HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre X

μηδεμιᾶς



Texte grec :

[10,2] II. (1)<24> Ἐζεκίας δ' ὁ βασιλεὺς παραδόξως ἀπαλλαγεὶς τῶν φόβων χαριστηρίους σὺν ἅπαντι τῷ λαῷ θυσίας ἐπετέλεσε τῷ θεῷ, μηδεμιᾶς ἄλλης αἰτίας τῶν πολεμίων τοὺς μὲν διαφθειράσης τοὺς δὲ φόβῳ τῆς ὁμοίας τελευτῆς ἀπαλλαξάσης ἀπὸ τῶν Ἱεροσολυμιτῶν ἢ τῆς συμμαχίας τῆς ἀπὸ τοῦ θεοῦ. <25> πάσῃ δὲ χρησάμενος σπουδῇ καὶ φιλοτιμίᾳ περὶ τὸν θεὸν μετ' οὐ πολὺ νόσῳ χαλεπῇ περιπεσὼν ἀπέγνωστο μὲν ὑπὸ τῶν ἰατρῶν, χρηστὸν δὲ περὶ αὑτοῦ οὐδὲν προσδοκῶν, οὐδὲ γὰρ οἱ φίλοι. τῇ δὲ νόσῳ προσετίθετο καὶ ἀθυμία δεινὴ ὑπὸ τοῦ βασιλέως αὐτοῦ τὴν ἀπαιδίαν λογιζομένου, καὶ ὅτι μέλλοι τελευτᾶν ἔρημον καταλιπὼν τὸν οἶκον καὶ τὴν ἀρχὴν γνησίας διαδοχῆς. <26> κάμνων οὖν ὑπ' αὐτῆς τῆς ἐννοίας μάλιστα καὶ ὀδυρόμενος ἱκέτευε τὸν θεὸν αὐτῷ ζωῆς ὀλίγον χρόνον προσεπιδοῦναι μέχρι τέκνων γονῆς, καὶ μὴ πρότερον ἢ πατὴρ γένηται τὴν ψυχὴν αὐτὸν ἐᾶσαι καταλιπεῖν. <27> ἐλεήσας δὲ αὐτὸν ὁ θεὸς καὶ τῆς αἰτήσεως ἀποδεξάμενος, ὅτι μὴ διὰ τὸ μέλλειν στέρεσθαι τῶν ἐκ τῆς βασιλείας ἀγαθῶν ὠδύρετο τὴν ὑπονοηθεῖσαν τελευτὴν ἔτι τε χρόνον ζωῆς αὐτῷ δεηθείη παρασχεῖν, ἀλλὰ τοῦ παῖδας αὐτῷ γενέσθαι τοὺς ὑποδεξομένους τὴν ἡγεμονίαν ἐκείνου, πέμψας Ἡσαίαν τὸν προφήτην ἐκέλευσε δηλοῦν αὐτῷ, ὅτι καὶ διαφεύξεται τὴν νόσον μετὰ τρίτην ἡμέραν καὶ βιώσεται μετ' αὐτὴν ἔτη πεντεκαίδεκα καὶ παῖδες αὐτῷ γενήσονται. <28> ταῦτα τοῦ προφήτου φήσαντος κατ' ἐντολὴν τοῦ θεοῦ διὰ τὴν ὑπερβολὴν τῆς νόσου καὶ τὸ παράδοξον τῶν ἀπηγγελμένων ἀπιστῶν σημεῖόν τι καὶ τεράστιον ἠξίου ποιῆσαι τὸν Ἡσαίαν, ἵνα αὐτῷ πιστεύσῃ λέγοντι ταῦτα ἥκοντι παρὰ τοῦ θεοῦ: τὰ γὰρ παράλογα καὶ μείζω τῆς ἐλπίδος τοῖς ὁμοίοις πιστοῦται πράγμασιν. <29> ἐρωτήσαντος δ' αὐτὸν τί βούλεται σημεῖον γενέσθαι, τὸν ἥλιον ἠξίωσεν, ἐπειδὴ σκιὰν ἐπὶ δέκα βαθμοὺς ἀποκλίνας ἤδη πεποίηκεν ἐν τῇ οἰκίᾳ, ἐπὶ τὸν αὐτὸν ἀναστρέψαι τόπον ποιήσας αὐτὴν πάλιν παρασχεῖν. τοῦ δὲ προφήτου τὸν θεὸν παρακαλέσαντος, ὥστε τὸ σημεῖον τοῦτ' ἐπιδεῖξαι τῷ βασιλεῖ, ἰδὼν ὅπερ ἤθελεν εὐθὺς λυθεὶς τῆς νόσου ἄνεισιν εἰς τὸ ἱερὸν καὶ τῷ θεῷ προσκυνήσας εὐχὰς ἐποιήσατο. (2)<30> Ἐν τούτῳ δὲ τῷ χρόνῳ συνέβη τὴν τῶν Ἀσσυρίων ἀρχὴν ὑπὸ Μήδων καταλυθῆναι: δηλώσω δὲ περὶ τούτων ἐν ἑτέροις. ὁ δὲ τῶν Βαβυλωνίων βασιλεὺς Βαλάδας ὄνομα πέμψας πρὸς τὸν Ἐζεκίαν πρέσβεις δῶρα κομίζοντας σύμμαχόν τε αὐτὸν εἶναι παρεκάλει καὶ φίλον. <31> ὁ δὲ τοὺς πρεσβευτὰς ἡδέως ἀποδεξάμενος ἑστιασάμενός τε καὶ τοὺς θησαυροὺς ἐπιδείξας αὐτοῖς καὶ τὴν τῶν ὅπλων παρασκευὴν καὶ τὴν ἄλλην πολυτέλειαν, ὅσην ἐν λίθοις εἶχε καὶ χρυσῷ, δῶρά τε δοὺς κομίζειν τῷ Βαλάδῳ πρὸς αὐτὸν ἀπέλυσεν. <32> Ἡσαίου δὲ τοῦ προφήτου πρὸς αὐτὸν ἀφικομένου καὶ πυνθανομένου πόθεν εἶεν οἱ παρόντες, ἐκ Βαβυλῶνος ἔλεγε παρὰ τοῦ θεοῦ ἐλθεῖν αὐτούς: ἐπιδεῖξαι δὲ πάντ' αὐτοῖς, ὅπως ἰδόντες τὸν πλοῦτον καὶ τὴν δύναμιν ἐκ τούτου στοχαζόμενοι σημαίνειν ἔχωσι τῷ βασιλεῖ. <33> ὁ δὲ προφήτης ὑποτυχών “ἴσθι, φησίν, οὐ μετ' ὀλίγον χρόνον εἰς Βαβυλῶνά σου τοῦτον μετατεθησόμενον τὸν πλοῦτον καὶ τοὺς ἐκγόνους εὐνουχισθησομένους καὶ ἀπολέσαντας τὸ ἄνδρας εἶναι τῷ Βαβυλωνίῳ δουλεύσοντας βασιλεῖ: ταῦτα γὰρ προλέγειν τὸν θεόν. <34> ὁ δ' Ἐζεκίας λυπηθεὶς ἐπὶ τοῖς εἰρημένοις ἔφη μὲν οὐκ ἂν βούλεσθαι τοιαύταις συμφοραῖς τὸ ἔθνος αὐτοῦ περιπεσεῖν, ἐπεὶ δ' οὐκ εἶναι δυνατὸν τὰ τῷ θεῷ δεδογμένα μεταβαλεῖν, ηὔχετο μέχρι τῆς αὐτοῦ ζωῆς εἰρήνην ὑπάρξαι. μνημονεύει δὲ τοῦ τῶν Βαβυλωνίων βασιλέως Βαλαδᾶ Βηρωσός. <35> ὢν δ' οὗτος ὁ προφήτης θεῖος ὁμολογουμένως καὶ θαυμάσιος τὴν ἀλήθειαν, πεποιθὼς τῷ μηδὲν ὅλως ψευδὲς εἰπεῖν ἅπανθ' ὅσα προεφήτευσεν ἐγγράψας βίβλοις κατέλιπεν ἐκ τοῦ τέλους γνωρισθησόμενα τοῖς αὖθις ἀνθρώποις. καὶ οὐχ οὗτος μόνος ὁ προφήτης, ἀλλὰ καὶ ἄλλοι δώδεκα τὸν ἀριθμὸν τὸ αὐτὸ ἐποίησαν, καὶ πᾶν εἴ τι φαῦλον γίνεται παρ' ἡμῖν κατὰ τὴν ἐκείνων ἀποβαίνει προφητείαν. ἀλλὰ τούτων μὲν αὖθις ἐξαγγελοῦμεν ἕκαστον.

