HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VII

τοῖς



Texte grec :

[7,7,1] VII. (1)<130> Συνέπεσε δὲ καὶ Δαυίδῃ πταῖσμα δεινὸν ὄντι φύσει δικαίῳ καὶ θεοσεβεῖ καὶ τοὺς πατρίους νόμους ἰσχυρῶς φυλάσσοντι: θεασάμενος γὰρ δείλης ὀψίας ἀπὸ τοῦ στέγους τῶν βασιλείων, ἐν ᾧ περιπατεῖν κατ' ἐκεῖνο τῆς ὥρας ἦν ἔθος, γυναῖκα λουομένην ἐν τῇ αὑτῆς οἰκίᾳ ψυχρῷ ὕδατι καλλίστην τὸ εἶδος καὶ πασῶν διαφέρουσαν, ὄνομα αὐτῇ ἦν Βεεθσαβή, ἡττᾶται τοῦ κάλλους τῆς γυναικός: καὶ τῆς ἐπιθυμίας κατασχεῖν οὐ δυνάμενος αὐτῇ συνέρχεται. <131> γενομένης δ' ἐγκύου τῆς γυναικὸς καὶ πεμψάσης πρὸς τὸν βασιλέα, ὅπως τῷ ἁμαρτήματι σκέψηταί τινα τοῦ λαθεῖν ὁδόν, ἀποθανεῖν γὰρ αὐτὴν κατὰ τοὺς πατρίους καθήκει νόμους μεμοιχευμένην, μετακαλεῖται τὸν Ἰωάβου μὲν ὁπλοφόρον ἐκ τῆς πολιορκίας ἄνδρα δὲ τῆς γυναικὸς Οὐρίαν ὄνομα, καὶ παραγενόμενον περί τε τῆς στρατιᾶς καὶ τῆς πολιορκίας ἀνέκρινε. <132> λέγοντος δὲ πάντα κατὰ νοῦν αὐτοῖς κεχωρηκέναι τὰ πράγματα βαστάσας ἐκ τοῦ δείπνου μέρη προσδίδωσιν αὐτῷ, καὶ κελεύει πρὸς τὴν γυναῖκα ἀπελθόντα ἀναπαύσασθαι σὺν αὐτῇ. ὁ δὲ Οὐρίας τοῦτο μὲν οὐκ ἐποίησε, παρεκοιμήθη δὲ τῷ βασιλεῖ σὺν τοῖς ἄλλοις ὁπλοφόροις. <133> ὡς δὲ γνοὺς τοῦθ' ὁ βασιλεὺς ἀνέκρινεν αὐτόν, ὅτι μὴ πρὸς <αὑτὸν εἰς> τὴν οἰκίαν ἔλθοι μηδὲ πρὸς τὴν γυναῖκα διὰ τοσούτου χρόνου πάντων ἀνθρώπων ταύτην ἐχόντων τὴν φύσιν ὅταν ἔλθωσιν ἐξ ἀποδημίας, οὐκ εἶναι δίκαιον ἔφη τῶν συστρατιωτῶν αὐτοῦ καὶ τοῦ στρατηγοῦ χαμαὶ κοιμωμένων ἐν παρεμβολῇ καὶ τῇ τῶν πολεμίων χώρᾳ μετὰ γυναικὸς αὐτὸν ἀναπαύεσθαι καὶ τρυφᾶν. <134> ταῦτ' εἰπόντα μεῖναι τὴν ἡμέραν ἐκείνην ἐκέλευσεν αὐτόθι ὡς εἰς τὴν ἐπιοῦσαν ἀπολύσων αὐτὸν πρὸς τὸν ἀρχιστράτηγον. κληθεὶς δ' ἐπὶ δεῖπνον ὑπὸ τοῦ βασιλέως Οὐρίας καὶ μέχρι μέθης προελθὼν ἐν τῷ πότῳ δεξιουμένου τοῦ βασιλέως αὐτὸν ἐπίτηδες ταῖς προπόσεσιν, οὐδὲν ἧττον πάλιν πρὸ τῶν τοῦ βασιλέως