HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre IX

ἐπεσκοτημένοι



Texte grec :

[9,4,3] <51> ἘΛισσαῖος δὲ ταχέως πρὸς Ἰώραμον ἐξαπέστειλε φυλάττεσθαι τὸν τόπον ἐκεῖνον αὐτῷ παραινῶν: εἶναι γὰρ ἐν αὐτῷ Σύρους τινὰς τοὺς ἐκεῖ λοχῶντας αὐτὸν ἀνελεῖν. καὶ ὁ μὲν βασιλεὺς οὐκέτ' ἐπὶ τὴν θήραν ἐξώρμησε τῷ προφήτῃ πειθόμενος: <52> Ἄδερ δὲ τῆς ἐπιβουλῆς διαμαρτὼν ὡς τῶν ἰδίων αὐτοῦ καταμηνυσάντων πρὸς τὸν Ἰώραμον τὴν ἐνέδραν, ὠργίζετό τε καὶ μεταπεμψάμενος αὐτοὺς προδότας ἔλεγε τῶν ἀπορρήτων αὐτοῦ καὶ θάνατον ἠπείλει φανερᾶς τῆς ἐπιχειρήσεως, ἣν μόνοις ἐκείνοις ἐπίστευσε, τῷ πολεμίῳ γεγενημένης. <53> φήσαντος δέ τινος τῶν παρόντων ψευδοδοξεῖν αὐτόν, μηδὲ ὑπονοεῖν αὐτὸν ὡς πρὸς τὸν ἐχθρὸν αὐτοῦ κατειρηκότας τὴν ἔκπεμψιν τῶν ἀναιρησόντων αὐτούς, ἀλλὰ γινώσκειν ὅτι Ἐλισσαῖός ἐστιν ὁ προφήτης ὁ πάντα μηνύων αὐτῷ καὶ φανερὰ ποιῶν τὰ ὑπ' αὐτοῦ βουλευόμενα, προσέταξε πέμψας μαθεῖν ἐν τίνι πόλει τυγχάνει διατρίβων Ἐλισσαῖος. <54> οἱ δὲ πεμφθέντες ἧκον ἀγγέλλοντες αὐτὸν ἐν Δωθαεὶν ὑπάρχοντα. πέμπει τοιγαροῦν Ἄδερ ἐπὶ τὴν πόλιν δύναμιν πολλὴν ἱππέων καὶ ἁρμάτων, ὅπως τὸν Ἐλισσαῖον λάβωσιν. οἱ δὲ νυκτὸς κύκλῳ τὴν πόλιν πᾶσαν περιλαβόντες εἶχον ἐν φρουρᾷ. ἅμα δὲ ἕῳ τοῦτο μαθὼν ὁ τοῦ προφήτου διάκονος καὶ ὅτι ζητοῦσιν οἱ πολέμιοι λαβεῖν Ἐλισσαῖον ἐδήλωσεν αὐτῷ μετὰ βοῆς καὶ ταραχῆς δραμὼν πρὸς αὐτόν. <55> ὁ δὲ τὸν θεράποντα μὴ δεδιέναι παρεθάρρυνε καὶ τὸν θεόν, ᾧ συμμάχῳ καταφρονῶν ἀδεὴς ἦν, παρεκάλει τῷ διακόνῳ πρὸς τὸ λαβεῖν αὐτὸν εὔελπι θάρσος ἐμφανίσαι τὴν αὑτοῦ δύναμιν καὶ παρουσίαν, ὡς δυνατόν. ὁ δὲ θεὸς ἐπήκοος τῶν εὐχῶν τοῦ προφήτου γενόμενος πλῆθος ἁρμάτων καὶ ἵππων τῷ θεράποντι περὶ τὸν Ἐλισσαῖον κεκυκλωμένον θεάσασθαι παρέσχεν, ὡς αὐτὸν ἀφιέναι μὲν τὸ δέος, ἀναθαρσῆσαι δὲ πρὸς τὴν ὄψιν τῆς νομιζομένης συμμαχίας. <56> Ἐλισσαῖος δὲ μετὰ ταῦτα καὶ τὰς τῶν πολεμίων ὄψεις ἀμαυρῶσαι τὸν θεὸν παρεκάλει ἀχλὺν αὐταῖς ἐπιβαλόντα ἀφ' ἧς ἀγνοήσειν αὐτὸν ἔμελλον. γενομένου δὲ καὶ τούτου προελθὼν εἰς μέσους τοὺς ἐχθροὺς ἐπηρώτησε, τίνα ἐπιζητοῦντες ἦλθον: τῶν δὲ τὸν προφήτην Ἐλισσαῖον εἰπόντων παραδώσειν ὑπέσχετο, εἰ πρὸς τὴν πόλιν ἐν ᾗ τυγχάνει ὢν ἀκολουθήσειαν αὐτῷ. <57> καὶ οἱ μὲν ἡγουμένῳ τῷ προφήτῃ τὰς ὄψεις ὑπὸ θεοῦ καὶ τὴν διάνοιαν ἐπεσκοτημένοι σπουδάζοντες εἵποντο, ἀγαγὼν δὲ αὐτοὺς Ἐλισσαῖος εἰς Σαμάρειαν Ἰωράμῳ μὲν τῷ βασιλεῖ προσέταξε κλεῖσαι τὰς πύλας καὶ περιστῆσαι τοῖς Σύροις τὴν αὑτοῦ δύναμιν, τῷ θεῷ δὲ ηὔξατο καθᾶραι τὰς ὄψεις τῶν πολεμίων καὶ τὴν ἀχλὺν αὐτῶν ἀνελεῖν. οἱ δ' ἐκ τῆς ἀμαυρώσεως ἐκείνης ἀφεθέντες ἑώρων αὑτοὺς ἐν μέσοις τοῖς ἐχθροῖς ὑπάρχοντας. <58> ἐν ἐκπλήξει δὲ δεινῇ καὶ ἀμηχανίᾳ τῶν Σύρων οἷον εἰκὸς ἐφ' οὕτως θείῳ καὶ παραδόξῳ πράγματι κειμένων καὶ τοῦ βασιλέως Ἰωράμου πυθομένου τὸν προφήτην, εἰ κελεύσειεν αὐτοὺς κατακοντισθῆναι, τοῦτο μὲν ἐκώλυσε ποιεῖν Ἐλισσαῖος: τοὺς γὰρ νόμῳ πολέμου ληφθέντας ἀποκτείνειν εἶναι δίκαιον ἔλεγε, τούτους δὲ μηδὲν κακὸν ἐργάσασθαι τὴν ἐκείνου χώραν, θείᾳ δὲ δυνάμει πρὸς αὐτοὺς οὐκ εἰδότας ἐλθεῖν. <59> συνεβούλευέ τε ξενίων αὐτοῖς μεταδόντα καὶ τραπέζης ἀπολύειν ἀβλαβεῖς. Ἰώραμος μὲν οὖν τῷ προφήτῃ πειθόμενος ἑστιάσας λαμπρῶς πάνυ καὶ φιλοτίμως τοὺς Σύρους ἀπέλυσε πρὸς Ἄδερα τὸν αὑτῶν βασιλέα.

