Texte grec :
[7,8,2] (2)<173> Γνοὺς δὲ τοῦθ' ὁ πατὴρ Δαυίδης τοῖς μὲν πεπραγμένοις ἤχθετο, φιλῶν δὲ
τὸν Ἀμνῶνα σφόδρα, πρεσβύτατος γὰρ ἦν αὐτῷ υἱός, μὴ λυπεῖν αὐτὸν ἠναγκάζετο. ὁ
δὲ Ἀψάλωμος ἐμίσει χαλεπῶς αὐτὸν καὶ λανθάνων καιρὸν εἰς ἄμυναν αὐτοῦ τῆς
ἁμαρτίας ἐπιτήδειον παρεφύλαττεν. <174> ἔτος δ' ἤδη τοῖς περὶ τὴν ἀδελφὴν αὐτοῦ
πταίσμασιν διεληλύθει δεύτερον, καὶ μέλλων ἐπὶ τὴν τῶν ἰδίων κουρὰν ἐξιέναι
θρεμμάτων εἰς Βελσεφών, πόλις δ' ἐστὶν αὕτη τῆς Ἐφράμου κληρουχίας, παρακαλεῖ
τὸν πατέρα σὺν καὶ τοῖς ἀδελφοῖς ἐλθεῖν πρὸς αὐτὸν ἐφ' ἑστίασιν. <175>
παραιτησαμένου δ' ὡς μὴ βαρὺς αὐτῷ γένοιτο, τοὺς ἀδελφοὺς ἀποστεῖλαι παρεκάλεσε.
πέμψαντος δὲ τοῖς ἰδίοις ἐκέλευσεν ὁπηνίκ' ἂν ἴδωσι τὸν Ἀμνῶνα μέθῃ παρειμένον
καὶ κάρῳ, νεύσαντος αὐτοῦ φονεύσωσι μηδένα φοβηθέντες.
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Traduction française :
[7,8,2] 2. Quand il sut ce qui s’était passé, son père David en fut très
affligé, mais comme il aimait tendrement Amnon, parce que c’était son fils
aîné, il se fit effort pour ne pas lui causer de peine. Cependant Absalon,
qui détestait profondément et sourdement son frère, attendait le moment
propice pour tirer vengeance du crime. Déjà la deuxième année s’était
écoulée depuis le malheur arrivé à sa sœur, quand, devant s’en aller pour
la tonte de ses moutons à Belséphon<157>, — ville de la tribu
d’Éphraïm<158>, — il invite son père avec ses frères à un festin chez lui.
Son père avant décliné l’invitation, pour ne pas lui être à charge,
Absalon insista pour qu’il lui envoyât au moins ses frères. David y
consent : alors Absalon ordonne à ses gens, au moment où ils verront Amnon
en proie au vin et au sommeil, de l’égorger sur un signe qu’il leur
donnera : ils n’auront rien à craindre de personne.
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