HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VII

δὲ



Texte grec :

[7,12,4] (4)<307> Τῷ δὲ βασιλεῖ πάντες ἦσαν οἱ περὶ αὐτὸν ἀνδρεῖοι: τούτων δ' οἱ διασημότατοι καὶ λαμπροὶ τὰς πράξεις ὀκτὼ καὶ τριάκοντα, ὧν πέντε μόνων διηγήσομαι τὰ ἔργα: φανερὰς γὰρ καὶ τὰς τῶν ἄλλων ἀρετὰς ἀρκέσουσιν οὗτοι ποιῆσαι: δυνατοὶ γὰρ ἦσαν οὗτοι καὶ χώραν ὑπάγεσθαι καὶ μεγάλων ἐθνῶν κρατῆσαι. <308> πρῶτος μὲν οὖν Ἴσεβος υἱὸς Ἀχεμαίου, ὃς πολλάκις εἰς τὴν παράταξιν ἐμπηδῶν τῶν πολεμίων οὐ πρὶν ἀνεπαύετο μαχόμενος πρὶν ἐνακοσίους αὐτῶν καταβαλεῖν. μετ' αὐτὸν ἦν Ἐλεάζαρος υἱὸς Δωδείου, ὃς ἦν μετὰ τοῦ βασιλέως ἐν Ἐρασαμῷ: <309> οὗτός ποτε τῶν Ἰσραηλιτῶν καταπλαγέντων τὸ πλῆθος τῶν Παλαιστίνων καὶ φευγόντων μόνος ἔμεινε καὶ συμπεσὼν τοῖς πολεμίοις ἀπέκτεινεν αὐτῶν πολλούς, ὡς ὑπὸ τοῦ αἵματος προσκολληθῆναι τὴν ῥομφαίαν αὐτοῦ τῇ δεξιᾷ καὶ τοὺς Ἰσραηλίτας ἰδόντας τετραμμένους ὑπ' αὐτοῦ τοὺς Παλαιστίνους καταβάντας διώκειν καὶ θαυμαστὴν καὶ διαβόητον τότε νίκην ἄρασθαι, τοῦ μὲν Ἐλεαζάρου κτείνοντος ἑπομένου δὲ τοῦ πλήθους καὶ σκυλεύοντος τοὺς ἀνῃρημένους. <310> τρίτος δὲ ἦν Ἠλοῦ μὲν υἱὸς Σαβαίας δὲ ὄνομα. καὶ οὗτος ἐν τοῖς πρὸς Παλαιστίνους ἀγῶσιν εἰς τόπον Σιαγόνα λεγόμενον αὐτῶν παραταξαμένων, ὡς οἱ Ἑβραῖοι πάλιν τὴν δύναμιν φοβηθέντες οὐχ ὑπέμειναν, ὑπέστη μόνος ὡς στράτευμα καὶ τάξις, καὶ τοὺς μὲν αὐτῶν κατέβαλε τοὺς δ' οὐ καρτερήσαντας αὐτοῦ τὴν ἰσχὺν καὶ τὴν βίαν ἀλλ' εἰς φυγὴν ἀποστραφέντας ἐδίωκε. <311> ταῦτα μὲν ἔργα χειρῶν καὶ μάχης οἱ τρεῖς ἐπεδείξαντο. καθ' ὃν δὲ καιρὸν ἐν Ἱεροσολύμοις ὄντος τοῦ βασιλέως ἐπῆλθεν ἡ τῶν Παλαιστίνων δύναμις πολεμῆσαι, Δαυίδης μὲν ἐπὶ τὴν ἀκρόπολιν ἀνῆλθεν, ὡς προειρήκαμεν, πευσόμενος τοῦ θεοῦ περὶ τοῦ πολέμου, <312> τῆς δὲ τῶν ἐχθρῶν παρεμβολῆς ἐν τῇ κοιλάδι κειμένης, ἣ μέχρι Βηθλεέμης πόλεως διατείνει σταδίους Ἱεροσολύμων ἀπεχούσης