HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre IX

συνεὶς



Texte grec :

[9,2,1] II. <18> Ὁ δ' Ἀχάβου παῖς Ὀχοζίας ἐβασίλευε τῶν Ἰσραηλιτῶν ἐν Σαμαρείᾳ ποιούμενος τὴν δίαιταν, πονηρὸς ὢν καὶ πάντα ὅμοιος τοῖς γονεῦσιν ἀμφοτέροις καὶ Ἱεροβοάμῳ τῷ πρώτῳ παρανομήσαντι καὶ τὸν λαὸν ἀπατᾶν ἀρξαμένῳ. <19> τὴν δὲ βασιλείαν ἔτος ἤδη δεύτερον ἔχοντος ὁ τῶν Μωαβιτῶν ἀφίσταται βασιλεὺς αὐτοῦ καὶ τοὺς φόρους, οὓς ἔμπροσθεν ἐτέλει τῷ πατρὶ αὐτοῦ Ἀχάβῳ, χορηγῶν ἐπαύσατο. συνέβη δὲ τὸν Ὀχοζίαν καταβαίνοντα ἀπὸ τοῦ τέγους τῆς οἰκίας κατενεχθῆναι καὶ νοσήσαντα πέμψαι πρὸς τὴν Ἀκκάρων θεὸν Μυῖαν, τοῦτο γὰρ ἦν ὄνομα τῇ θεῷ, πυνθάνεσθαι περὶ τῆς σωτηρίας. <20> φανεὶς δὲ ὁ τῶν Ἑβραίων θεὸς Ἠλίᾳ τῷ προφήτῃ προσέταξεν αὐτῷ τοῖς πεμφθεῖσιν ἀγγέλοις ὑπαντήσαντι πυνθάνεσθαι αὐτῶν, εἰ θεὸν ὁ Ἰσραηλιτῶν λαὸς ἴδιον οὐκ ἔχει, ὅτι πέμπει πρὸς τὸν ἀλλότριον βασιλεὺς αὐτῶν περὶ τῆς σωτηρίας ἐρησομένους, κελεῦσαί τε αὐτοὺς ὑποστρέψαι καὶ φράσαι τῷ βασιλεῖ, ὅτι μὴ διαφεύξεται τὴν νόσον. <21> τοῦ δὲ Ἠλία ποιήσαντος ἃ προσέταξεν ὁ θεὸς ἀκούσαντες οἱ ἄγγελοι τὰ παρ' αὐτοῦ παραχρῆμα ὑπέστρεψαν πρὸς τὸν βασιλέα. θαυμάζοντος δὲ τὸ τάχος τῆς ἐπανόδου καὶ τὴν αἰτίαν ἐρωτήσαντος ἔφασαν ἀπαντῆσαί τινα αὐτοῖς ἄνθρωπον καὶ κωλῦσαι μὲν προσωτέρω χωρεῖν, ἀναστρέψαντας δέ σοι λέγειν ἐξ ἐντολῆς τοῦ Ἰσραηλιτῶν θεοῦ, <22> ὅτι κάκιον ἕξει ἡ νόσος.” τοῦ δὲ βασιλέως σημαίνειν αὐτῷ τὸν ταῦτ' εἰρηκότα κελεύσαντος, ἄνθρωπον ἔλεγον δασὺν καὶ ζώνην περιειλημμένον δερματίνην. συνεὶς δὲ ἐκ τούτων Ἠλίαν εἶναι τὸν σημαινόμενον ὑπὸ τῶν ἀγγέλων πέμψας πρὸς αὐτὸν ταξίαρχον καὶ πεντήκοντα ὁπλίτας ἀχθῆναι αὐτὸν ἐκέλευσεν. <23> εὑρὼν δὲ τὸν Ἠλίαν ὁ πεμφθεὶς ταξίαρχος ἐπὶ τῆς κορυφῆς τοῦ ὄρους καθεζόμενον καταβάντα ἥκειν ἐκέλευε πρὸς τὸν βασιλέα: κελεύειν γὰρ τοῦτο ἐκεῖνον: εἰ δὲ μὴ θελήσειεν, ἄκοντα βιάσεσθαι. ὁ δὲ εἰπὼν πρὸς αὐτὸν ἐπὶ πείρᾳ τοῦ προφήτης ἀληθὴς ὑπάρχειν εὔξεσθαι πῦρ ἀπ' οὐρανοῦ πεσὸν ἀπολέσαι τούς τε στρατιώτας καὶ αὐτὸν εὔχεται, καὶ πρηστὴρ κατενεχθεὶς διαφθείρει τόν τε ταξίαρχον καὶ τοὺς σὺν αὐτῷ. <24> τῆς δὲ ἀπωλείας τῆς τούτων δηλωθείσης τῷ βασιλεῖ παροξυνθεὶς ἄλλον ταξίαρχον πέμπει ἐπὶ τὸν Ἠλίαν σὺν ὁπλίταις τοσούτοις, ὅσοις καὶ τὸν πρότερον συναπέστειλεν. ἀπειλήσαντος δὲ καὶ τούτου τῷ προφήτῃ βίᾳ λαβόντα ἄξειν αὐτὸν εἰ μὴ κατέλθοι βουλόμενος, εὐξαμένου κατ' αὐτοῦ πῦρ διεχρήσατο καθὼς καὶ τὸν πρὸ αὐτοῦ ταξίαρχον. <25> πυνθανόμενος δὲ καὶ τὰ περὶ τοῦτον ὁ βασιλεὺς τρίτον ἐξέπεμψεν. ὁ δὲ φρόνιμος ὢν καὶ λίαν ἐπιεικὴς τὸ ἦθος ἐλθὼν ἐπὶ τὸν τόπον, οὗ συνέβαινεν εἶναι τὸν Ἠλίαν, φιλοφρόνως προσεῖπεν αὐτόν: γινώσκειν δ' ἔλεγεν, ὅτι μὴ βουλόμενος βασιλικῷ διακονῶν προστάγματι παρείη πρὸς αὐτόν, καὶ οἱ πρὸ αὐτοῦ πεμφθέντες οὐχ ἑκόντες ἀλλὰ κατὰ τὴν αὐτὴν αἰτίαν ἦλθον: ἐλεῆσαι τοιγαροῦν αὐτὸν ἠξίου τούς τε σὺν αὐτῷ παρόντας ὁπλίτας καὶ καταβάντα ἕπεσθαι πρὸς τὸν βασιλέα. <26> ἀποδεξάμενος δὲ τὴν δεξιότητα τῶν λόγων καὶ τὸ ἀστεῖον τοῦ ἤθους ὁ Ἠλίας καταβὰς ἠκολούθησε. παραγενόμενος δὲ πρὸς τὸν βασιλέα προεφήτευσεν αὐτῷ καὶ τὸν θεὸν ἐδήλου λέγειν: “ἐπειδὴ κατέγνως μὲν αὐτοῦ ὡς οὐκ ὄντος θεοῦ καὶ περὶ τῆς νόσου οὐ τἀληθὲς προειπεῖν δυναμένου, πρὸς δὲ τὸν Ἀκκαρωνιτῶν ἔπεμπες παρ' αὐτοῦ πυνθανόμενος ποδαπὸν ἔσται σοι τῆς νόσου τέλος, γίνωσκε ὅτι τεθνήξῃ.”