θυρῶν ἐκοιμήθη μηδεμίαν λαβὼν τῆς γυναικὸς ἐπιθυμίαν. <135> ἐπὶ τούτοις δὲ δυσανασχετήσας ὁ βασιλεὺς ἔγραψε τῷ Ἰωάβῳ κολάσαι προστάττων τὸν Οὐρίαν, ἁμαρτεῖν γὰρ αὐτὸν ἐδήλου, καὶ τὸν τρόπον τῆς τιμωρίας ἵνα μὴ γένηται φανερὸς αὐτὸς τοῦτο βουληθεὶς ὑπέθετο: <136> κατὰ γὰρ τὸ δυσμαχώτατον αὐτὸν ἐκέλευσε μέρος τῶν πολεμίων τάξαι καὶ καθ' ὃ κινδυνεύσει μαχόμενος ἀπολειφθεὶς μόνος: <τοὺς γὰρ> συμπαραστάτας ἀναχωρῆσαι ἐκ τῆς μάχης γινομένης ἐκέλευσε. ταῦτα γράψας καὶ σημηνάμενος τῇ αὑτοῦ σφραγῖδι τὴν ἐπιστολὴν ἔδωκεν Οὐρίᾳ κομίσαι πρὸς Ἰώαβον. <137> δεξάμενος δὲ Ἰώαβος τὰ γράμματα καὶ τὴν τοῦ βασιλέως προαίρεσιν ἀναγνούς, καθ' ὃν ᾔδει τόπον τοὺς πολεμίους χαλεποὺς αὐτῷ γενομένους, κατὰ τοῦτον ἔστησε τὸν Οὐρίαν δοὺς αὐτῷ τινας τῶν ἀρίστων τῆς στρατιᾶς: αὐτὸς δ' ἁπάσῃ τῇ δυνάμει προσεπιβοηθήσειν ἔφησεν, εἰ δυνηθεῖεν ἀνατρέψαντές τι τοῦ τείχους εἰσελθεῖν εἰς τὴν πόλιν. <138> ὄντα δ' αὐτὸν γενναῖον στρατιώτην καὶ δόξαν ἔχοντα παρά τε τῷ βασιλεῖ καὶ πᾶσι τοῖς ὁμοφύλοις ἐπ' ἀνδρείᾳ χαίρειν τοῖς μεγάλοις πόνοις ἀλλὰ μὴ προσαγανακτεῖν ἠξίου. τοῦ δ' Οὐρία προθύμως ὑποστάντος τὸ ἔργον, τοῖς μετ' αὐτοῦ παρατασσομένοις ἰδίᾳ καταλιπεῖν ὅταν ἐξορμήσαντας ἴδωσι τοὺς πολεμίους ἐδήλωσε. <139> προσβαλόντων οὖν τῇ πόλει τῶν Ἑβραίων δείσαντες οἱ Ἀμμανῖται, μὴ κατ' ἐκεῖνον τὸν τόπον, καθ' ὃν Οὐρίαν συνέβαινε τετάχθαι, φθάσαντες ἀναβῶσιν οἱ πολέμιοι, προστησάμενοι τοὺς ἀνδρειοτάτους αὐτῶν καὶ τὴν πύλην ἀνοίξαντες αἰφνιδίως καὶ μετὰ ῥύμης καὶ δρόμου πολλοῦ τοῖς ἐχθροῖς ἐπεξῆλθον. <140> ἰδόντες δὲ αὐτοὺς οἱ σὺν τῷ Οὐρίᾳ πάντες ἀνεχώρησαν ὀπίσω, καθὼς Ἰώαβος αὐτοῖς προεῖπεν: αἰσχυνθεὶς δ' Οὐρίας φυγεῖν καὶ τὴν τάξιν καταλιπεῖν ὑπέμεινε τοὺς πολεμίους: καὶ τὴν ὁρμὴν αὐτῶν ἐκδεξάμενος ἀναιρεῖ μὲν οὐκ ὀλίγους, κυκλωθεὶς δὲ καὶ ληφθεὶς ἐν μέσῳ ἅμα δ' αὐτῷ τινες καὶ ἄλλοι τελευτᾷ συγκαταπεσόντων ἑτέρων.