εἴκοσιν, ὁ Δαυίδης τοῖς ἑταίροις “καλὸν ὕδωρ, εἶπεν, ἔχομεν ἐν τῇ πατρίδι μου: καὶ μάλιστα τὸ ἐν τῷ λάκκῳ τῷ πρὸς τῇ πύλῃ θαυμάζων, εἴ τις ἐξ αὐτοῦ πιεῖν αὐτῷ κομίσειε μᾶλλον ἐθελήσειν ἢ εἰ πολλὰ χρήματα διδοῖ. <313> ταῦτ' ἀκούσαντες οἱ τρεῖς ἄνδρες οὗτοι παραχρῆμα ἐκδραμόντες καὶ διὰ μέσου τοῦ τῶν πολεμίων ὁρμήσαντες στρατοπέδου ἧκον εἰς Βηθλεέμην, καὶ τοῦ ὕδατος ἀρυσάμενοι πάλιν διὰ τῆς παρεμβολῆς ὑπέστρεψαν πρὸς τὸν βασιλέα, ὡς τοὺς Παλαιστίνους καταπλαγέντας αὐτῶν τὸ θράσος καὶ τὴν εὐψυχίαν ἠρεμῆσαι <καὶ μηδὲν ἐπ' αὐτοὺς τολμῆσαι> καταφρονήσαντας τῆς ὀλιγότητος. <314> κομισθέντος δὲ τοῦ ὕδατος οὐκ ἔπιεν ὁ βασιλεὺς κινδύνῳ καὶ αἵματι φήσας ἀνθρώπων αὐτὸ κεκομίσθαι καὶ διὰ τοῦτο μὴ προσήκειν αὐτῷ πιεῖν, ἔσπεισε δὲ ἀπ' αὐτοῦ τῷ θεῷ καὶ περὶ τῆς σωτηρίας τῶν ἀνδρῶν εὐχαρίστησεν αὐτῷ. μετὰ τούτους ἦν ὁ Ἰωάβου ἀδελφὸς Ἀβεσσαῖος: <315> καὶ γὰρ οὗτος μιᾷ ἡμέρᾳ τῶν πολεμίων ἑξακοσίους ἀπέκτεινε. πέμπτος Ναβαῖος ὁ ἱερεὺς τῷ γένει: προκληθεὶς γὰρ ὑπ' ἀδελφῶν διασήμων ἐν τῇ Μωαβίτιδι χώρᾳ κατ' ἀρετὴν ἐκράτησεν αὐτῶν. καὶ πάλιν αὐτὸν ἀνδρὸς Αἰγυπτίου τὸ γένος θαυμαστοῦ τὸ μέγεθος προκαλεσαμένου, γυμνὸς ὡπλισμένον τῷ δόρατι τῷ ἐκείνου βαλὼν ἀπέκτεινε: περιελόμενος γὰρ αὐτοῦ τὸν ἄκοντα καὶ ζῶντα ἔτι καὶ μαχόμενον σκυλεύσας τοῖς ἰδίοις αὐτὸν ὅπλοις διεχρήσατο. <316> προσαριθμήσειε δὲ ἄν τις αὐτοῦ καὶ τοῦτο ταῖς προειρημέναις πράξεσιν ἢ ὡς πρῶτον αὐτῶν κατ' εὐψυχίαν ἢ ὡς ὅμοιον: νίφοντος γὰρ τοῦ θεοῦ λέων εἴς τινα λάκκον ὀλισθὼν ἐνέπεσε: στενοῦ δ' ὄντος τοῦ στομίου δῆλον ἦν ἀφανὲς ἐσόμενον ἐμφραγέντος αὐτοῦ τῇ χιόνι: πόρον οὖν οὐδένα βλέπων ἐξόδου καὶ σωτηρίας ἐβρυχᾶτο. <317> τοῦ δὲ θηρὸς ἀκούσας ὁ Ναβαῖος, ὥδευε γὰρ τότε, καὶ πρὸς τὴν βοὴν ἐλθών, καταβὰς εἰς τὸ στόμιον πλήξας αὐτὸν μαχόμενον τῷ μετὰ χεῖρας ξύλῳ παραχρῆμα ἀπέκτεινε. καὶ οἱ λοιποὶ δὲ τοιοῦτοι τὰς ἀρετὰς ὑπῆρχον.

