HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VII

δεύτερον



Texte grec :

[7,9,2] (2)<197> Παρῆν δὲ καὶ ὁ Δαυίδου σύμβουλος ὁ Γελμωναῖος Ἀχιτόφελος καὶ διακόσιοί τινες ἐξ αὐτῶν Ἱεροσολύμων οὐκ εἰδότες μὲν τὴν ἐπιχείρησιν, ὡς δ' ἐπὶ θυσίαν μετεσταλμένοι: καὶ βασιλεὺς ὑπὸ πάντων ἀποδείκνυται τοῦτο γενέσθαι στρατηγήσας. <198> ὡς δ' ἀπηγγέλη ταῦτα Δαυίδῃ καὶ παρ' ἐλπίδας αὐτῷ τὰ παρὰ τοῦ παιδὸς ἠκούσθη, δείσας ἅμα καὶ τῆς ἀσεβείας καὶ τῆς τόλμης αὐτὸν θαυμάσας, ὅτι μηδὲ τῆς ἐπὶ τοῖς ἡμαρτημένοις συγγνώμης ἐμνημόνευσεν, ἀλλ' ἐκείνων πολὺ χείροσι καὶ παρανομωτέροις ἐπεβάλετο βασιλείᾳ πρῶτον μὲν ὑπὸ θεοῦ οὐ δεδομένῃ, δεύτερον δὲ ἐπ' ἀφαιρέσει τοῦ γεγεννηκότος, ἔγνω φεύγειν εἰς τὰ πέραν τοῦ Ἰορδάνου. <199> καὶ συγκαλέσας τῶν φίλων τοὺς ἐπιτηδειοτάτους καὶ περὶ τῆς τοῦ παιδὸς ἀπονοίας κοινολογησάμενος αὐτοῖς καὶ περὶ πάντων ἐπιτρέψας κριτῇ τῷ θεῷ, καταλιπὼν τὰ βασίλεια φυλάσσειν δέκα παλλακίσιν ἀπῆρεν ἐκ τῶν Ἱεροσολύμων, τοῦ τε ἄλλου πλήθους αὐτῷ συνεξορμήσαντος καὶ τῶν ἑξακοσίων ὁπλιτῶν, οἳ καὶ τῆς πρώτης φυγῆς ἐκοινώνουν, ὅτ' ἔζη Σαοῦλος. <200> τὸν δὲ Ἀβιάθαρον καὶ Σάδωκον τοὺς ἀρχιερεῖς συναπαίρειν διεγνωκότας καὶ Λευίτας ἅπαντας μετὰ τῆς κιβωτοῦ μένειν ἔπεισεν, ὡς τοῦ θεοῦ καὶ μὴ μετακομιζομένης αὐτῆς ῥυσομένου. <201> ἐνετείλατο δ' ἕκαστα τῶν γινομένων λάθρα διαγγέλλειν αὐτῷ: πιστοὺς δ' ἔσχε πρὸς πάντα διακόνους παῖδας Ἀχίμανον μὲν Σαδώκου Ἰωνάθην δὲ Ἀβιαθάρου. Ἔθις δ' ὁ Γιτταῖος συνεξώρμησεν αὐτῷ βιασάμενος τὴν Δαυίδου βούλησιν, μένειν γὰρ αὐτὸν ἀνέπειθε, καὶ διὰ τοῦτο μᾶλλον εὔνους αὐτῷ κατεφάνη. <202> ἀναβαίνοντος δ' αὐτοῦ διὰ τοῦ Ἐλαιῶνος ὄρους γυμνοῖς τοῖς ποσὶ καὶ πάντων σὺν αὐτῷ δακρυόντων, ἀγγέλλεται καὶ ὁ Ἀχιτόφελος συνὼν τῷ Ἀψαλώμῳ καὶ τὰ τούτου φρονῶν. ἐπέτεινε δ' αὐτῷ τὸ λυπηρὸν τοῦτ' ἀκουσθέν, καὶ τὸν θεὸν ἐπεκαλεῖτο δεόμενος ἀπαλλοτριῶσαι τὴν Ἀψαλώμου διάνοιαν πρὸς τὸν Ἀχιτόφελον. ἐδεδίει γάρ, μὴ τἀναντία συμβουλεύων πείσειεν αὐτὸν ἀνὴρ ὢν φρενήρης καὶ συνιδεῖν τὸ λυσιτελὲς ὀξύτατος. <203> γενόμενος δ' ἐπὶ τῆς κορυφῆς τοῦ ὄρους ἀπεσκόπει τὴν πόλιν καὶ μετὰ πολλῶν δακρύων ὡς ἂν βασιλείας ἐκπεσὼν ηὔχετο τῷ θεῷ: συνήντησε δ' αὐτῷ φίλος ἀνὴρ καὶ βέβαιος Χουσὶς ὄνομα. <204> τοῦτον ὁρῶν τὴν ἐσθῆτα κατερρηγμένον καὶ τὴν κεφαλὴν σποδοῦ πλήρη καὶ θρηνοῦντα τὴν μεταβολὴν παρηγορεῖ καὶ παύσασθαι τῆς λύπης παρακαλεῖ καὶ τέλος ἱκέτευσεν ἀπελθόντα πρὸς Ἀψάλωμον ὡς τὰ ἐκείνου φρονοῦντα τά τε ἀπόρρητα τῆς διανοίας αὐτοῦ κατανοεῖν καὶ ταῖς Ἀχιτοφέλου συμβουλίαις ἀντιπράσσειν: οὐ γὰρ τοσοῦτον ὠφελήσειν αὐτῷ συνερχόμενον, ὅσον παρ' ἐκείνῳ γενόμενον. καὶ ὁ μὲν πεισθεὶς τῷ Δαυίδῃ, καταλιπὼν αὐτὸν ἧκεν εἰς Ἱεροσόλυμα: ἀφικνεῖται δ' εἰς αὐτὰ μετ' οὐ πολὺ καὶ Ἀψάλωμος.