Traduction française :

[7,7,1] — VII —. 1. Vers ce temps, David commit une grave défaillance, malgré son caractère juste, sa piété et son ferme attachement aux lois de ses pères. Un soir, du toit de la demeure royale, où il avait coutume de se promener en cette saison, il jeta les yeux autour de lui et aperçut une femme qui se baignait à l’eau froide dans une maison voisine. Elle était d’une beauté admirable et l’emportait sur toutes les femmes : son nom était Bethsabé<132>. Séduit par ses charmes, incapable de surmonter sa passion, il la fait venir et la possède. La femme devient enceinte ; elle en informe le roi et le conjure d’aviser au moyen de cacher sa faute, car son adultère entraînera pour elle la peine de mort selon les lois des ancêtres<133> ; alors David fait revenir du siège de Rabatha, l’écuyer de Joab, mari de cette femme, nommé Ourias. Sitôt arrivé, il l’interroge sur l’état de l’armée et la marche du siège. Ourias répond que tout allait fort bien, sur quoi David fait chercher quelques plats du repas, les lui donne pour son souper, puis l’invite à s’en aller chez sa femme et reposer avec elle<134>. Cependant Ourias n’en fit rien, et resta couché prés du roi avec les autres écuyers. David le sut et lui demanda pourquoi il n’allait pas chez lui, ni auprès de sa femme, après une si longue séparation, ainsi qu’ont coutume de le faire tous les maris, lorsqu’ils reviennent de voyage ; Ourias répond que lorsque ses compagnons d’armes et le général lui-même couchaient à terre dans le campement, en territoire ennemi, il ne convenait pas que lui-même allât se reposer et se réjouir avec sa femme. Après qu’il eut ainsi parlé, David lui prescrivit de demeurer encore au palais tout le jour ; il le renverrait le lendemain vers le général en chef. Le roi l’invite à souper et le fait boire jusqu’à l’ébriété, en lui portant exprès de nombreuses rasades ; il n’en persévéra pas moins à rester couché devant la porte du roi, sans montrer aucune envie d’approcher sa femme. Alors, tries dépité, le roi écrivit à Joab de châtier Ourias, qu’il lui dénonçait comme un criminel. Et il lui indiquait la façon de se défaire de lui sans qu’on pût soupçonner d’où l’ordre en était venu. Il fallait envoyer Ourias au poste le plus menacé par les ennemis, et l’exposer au plus grand danger en l’y laissant seul : tous ses compagnons auraient à l’abandonner dès le commencement du combat. Cette lettre écrite et signée de son propre sceau, David la donna à Ourias, pour l’apporter à Joab. Celui-ci n’eut pas plus tôt reçu la lettre et connu la volonté du roi, qu’il choisit l’endroit où il savait que les ennemis s’étaient le plus acharnés contre lui-même et y poste Ourias avec quelques-uns des plus braves de l’armée : il promet de se porter à son secours avec toutes ses forces, s’ils parviennent à faire quelque brèche dans la muraille et à pénétrer dans la ville. « Un si vaillant soldat, si estimé du roi et de tous ceux de sa tribu pour son courage, ne pouvait que se réjouir d’affronter une si rude tâche, bien loin de s’en indigner. » En effet, Ourias s’empresse d’accepter cette mission, et Joab avertit en secret ses compagnons d’armes de le laisser seul, lorsqu’ils verraient les ennemis charger. Quand donc les Hébreux assaillirent la ville, les Ammanites, dans la crainte que leurs ennemis ne se hâtassent de faire l’escalade à l’endroit même où était posté Ourias, placèrent en avant les plus vaillants d’entre eux et, ayant ouvert brusquement la porte, ils sortirent et chargèrent leurs adversaires impétueusement, en courant de toutes leurs forces. A cette vue, tous les compagnons d’Ourias firent volte face, comme Joab le leur avait prescrit. Seul Ourias, rougissant de s’enfuir et de déserter son poste de combat, attendit les ennemis et, soutenant le choc, en tua un bon nombre, enfin, environné de toutes parts, il périt percé de coups. Quelques-uns de ses compagnons tombèrent avec lui<135>.





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Dernière mise à jour : 27/08/2009