παραδίδωσι μετονομάσας αὐτὸν Ἰωάκειμον: τῇ δὲ χώρᾳ ἐπέταξεν ἑκατὸν ἀργυρίου τάλαντα, ἓν δὲ χρυσίου. <83> καὶ τοῦτο μὲν ἐτέλει ὁ Ἰωάκειμος τὸ πλῆθος τῶν χρημάτων, τὸν δὲ Ἰώαζον ἀπήγαγεν εἰς Αἴγυπτον, ὃς καὶ ἐτελεύτησεν ἐν αὐτῇ βασιλεύσας μῆνας τρεῖς ἡμέρας δέκα. ἡ δὲ τοῦ Ἰωακείμου μήτηρ ἐκαλεῖτο Ζαβουδᾶ, ἐκ πόλεως δ' ἦν Ἀβουμᾶς. ἐτύγχανε δ' ὢν τὴν φύσιν ἄδικος καὶ κακοῦργος καὶ μήτε πρὸς θεὸν ὅσιος μήτε πρὸς ἀνθρώπους ἐπιεικής.

Traduction française :

[10,5] — V —. 1. Néchao, roi des Égyptiens, ayant réuni une armée, marcha vers le fleuve Euphrate pour faire la guerre aux Mèdes et aux Babyloniens qui avaient brisé la domination des Assyriens, car il convoitait de régner sur l’Asie. Comme il était arrivé à la ville de Mendé, qui faisait partie du royaume de Josias, celui-ci voulut l’empêcher à main armée de passer par son territoire pour s’élancer contre les Mèdes. Cependant Néchao lui envoya un héraut pour lui affirmer qu’il ne faisait pas la guerre contre lui, mais se dirigeait vers l’Euphrate : il lui conseillait de ne pas s’attirer sa colère et s’exposer à une attaque en l’empêchant de se rendre où il avait dessein d’aller. Mais Josias ne se prêta point au désir de Néchao et demeura résolu à lui défendre le passage à travers ses états : c’était, je pense, la destinée qui le poussait à cette attitude, afin d’en prendre prétexte pour le perdre. En effet, tandis qu’il disposait ses troupes et se faisait conduire sur son char d’une aile de l’armée à l’autre, un Égyptien lui lança une flèche qui calma son ardeur belliqueuse. Comme il souffrait beaucoup de sa blessure, il fit sonner la retraite et rentra à Jérusalem. Il y mourut de cette atteinte et fut enseveli en grande pompe dans les tombes de ses pères. Il avait vécu trente-neuf ans et en régna trente et un. Le peuple entier mena pour lui grand deuil, se lamentant et pleurant de longs jours. Le prophète Jérémie composa sur lui une élégie funèbre, qui subsiste jusqu’à nos jours. Ce prophète a aussi prédit les catastrophes qui devaient fondre sur notre cité et a même consigné dans ses écrits la ruine qui est survenue de nos jours ainsi que la prise de Babylone. Il n’est pas le seul qui ait prédit ces événements au peuple : le prophète Ézéchiel (Izékièlos) l’a fait également, lui qui le premier a laissé deux écrits sur ce sujet. Tous deux étaient de race sacerdotale, mais Jérémie vécut à Jérusalem depuis la treizième année du roi Josias jusqu’à la destruction de la ville et du Temple. D’ailleurs, tout ce qui est arrivé à ce prophète, nous l’indiquerons en son lieu. 2. Josias étant mort, ainsi que nous l’avons raconté, la royauté échut à son fils nommé Joachaz(os), âgé de vingt-trois ans environ. Il régna à Jérusalem ; sa mère était Amitala, de la ville de Lobana ; il eut des mœurs impies et corrompues. Le roi des Égyptiens, revenu du combat manda Joachaz auprès de lui dans la ville d’Amatha, qui est en Syrie. A son arrivée, il le fit enchaîner et transmit la royauté à son frère aîné, du même père, nommé Eliakim(os), après avoir changé son nom en celui de Joakim(os). Il imposa, en outre, le pays de cent talents d’argent et d’un talent d’or. Joakim fournit cette grosse somme ; quant à Joachaz, Néchao l’emmena en Égypte, où il mourut ; il avait régné trois mois et dix jours. La mère de Joakim s’appelait Zabouda ; elle était de la ville d’Abouma. De caractère injuste et pervers, ce roi ne montra ni piété envers Dieu, ni bonté envers les hommes.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 17/07/2008