Traduction française :

[9,2,1] — II —. Le fils d’Achab, Ochozias, régna sur les Israélites ; il avait sa résidence à Samarie ; il fut pervers et semblable en tout à ses père et mère, ainsi qu’à Jéroboam, le premier qui transgressa les lois et commença d’égarer le peuple. La deuxième année de son règne, le roi des Moabites se détache de lui et cesse d’acquitter les tributs qu’il pavait précédemment à son père Achab. Or, il advint qu’Ochozias, en descendant du toit de sa maison, fit une chute et devint malade ; il envoya consulter le dieu Mouche d’Accaron — tel était son surnom — pour savoir s’il guérirait. Mais le Dieu des Hébreux apparut au prophète Elie et lui ordonna d’aller à la rencontre des messagers du roi, de leur demander si le peuple des Israélites n’avait donc pas son Dieu à lui ; pour que leur roi envoyât chez un dieu étranger l’interroger sur sa guérison, enfin de les inviter à s’en retourner et dire au roi qu’il ne réchapperait pas de sa maladie. Élie ayant obéi au commandement de Dieu, les messagers, après avoir entendu ses paroles, s’en retournèrent sur-le-champ chez le roi. Comme celui-ci s’étonnait de la promptitude de leur retour et leur en demandait la raison, ils dirent qu’un homme était venu à leur rencontre et leur avait défendu d’aller plus loin : « Il nous a fait rebrousser chemin pour te dire, par ordre du Dieu d’Israël, que ta maladie tournera mal. » Le roi les ayant sommés de lui désigner leur interlocuteur, ils répondirent que c’était un homme hirsute, portant une ceinture de cuir autour des reins. Reconnaissant à ces détails qu’il s’agissait d’Élie, il dépêcha vers lui un capitaine et cinquante hommes d’armes avec ordre de le lui amener. Le capitaine, ayant trouvé Élie assis sur le sommet de la montagne, l’invita à en descendre et à se rendre chez le roi : tel était, disait-il, l’ordre de celui-ci ; que s’il refusait, il saurait l’y contraindre malgré lui. Alors Élie, pour lui prouver qu’il était un vrai prophète, lui annonça qu’il allait prier Dieu pour qu’un feu jaillit du ciel et fit périr les soldats et lui-même ; il prie, et voici qu’un ouragan s’abat sur eux et anéantit le chef et ses compagnons. Quand on annonce leur mort au roi, celui-ci, dans sa fureur, envoie vers Élie un autre capitaine avec autant d’hommes que précédemment. Ce chef renouvelle la menace de saisir le prophète de force pour l’amener au roi, s’il ne veut pas descendre de bon gré ; Élie pria Dieu, et le feu dévora le second capitaine comme le premier. Informé du fait, le roi dépêcha un troisième capitaine. Celui-ci, prudent et d’un caractère fort doux, parvenu au lieu où se trouvait Élie, lui parla en termes affables et lui dit : « Tu dois savoir que c’est à contrecœur et pour obéir aux ordres du roi que je me présente à toi ; ceux qui m’ont précédé sont venus malgré eux pour le même motif. » Il le suppliait donc d’avoir pitié de lui et de ses hommes et de descendre pour le suivre chez le roi. Touché de l’habileté de ces paroles et de la courtoisie de ces manières, Élie descendit et le suivit. Arrivé chez le roi, il prophétisa devant lui et lui révéla les paroles de Dieu : « Puisque tu as dédaigné le Seigneur, comme s’il n’était pas Dieu et ne pouvait prédire l’issue véritable de ta maladie, puisque tu as envoyé pour la connaître auprès du dieu des Accaronites, sache que tu vas mourir. »





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Dernière mise à jour : 17/09/2009