Traduction française :

[7,9,2] 2. Avec eux arriva aussi Achitophel(os) le Gelmonéen<176>, conseiller de David, ainsi que deux cents hommes de Jérusalem même, qui ne soupçonnaient rien de l’entreprise, mais croyaient simplement venir assister à un sacrifice. Et voici qu’Absalon, ayant machiné son stratagème, se fait proclamer roi par tout le monde assemblé. Quand David apprit l’événement et la conduite imprévue de son fils, il fut à la fois effrayé et surpris de tant d’impiété et d’audace : ainsi Absalon non seulement avait oublié le pardon accordé à ses fautes, mais s’engageait dans une entreprise plus grave encore et plus scélérate, d’abord en aspirant à une royauté que Dieu ne lui destinait pas, ensuite en dépouillant son père. Il résolut alors de s’enfuir au delà du Jourdain. Après avoir convoqué les plus dévoués de ses amis, il s’entretint avec eux de la démence de son fils et, s’en remettant pour toutes choses à la justice de Dieu, il laisse le palais à la garde de dix concubines et quitta Jérusalem, avec toute une foule qui s’empressa de l’accompagner et les six cents hommes d’armes qui s’étaient déjà joints à sa première fuite, du vivant de Saül. Quant à Abiathar et Sador, les grands-prêtres, qui voulaient partir avec lui, et tous les Lévites, il les persuada de demeurer avec l’arche, car Dieu les sauverait, même sans qu’on emportât celle-ci ; mais il leur recommanda de l’informer en secret de tout ce qui se passerait. Il avait d’ailleurs des serviteurs de toute confiance dans la personne d’Achimas, fils de Sadoc, et de Jonathès, fils d’Abiathar<177>. Éthi le Gitthéen<178> partit aussi avec lui, contre le gré de David, qui voulait le persuader de rester, ce qui accrut la bienveillance que David lui témoignait. Comme il gravissait le Mont des Oliviers<179>, pieds nus, et que tous ceux qui étaient avec lui pleuraient, on lui annonce qu’Achitophel lui-même est avec Absalon et embrasse son parti. Cette nouvelle augmenta encore son chagrin et il implora Dieu, lui demandant de détacher d’Achitophel la confiance d’Absalon. Car il craignait que celui-ci ne le persuadât d’obéir à ses conseils perfides, et il le savait homme capable, très habile à discerner le parti le plus avantageux. Parvenu au sommet de la montagne, il considérait la ville et priait Dieu en versant d’abondantes larmes, comme s’il avait déjà perdu sa couronne. Il rencontra alors un homme, d’une amitié sûre, nommé Chousi<180>. Le voyant les vêtements déchirés, la tête couverte de cendre et se lamentant au sujet de cette révolution, David le consola, l’exhorta à calmer son chagrin et enfin le conjura de s’en aller auprès d’Absalon et de feindre d’être de son parti, afin de pénétrer les secrets de sa pensée et de combattre les conseils d’Achitophel : il lui serait ainsi plus utile qu’en demeurant avec lui. Chousi, obéissant à David, le quitta et se rendit à Jérusalem, où arrivait peu de temps après Absalon lui-même.





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Dernière mise à jour : 27/08/2009