Traduction française :

[9,4,3] ... Élisée dépêcha en toute hâte un message à Joram pour l’avertir d’avoir à se méfier de ce lieu, où se trouvaient des Syriens embusqués pour le tuer. Le roi, obéissant au prophète, s’abstint d’aller à la chasse. Quant à Ader (Adad), qui avait échoué dans son guet-apens, il s’imagina que c’étaient ses propres gens qui avaient dénoncé ses embûches à Joram ; furieux, il les mande, les accuse d’avoir trahi ses secrets et les menace de mort pour avoir révélé à l’ennemi le dessein qu’il n’avait confié qu’à eux seuls. Mais l’un des assistants le prévint de ne point émettre de jugement précipité ; ad lieu de les suspecter d’avoir dénoncé à son ennemi l’envoi des hommes chargés de le tuer, il devait savoir que c’était le prophète Élisée qui renseignait celui-ci sur tout et lui révélait les desseins de son adversaire. Alors il envoya des messagers avec ordre de rechercher dans quelle ville demeurait Élisée. Les envoyés revinrent l’informer qu’il se tenait à Dothaïm. En conséquence, Ader envoie vers cette ville une forte troupe de cavaliers et de chars pour se saisir d’Élisée. Ceux-ci, de nuit, cernèrent la ville et la tinrent sons bonne garde. Or, quand, à l’aurore, le serviteur du prophète apprit la chose et que les ennemis cherchaient à le prendre, il l’en avertit en accourant vers lui avec des cris et des gestes désordonnés. Mais le prophète exhorta son serviteur à ne rien craindre et il pria Dieu, dont le secours escompté lui ôtait toute frayeur, de révéler autant que possible sa puissance et sa présence au serviteur, pour qu’il prit bon espoir et confiance. Dieu, exauçant les prières du prophète, fait voir à son serviteur une nuée de cavaliers et de chars entourant Élisée, de manière qu’il bannit toute crainte et se rassurât au spectacle de ces secours présumés. Puis Élisée supplie Dieu d’aveugler les yeux des ennemis en les voilant d’un brouillard qui les empêchât de le reconnaître. Le phénomène s’étant réalisé, il s’avança au milieu des ennemis et leur demanda qui ils étaient venus chercher. Ceux-ci ayant répliqué « c’est le prophète Élisée ! » il promit de le leur livrer, s’ils l’accompagnaient dans la ville où celui-ci se trouvait. Et ils suivirent avec empressement le prophète qui les guidait, car ils avaient les yeux et l’esprit obscurcis par Dieu. Élisée, les ayant amenés à Samarie, ordonna au roi Joram de fermer les portes et de faire cerner les Syriens par ses propres troupes, puis il pria Dieu d’éclairer les yeux des ennemis et de dissiper le brouillard qui les enveloppait. Ceux-ci, tirés de leur aveuglement, se virent au milieu de leurs ennemis. Les Syriens furent, on le conçoit, saisis d’une consternation et d’un désarroi terribles dans une situation si étonnante et si invraisemblable. Le roi Joram demanda au prophète s’il voulait qu’on les perçât de flèches, mais Élisée s’y opposa ; il déclara qu’on n’avait le droit de mettre à mort que des prisonniers faits de bonne guerre ; or, ceux-ci n’avaient causé aucun dommage au pays de Joram, ils étaient venus chez lui à leur insu, poussés par une force divine. Il lui conseilla donc de leur offrir l’hospitalité et de les admettre à sa table, puis de les congédier sains et saufs. Joram, obéissant au prophète, traita les Syriens avec magnificence, les combla d’honneurs, puis les renvoya à leur roi Ader.





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Dernière mise à jour : 17/09/2009