Traduction française :

[10,2] — II —. 1. Cependant le roi Ezéchias, délivré de ses craintes contre toute attente, offrit avec tout son peuple des sacrifices d’actions de grâce à Dieu : car quel autre secours que celui de Dieu avait pu exterminer une partie de ses ennemis et chasser les autres de Jérusalem par crainte d’une fin semblable ? Peu de temps après ce témoignage de piété parfaite et de zèle empressé envers Dieu, il tomba gravement malade et fut condamné par ses médecins ; ses amis eux-mêmes s’attendaient au pire. A la maladie s’ajoutait un profond découragement, car le roi songeait qu’il n’avait point d’enfants et qu’il allait mourir laissant sa maison et son trône sans successeur légitime. Torturé par ce souci, il gémissait et suppliait Dieu de lui accorder encore un peu de vie jusqu’à ce qu’il eût procréé des enfants et de ne pas permettre qu’il rendit l’âme avant d’être devenu père. Dieu eut pitié du roi et exauça son souhait, parce que, si celui-ci s’affligeait au pressentiment de sa mort et implorait la faveur d’un délai, ce n’était pas chagrin d’être bientôt privé des délices de la royauté, mais désir d’avoir des enfants qui hériteraient de son pouvoir : il ordonna donc au prophète Isaïe d’aller lui dire qu’il relèverait de maladie au bout de trois jours, qu’il vivrait encore quinze ans, et qu’il verrait naître des enfants de lui. Tel fut le message que le prophète remplit par ordre de Dieu. Cependant le roi, que la violence de sa maladie et l’invraisemblance de cette promesse rendaient incrédule, pria Isaïe de produire quelque signe miraculeux, quelque prodige qui lui inspirât confiance en ses paroles et en sa mission divine : car les choses extraordinaires et qui passent l’espérance s’attestent par des faits de même ordre. Comme Isaïe lui demandait quel signe il désirait voir apparaître, il le pria de faire en sorte que le soleil qui, déjà incliné de dix degrés, avait répandu l’ombre dans la maison, rétrogradât à son point de départ de manière à (y ramener la lumière ?). Alors le prophète pria Dieu de montrer ce signe au roi, et celui-ci, ayant vu ce qu’il avait désiré, et guéri soudain de son mal, monta au Temple, se prosterna devant Dieu et lui adressa des prières. 2. Sur ces entrefaites, il advint que l’empire des assyriens fut ruiné par les Mèdes, événement dont je traiterai ailleurs. Cependant le roi des Babyloniens, Baladas, envoya à Ezéchias des ambassadeurs chargés de présents pour solliciter son alliance et son amitié. Le roi, après avoir bien reçu et traité les envoyés, leur montra ses trésors, ses magasins d’armes et toutes ses richesses en pierres précieuses et en or ; il leur confia des présents pour Baladas, et les renvoya chez celui-ci. Alors le prophète Isaïe vint le trouver et s’informa d’où venaient ces visiteurs ; le roi répondit qu’ils étaient venus de Babylone, au nom de leur maître, et qu’il leur avait tout montré afin que, ayant vu sa richesse, et, d’après cela, conjecturé sa puissance, ils pussent en faire rapport au roi. Mais le prophète lui répliqua : « Sache que, dans peu de temps, toute cette richesse qui est à toi sera transférée à Babylone, que tes descendants, faits eunuques et privés de leur virilité, serviront le roi de Babylone. » Car telle était, disait-il, la prédiction de Dieu. Consterné de ces paroles, Ezéchias déclara qu’il eut souhaité voir épargner de telles calamités à son peuple, mais, puisqu’il n’était pas possible de modifier les décrets de Dieu, il le priait du moins de lui accorder la paix tout le temps qu’il vivrait. Bérose mentionne aussi le roi des Babyloniens, Baladas. Ce prophète étant reconnu de tous comme inspiré de Dieu et merveilleusement véridique, sûr de n’avoir jamais rien dit de mensonger, a laissé toutes ses prophéties consignées en des livres, afin que les générations ultérieures vissent comment les événements les avaient confirmées. Et il ne fut pas le seul à en user de la sorte ; d’autres, prophètes encore, au nombre de douze, ont fait de même, et tout ce qui nous advient d’heureux ou de fâcheux s’accomplit conformément à leur prophétie. Mais nous aurons à reparler de chacun d’eux en particulier.





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Dernière mise à jour : 17/07/2008