Traduction française :

[7,12,4] 4. Tous ceux dont le roi s’entourait étaient des vaillants ; mais les plus remarquables d’entre eux, ceux qui avaient accompli les plus brillants exploits étaient au nombre de trente-huit<267>. Je ne rappellerai que les hauts faits de cinq d’entre eux : ils suffiront à faire deviner les exploits des autres. : ces hommes étaient capables, en effet, de subjuguer des pays entiers et de triompher de grandes nations. Le premier était Iessamos, fils d’Achéméos<268>, qui, à plusieurs reprises<269>, se jeta dans les rangs des ennemis et ne cessa de lutter avant d’avoir abattu neuf cents<270> d’entre eux. Après lui, venait Éléazar, fils de Dodéias<271>, qui fut avec le roi à Arasamon<272>. Celui-ci, un jour que les Israélites, consternés devant la multitude des Philistins, prenaient la fuite, resta seul à son poste et, tombant sur les ennemis, en fit un si grand carnage, que le sang fit se coller son épée à sa main droite. Les Israélites, voyant les Philistins mis en déroute par lui, descendirent des montagnes, les poursuivirent et remportèrent une victoire étonnante et mémorable, Éléazar continuant à massacrer les fuyards, pendant que la foule le suivait et dépouillait les morts. Le troisième, c’était le fils d’Ilos, nommé Késabéos<273>. Lui aussi s’illustra dans les luttes avec les Philistins, un jour qu’ils étaient rangés en bataille en un lieu appelé Siagon (Mâchoire)<274>. Voyant les Hébreux terrifiés de nouveau par leur force et pliant devant eux, il résista à lui seul comme une armée, abattit les uns et poursuivit les autres, qui n’ayant pu soutenir son énergie et son impétuosité avaient pris la fuite. Tels sont les exploits guerriers où ces trois héros illustrèrent leurs bras. Ce n’est pas tout. À l’époque où, le roi se trouvant à Jérusalem<275>, l’armée des Philistins vint porter la guerre chez lui, David monta à la citadelle, comme nous l’avons déjà dit, pour consulter Dieu au sujet de la guerre. Le camp des ennemis se trouvait dans la vallée qui s’étend jusqu’à la ville de Bethléem, à vingt stades de Jérusalem. David dit alors à ses compagnons : « Nous avons de belle eau dans ma ville natale » ; et prônant surtout celle de la citerne située près de la porte, il ajoutait que si quelqu’un lui en apportait à boire, il y trouverait plus de plaisir qu’à un trésor. Ce qu’entendant les trois braves sortirent aussitôt en courant, s’élancèrent à travers le camp des ennemis, parvinrent à Bethléem et, ayant puisé de l’eau, s’en revinrent par le camp auprès du roi, si hardiment que les Philistins, stupéfaits de leur audace et de leur force d’âme, se tinrent cois <276>. Quant à cette eau qu’on lui avait apportée, le roi s’abstint d’y toucher et déclara que, puisqu’elle était le prix du danger et du sang de ses hommes, il ne convenait point qu’il la bût ; il en fit une libation à Dieu et lui rendit grâce pour le salut de ses braves. Après eux, il faut nommer le frère de Joab, Abesséos, qui, en un seul jour, mit à mort six cents ennemis<277>. Le cinquième était Banéas, de famille sacerdotale. Défié par des frères illustres<278> du pays de Moab, il triompha d’eux par sa valeur. Une autre fois, comme un homme de race égyptienne, de stature gigantesque, l’avait provoqué, il attaqua sans armes son ennemi, qui était armé, en le frappant de son propre javelot : il lui enleva, en effet, sa lance, le dépouilla, vivant encore et se débattant, et l’acheva de ses propres armes. Voici encore un trait qui surpasse ou égale la bravoure des exploits précédemment rapportés : comme Dieu faisait tomber de la neige, un lion glissa et tomba dans une citerne ; l’orifice était étroit et la neige l’obstruait encore. Le fauve allait disparaître, et ne voyant pas de moyen de s’échapper, il rugissait. Banéas, qui cheminait justement par là, entendit l’animal et accourut à ses cris. Il descendit par l’ouverture et frappant le lion, en train de se débattre. avec un bâton qu’il avait dans les mains, il le tua du coup. Tous les autres guerriers de David accomplirent des exploits semblables.





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Dernière mise à jour : 27/08/2009